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     Dissertation signifie discussion, dispute. Elle est le moment où un élève est convoqué à un authentique effort de la pensée. Elle est la philosophie en acte.  

 

   Or qu’est-ce que penser ? Ce n’est jamais opiner c’est-à-dire affirmer sans examen. « Penser, disait Alain, consiste essentiellement à savoir ce que l’on dit et si ce que l’on dit est vrai ».  

   C’est toujours réfléchir, faire retour sur des énoncés afin d’en interroger le sens, la valeur de vérité s’il s’agit d’un énoncé théorique (doxique ou scientifique), la valeur morale s’il s’agit d’une affirmation morale et le fondement. Cette démarche consiste donc à  s’arrêter sur des idées (« Penser c’est s’arrêter ») pour expliciter leur substance, saisir leurs présupposés et leurs enjeux, leurs limites et par suite procéder à leur dépassement par des idées plus pertinentes. Penser consiste à découvrir que rien ne va de soi et que tant que l’on n’a pas fait subir à une idée l’épreuve du feu, elle demeure un impensé. L’épreuve du feu c’est le débat contradictoire. La dissertation suppose donc le sens dialectique.  

   La philosophie est, en effet, le champ du problématique. S’il était possible qu’il y ait, dans les réponses possibles à une question, d’un côté la pure intelligence et de l’autre la pure sottise, l’examen serait vite fait. Mais voilà, les choses ne se passent pas ainsi. Le réel est ambigu, parfois proprement énigmatique. Penser c’est  avoir le sens des problèmes, la conscience des complexités et des ambiguïtés. 

 

La dissertation requiert :

 

  • Une méthode.

    Une méthode est un ensemble de règles auxquelles il convient de conformer la conduite de sa réflexion. Quel que soit le sujet à traiter, ces règles doivent être respectées. Ce respect ne préjuge pas de la qualité de votre réflexion car celle-ci est aussi tributaire de la richesse des contenus,  mais il lui confère sa validité formelle. Ce n’est pas suffisant mais c’est nécessaire.  

 

  • Une culture.

    On ne réfléchit pas dans le vide. La culture est ce qui a été acquis soit par l’expérience soit par l’école, les lectures etc. Plus elle est riche, plus l’horizon s’élargit. Il est vain de croire que l’on peut faire la lumière sur une question sans connaissances. D’où la nécessité des cours. La plupart du temps, on ne peut pas traiter philosophiquement un sujet sans culture philosophique. On entend par là, la compréhension des concepts dans leur précision et leur rigueur ; une sensibilisation aux problématiques que les grands maîtres ont élucidées chacun à leur manière. Mais si elle nourrit la réflexion, la culture ne saurait se substituer à elle. Une dissertation ne consiste jamais à énumérer des thèses d’auteurs, à réciter un cours, à juxtaposer des propos généraux, même fort savants. Elle consiste à affronter un problème dans une démarche progressive afin d’arriver par un cheminement cohérent à une conclusion. Ce qui importe ce n’est pas seulement le contenu de la conclusion, c’est la manière dont vous y arrivez.  (Souvenez-vous que ce n’est pas le contenu d’un énoncé qui fait son caractère doxique, c’est que celui qui l’énonce ne peut pas le fonder sur un ordre de raisons. Inutile donc de masquer l’indigence d’un acte de pensée derrière l’autorité d’une référence).  

 

  • Une puissance de réflexion.

    Il faut bien avouer que cette puissance n’est pas également répartie. Par exemple, les professeurs qui ne sont que des élèves plus expérimentés que ceux qui leur sont confiés n’ont pas la puissance de réflexion des maîtres qui ne sont pas à leur tour des élèves (les grands esprits. Cf. texte de Léo Strauss).  

   Chacun doit faire du mieux qu’il peut. A ce niveau il n’y a pas de recettes, sinon nous serions tous de grands penseurs.  

 

 

Les règles de la méthode.

 

 

1)      Comprendre l’énoncé : la règle de l’introduction. 

 

   En classe terminale, un énoncé de dissertation est formulé sous forme interrogative. C’est donc une question.  

   Ex : A-t-on le choix d’être libre ?  

   Il ne suffit pas de lire la question pour saisir le ou les problèmes qu’elle pose. C’est la différence avec les mathématiques. En mathématiques on formule les données du problème dont vous avez à trouver la solution. Pas en philosophie. C’est à vous de dégager ce que l’on appelle la problématique, en analysant avec précision l’énoncé.  

   Une problématique n’est pas un problème, c’est un ensemble de problèmes s’articulant d’une certaine manière et précisant la question.  

   Il n’y pas trente six manières d’expliciter la problématique d’un sujet. Seule l’analyse rigoureuse des termes de l’énoncé le permet.  

   Ex : Avoir le choix : capacité de se déterminer à une possibilité ou à une autre. L’homme se sent libre lorsqu’il peut choisir. A l’inverse s’il ne disposait d’aucune capacité de choix et si sa conduite était l’effet nécessaire de certaines conditions,  on dirait qu’il est déterminé.  

      Cette analyse conceptuelle permet de formuler les problèmes que le développement devra affronter et d’énoncer  les termes de véritables alternatives.  

   PB : Est-on libre (= avoir le choix) d’être libre ou bien est-on déterminé à être libre ?  

   PB : Mais, les notions de déterminisme et de liberté étant antinomiques, si l’on est déterminé à être libre, il est absurde de parler de liberté.  Pourquoi est-il contradictoire de dire que l’on est déterminé à être libre ? (Questions annonçant la thèse : Soit on est libre, et donc libre d’être libre, soit on est déterminé et il est absurde de parler de liberté).  

   PB : Pour autant (renversement dialectique) qu’il faille renoncer à une telle absurdité revient-il à affirmer qu’on est libre d’être libre ? Car si on est libre d’être libre cela signifie qu’on a la possibilité de choisir de ne pas l’être. Or choisir de ne pas être libre n’est-ce pas encore être libre ? Il s’ensuit que l’on n’est pas libre d’être libre, on est condamné à l’être soit que l’on consente à la servitude soit que l’on décide de se libérer. (Question annonçant l’antithèse : « l’homme est condamné à être libre » : thèse sartrienne).  

   Nul ne pouvant échapper sans mauvaise foi à sa condition, on est  responsable d’actualiser sa liberté foncière ou de la fuir. Mais (Dépassement) pour absolue qu’elle soit, la liberté est une liberté en situation, en butte à de multiples obstacles qui, certes, ne sont que par elle mais qui la limitent et lui donnent parfois des doutes sur elle-même. N’est-ce pas parce que la liberté est le propre de l’existant qu’elle est angoissante et que l’homme peut être enclin à fuir ses responsabilités? N’est-ce pas parce qu’elle prend sens essentiellement comme projet de libération que certains préfèrent croire qu’ils n’ont pas le choix et qu’ils sont déterminés ?  

      Vous voyez sur cet exemple que les problèmes ne sont pas posés arbitrairement. Ils procèdent des analyses conceptuelles, ils s’enchaînent avec ordre.  

    Vous voyez aussi que le caractère dialectique de la démarche exige la capacité de vous faire à vous-même les objections qu’un autre sujet pensant pourrait vous faire. C’est pourquoi Hannah Arendt disait que dans l’activité pensante on est deux ou plusieurs en un. La pensée a une essence dialogique. Platon disait que « la pensée est le dialogue de l’âme avec elle-même ».  

  Ainsi, les difficultés de la thèse (réponse à la première question) suscitent la formulation de nouveaux problèmes et débouchent sur l’énoncé de l’antithèse. Celle-ci n’est donc pas la négation de la thèse, elle est son dépassement par une idée plus pertinente. La troisième partie n’est pas une synthèse du type : dans I et II il y a du bon et du mauvais. La réflexion philosophique est incompatible avec le relativisme du type : toutes les opinions se valent, on peut soutenir une chose et son contraire. La troisième partie articule dans une cohérence ultime les deux premières parties. Elle réalise un dernier dépassement.  

   Danger : Ce qu’il faut absolument éviter à ce niveau c’est de mal engager la réflexion. Mal problématiser le sujet revient à poser des faux problèmes, ou des questions hors sujet.  

  Ex : Une question hors sujet serait ici : L’homme est-il libre ou non ? Car le sujet présuppose la liberté et la question est de savoir si l’on est libre d’être libre ou non.  

   Toute la problématique s’articule autour de l’expression : « choisit-on ». Ceux qui n’ont pas la prudence de s’arrêter sur le concept de choix passent à côté de ce qui est en jeu dans cet énoncé.  

    Le respect de cette première règle permet de rédiger l’introduction. Comme le mot l’indique, elle introduit le développement. Sa fonction est d’expliciter la problématique de l’énoncé afin d’engager la réflexion dans la bonne voie. Il n’est pas difficile de comprendre que des problèmes non identifiés ne peuvent pas être traités. Introduire est donc l’opération déterminante de la dissertation. Elle demande de la prudence. Il faut éviter la précipitation (= aller trop vite) et la prévention (= préjugé. Nécessité d’une ascèse des  idées toutes faites).  

 

 

2)      Construire une argumentation cohérente, approfondie et éclairante : les règles du développement.

  

 Il implique une idée directrice. Une dissertation est un drame où quelque chose se joue. Dans l’exemple proposé, l’idée directrice est l’idée que l’homme peut tout choisir sauf le fait qu’il dispose de cette capacité. Il peut choisir d’accepter son sexe ou de le refuser, de consentir à sa situation sociale ou de vouloir la changer, de donner un sens à son existence ou de ne pas lui en donner etc. Bref, il y aurait mauvaise foi à se prétendre déterminé. L’énoncé invite à méditer le sens de la liberté et vous devez faire la lumière sur la question. Celle-ci doit être obsessionnellement présente du début à la fin de votre réflexion. Il fait donc éviter les digressions inutiles, les propos non centrés sur la question. L’idée directrice est la colonne vertébrale d’un devoir.  

 

  Il implique l’exploitation de références. Des références philosophiques mais pas seulement. La littérature, l’histoire, des données informatives précises tirées de l’observation de l’expérience peuvent avec intérêt être mobilisées. Le cours de philosophie est essentiel. Dans l’exemple proposé, le sujet est intraitable par un candidat ne disposant pas d’un solide cours sur la notion de liberté. Qui n’a aucune idée de l’antinomie :déterminisme-liberté ; de la thèse sartrienne est voué à l’échec. Le premier travail consiste donc avec l’inventaire conceptuel à trouver les références pertinentes pour le traitement du sujet. (Attention : Souvenez-vous de ce qui a été dit précédemment. Mobiliser une culture ne signifie pas se dispenser de penser, en récitant ce que l’on sait. Une dissertation est comparable à un banquet. Des convives sont invités mais c’est le maître de la cérémonie qui leur confère leur place. Une référence n’arrive donc pas comme un cheveu sur la soupe. Elle a sa raison d’être dans le cheminement d’une réflexion personnelle qui s’approprie un auteur pour faire la lumière sur une question).  

 

 Il implique un souci d’exemplification. Il ne faut pas confondre illustration et argumentation. Un fait ne peut jamais établir la validité d’une affirmation, le raisonnement seul est habilité à cette tâche. Néanmoins si l’exemple ne doit jamais se substituer à l’argument, il est nécessaire, d’une part pour ôter à la réflexion son caractère abstrait, d’autre part pour lui éviter de se perdre dans des spéculations oiseuses. Philosopher consiste à penser le réel et non, à la manière du rêveur ou de l’idéologue à se complaire dans des chimères.  

 

  Il implique un plan en trois parties. Thèse-antithèse-dépassement. L’introduction a formulé les problèmes que va affronter chacune des parties. Dans l’exemple proposé, la première partie examine l’antinomie liberté-déterminisme afin d’établir que si la liberté a un sens, on ne peut pas dire que l’on est déterminé à être libre. La deuxième partie reprend la question en examinant si dire que l’on est libre signifie que l’on peut choisir de ne pas l’être. L’analyse conduit à comprendre la thèse sartrienne : l’homme est condamné à être libre. La troisième opère le dépassement : dire que l’homme est libre ce n’est pas nier les multiples déterminations dans lesquelles la liberté peut être tentée de s’engluer. Thème sartrien ou existentialiste de l’être-en-situation.  

 

 Il implique une rédaction soignée des transitions. Le passage d’une partie à l’autre exige de ramasser en quelques lignes les résultats d’analyse du premier développement et d’introduire de manière cohérente le nouveau développement de la réflexion. D’où la nécessité d’avoir toujours présente à l’esprit l’idée directrice. Au fond, à la fin de chaque partie on fait le bilan. Le propos est du type : nous avons compris que… Il s’ensuit que… En dégageant les conséquences on voit apparaître de nouvelles difficultés. La réflexion est conduite à rebondir avec un propos du type : mais, ne peut-on pas dire que… ?  

   Au terme de chacune des parties il faut recommencer l’opération.  

   Comme la réflexion progresse dans l’élucidation de la question, il est bon de pointer les progrès. Un candidat qui maîtrise le mouvement de sa pensée devient capable de dire : « nous ne savions pas alors que… nous voyons à présent que… »  

   La plus grande difficulté est, à mes yeux, de trouver l’angle permettant d’opérer le dépassement final. L’exercice requiert une hauteur de vue auquel il n’est pas toujours possible à un élève de s’élever. (Cf. : toujours cette idée d’ascension que Platon décrit dans l’allégorie de la caverne.   Régression vers le principe rendant intelligibles et cohérentes les deux premières analyses).  

   NB : On peut pardonner à un élève de ne pas réussir cette opération, on ne lui pardonnera jamais de ne pas traiter dialectiquement la question, c’est-à-dire de ne pas bâtir une solide première partie et une solide deuxième partie.  

 

 

3)      Expliciter les résultats de la réflexion : la règle de la conclusion.

 

La conclusion doit être concise, claire et précise. L’élève doit se dire : « on nous avait posé telle question ; au terme de la réflexion je suis en mesure de répondre de cette manière ». Il faut donc formuler la réponse avec fermeté. Sont exclus les propos vagues du type : « ça dépend de… ».  

 

 

 

 

 

 
 

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197 Réponses à “Méthodologie de la dissertation philosophique.”

  1. Aldy Ben Saada dit :

    meci Mme Manon , car la méthodologie m’a vraiment aidé, j’ai eu 14 pour la 1ère fois en philo !!!!!!

  2. M. Gnissien dit :

    Chapeau à vous Mme Manon. De tels travaux ont une valeur pédagogique incontestable. Ils permettent à nous enseignants de percevoir un autre pan de la méthodologie, qui fait l’objet de continuelles disputes entre collègues. Vivement que vous ayez la force et le courage de présenter d’autres travaux, cette fois-ci, sur le commentaire. Félicitations !!!

  3. Simone MANON dit :

    Merci pour ce sympathique message. mais vous avez aussi sur ce blog une méthodologie de l’étude d’un texte et surtout de nombreux articles où elle est appliquée.
    Bien vous.

  4. Chère madame Manon

    ce qui ressort le plus dans tous les commentaires de ce blog, c’est la résistance à l’effort d’un grand nombre qui attend de vous que vous fassiez leur travail et j’admire avec d’autant plus de force votre capacité à résister à la tentation de répondre.

    merci

  5. Simone MANON dit :

    Oui, vous avez raison Philippe, de nombreux internautes cherchent des larbins pour les dispenser de faire un effort. Et encore vous ne pouvez pas vous faire une idée de l’ampleur du phénomène car je supprime la plupart des messages dont certains brillent par une impolitesse caractérisée du type: envoyez-moi sur mon mail la réponse à cette question! Ni svp, ni merci d’avance. Un pur ordre d’apprenti tyran grossier et indigne.
    Bien à vous.

  6. Godel dit :

    Commentaire supprimé? Je pensais faire un effort pour les étudiants de philosophie, et parler justement de méthode. Pouvez-vous me préciser votre refus de modération?

  7. Simone MANON dit :

    Je n’ai pas approuvé votre commentaire car quel que soit son intérêt, je ne crois pas que des lycéens auraient compris ce que je n’ai pas clairement compris moi-même. Je dois vous avouer que le principe d’un « travail génésique » me demeure fort obscur.
    Vous ne devez pas oublier que ce blog est destiné à faciliter le travail de jeunes esprits, non à l’obscurcir.
    Ne soyez donc pas offensé par une démarche dont la préoccupation est surtout d’ordre pédagogique.
    Bien à vous.

  8. Thibaud dit :

    Madame,
    je tiens à vous adresser un grand merci pour votre site que je trouve extrêmement riche et réellement bien conçu.
    Vous nous donnez toutes les clés nécessaires à la compréhension du programme, et plus que cela, vous nous donnez envie de connaitre et d’apprendre.

  9. Simone MANON dit :

    Merci Thibaud pour cet aimable commentaire.
    Bien à vous.

  10. Achirou zabeirou dit :

    J’aimerai abonner pour avoir votre aide

  11. Simone MANON dit :

    Ce blog est gratuit. Nul besoin d’abonnement pour y avoir accès.
    Bonne rentrée.

  12. daroussa dit :

    merci

  13. lima dit :

    bonjour mme Manon,jaimerai tout dabord vous feliciter et vous remercier pour ce site ki est d’une grande aide pour nous éléve de terminale qui sommes à notre premiére année de philosophie et ki sommes je vous l’avoue un peu perturbé par la philosophie mais jaimerai juste savoir si les dissertations de philosophie requiert des sous parties dans les parties ce qui serait je l’avoue un casse tête supplementaire …merci de bien vouloir m’apporter votre réponse le plus tôt possible merci d’avance!

  14. Simone MANON dit :

    Bonsoir Lima
    En général, oui.
    Voyez l’application des règles sur quelques sujets de dissertation traités sur ce blog. Cela vous éclairera.
    Bon travail.

  15. Shana dit :

    Chère Madame,

    Tout d’abord j’aimerais vous remercier pour la passion que vous semblez mettre dans la rédaction de vos articles, ainsi que pour leur accessibilité, de par leur gratuité et leur clarté.
    Elève de terminale, je consulte régulièrement votre blog qui vient compléter mes notes et qui me permet, principalement, d’assouvir ma soif de culture philosophique.
    Cette semaine, je dois faire face à ma première rédaction de dissertation et j’admire la pédagogie qui émane de cette méthodologie, celle-ci me sera d’une grande aide. Je vous remercie donc encore une fois pour le temps que vous dédiez à votre site et continuerai de vous lire lors de ma poursuite d’étude qui je l’espère, se fera dans le domaine philosophique.

    A bientôt.

  16. Simone MANON dit :

    Merci, Shana, pour ce sympathique message.
    Tous mes voeux de réussite dans vos projets scolaires.
    Bien à vous.

  17. une eleve dit :

    Bonsoir ,
    Je voudrais vous remercier pour votre travail , pour sa régularité , sa clarté et sa qualité . Je suis une élève en classe préparatoire HEC et je trouve sans votre site un outil de travail irremplaçable !
    Donc merci , INFINIMENT , je ne sais pas ce que j’aurai fait sans vous . Avec tous mes voeux de réussite et de bonheur !

  18. Simone MANON dit :

    Merci pour ce sympathique message et tous mes voeux de réussite au concours.
    Bien à vous.

  19. Lucie>_ dit :

    Bonjour!
    je trouve votre site très bien expliqué et très adapté à des Terminales =)
    vos commentaires permettent de mieux faire passer ce qu’est la philosophie, ce qui peut être des difficiles pour des TS! et comme vous le dites le dépassement du sujet semble difficile. Petite question: existe t-il des plans « précis » suivant le type de problème donné??
    merci de donner du temps aux élèves, votre partage de savoir est vraiment d’une grande aide.

    ps: merci à ma professeur de philosophie de nous avoir fait connaitre ce site.

  20. Lucie>_ dit :

    de plus je ne comprends pas ce que vous voulez dire par dépassement!

  21. Simone MANON dit :

    Bonjour Lucie
    Non, il n’y a pas de plan type. La réflexion exclut le mécanisme.
    Pour ce qui est du dépassement, voyez la réponse à Juliette du 20 février 2011.
    Vous la trouverez en cliquant sur « commentaires plus anciens ».
    Bien à vous.

  22. Lucie>_ dit :

    d’accord; merci beaucoup

  23. Louis dit :

    Bien le bonsoir Mde Manon. Après avoir lu votre méthodologie le terme de dépassement m’a semblé flou. J’ai ensuite trouvé les commentaires avec Juliette.
    j’en ai compris une partie, cependant ne faut-il pas que ce soit un jugement je veux dire par là ne faut-il pas que l’on prenne partie de la thèse ou antithèse dans le dépassement?Ne faut-il pas donner son avis?

  24. Simone MANON dit :

    Bonjour Louis
    Que vaut un avis qui ne tient pas compte de l’ambiguïté des choses? En toute rigueur: rien philosophiquement parlant. Il est vrai qu’on encourage aujourd’hui beaucoup plus les énoncés d’opinion que le travail véritable de la pensée. L’éthique de la pensée (Cf. Kant) exige le dépassement de la partialité de la thèse et de l’antithèse pour juger de manière réfléchie. C’est précisément l’enjeu de ce que l’on appelle le dépassement, exercice exigeant une ouverture d’esprit faisant d’ordinaire défaut aux jugements partiaux parce que partiels (= prisonniers d’un seul point de vue).
    Par ailleurs les poids respectifs de la thèse et de l’antithèse ne sont pas égaux. Ce qui détermine en grande partie le résultat de la réflexion mais on ne le saura qu’au terme de l’examen dialectique.
    Bien à vous.

  25. Flore dit :

    Bonjour Madame.
    Je suis actuellement élève en terminale ES et ai donc découvert la philosophie seulement cette année. C’est une matière qui me passionne vraiment et à la quelle je m’intéresse beaucoup. En me renseignant sur internet j’ai décourvert votre bout de toile. C’est vraiment extraordinaire. Me faire encore plus aimer la philosophie que je n’apprécie déjà. Je rencontre cependant des difficultés quant aux résultats que j’obtiens. J’ai en effet surement du mal a comprendre les demandes de mon professeurs qui est soit dit en passant relativement éxigeant. Serait il possible de prendre contact avec vous ? Pour aller plus loin dans cette matière passionnante . Bien Cordialement. Flore .

  26. Simone MANON dit :

    Désolée, Flore, je ne communique que par le canal de ce blog.
    La possibilité de poser des questions est ouverte.
    Bien à vous.

  27. Agathe dit :

    Bonsoir Madame Manon,
    Tout d’abord je voulais vous remercier pour vos articles qui me sont très utiles. Je commence à perdre peu à peu confiance en moi vis-à-vis de la philosophie en effet je trouve les thèmes abordés intéressant et malgré mon travail mes notes n’atteignent pas la moyenne. Nous avons une dissertation « Être libre est-ce avoir le choix » et je voulais savoir si parler du déterminisme et de la subjectivité de la notion de liberté pour le dépassement était hors-sujet ?
    Merci d’avance

  28. Simone MANON dit :

    Bonjour Agathe
    Je n’interviens pas dans le travail des élèves et même si je le faisais je ne pourrais répondre à votre question car un dépassement suppose la connaissance du contenu des deux premières parties, ce qui n’est pas le cas ici.
    Bonne continuation.

  29. Lubi dit :

    Merci beaucoup Mme Manon pour avoir écrit ce texte qui m’a beaucoup aidé car j’ai un bac blanc de philosophie demain et je stresse encore. Ce que je voulais vous faire parvenir, en l’occurence, c’est qu’est-ce que cette méthode marche pour toutes sortes d’énoncés?
    J’aurais surement une dissertation sur le language ou l’art, voir de la raison demain et je suis pas sure de moi. Ce sera la premiere fois que je disserte en philosophie.

    Merci de me répondre

  30. Simone MANON dit :

    Bonjour
    D’abord, permettez-moi d’attirer votre attention sur la nécessité de travailler la correction de l’expression. Ex. occurrence. langage.voire. sûre. première.
    Pour ce qui est de la méthode, ses règles s’appliquent à tous les énoncés.
    Tous mes voeux de réussite à votre épreuve.

  31. kara dagh dit :

    bonjour
    le bon sens est la chose au monde la mieux partagée.
    il nous revient de relever notre esprit critique car tout un chacun d’entre nous philosophe s’en même s’en rendre compte.
    a vous du bon, du serieux et la suplime reussite dans tous nos examens que nous entrenons, j vous remercie.

  32. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Vous feriez bien d’étudier le commentaire de la formule de Descartes pour éviter d’écrire des sottises. Non, personne ne philosophe sans s’en rendre compte comme vous vous plaisez à le croire! La compréhension du texte de Descartes aura tôt fait de vous affranchir d’un tel préjugé.
    https://www.philolog.fr/le-bon-sens-est-la-chose-du-monde-la-mieux-partagee-descartes/
    Par ailleurs veillez à la correction de l’expression.
    Bien à vous.

  33. lucie dit :

    Bonjour,
    après vous avoir écrit j’ai donc rendu ma première dissertation et ai finalement obtenu 13/20. Je vous remercie encore pour votre méthode qui m’a beaucoup aidé surtout au niveau des transitions et de l’analyse des exemples. Cependant la troisième partie restait « bancale ». Ici dans le sujet »A t-on le choix d’être libre? », le dépassement correspond à définir que la liberté et le choix d’être libre passent par différents facteurs de la vie qui nous déterminent?? Cependat je ne comprends pas pourquoi on peut parler des personnes qui pensent être déterminées dans cette dernière partie? s’agit t-il d’une « ouverture » où l’on peut dire que certaines personnes s’occultent ce choix?
    P-S: désolée de toutes ces questions.

  34. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Manifestement vous ne comprenez pas le sens de l’argument permettant d’opérer le dépassement dans l’exemple du corrigé.
    Pour clarifier les significations voyez l’article:https://www.philolog.fr/etre-en-situation-dans-le-monde-sartre/
    Bien à vous.

  35. Geoffrey dit :

    Chère madame Manon,

    Comment allez-vous? Je vous ai déjà écrit deux fois, vous vous rappellez? L’écrit du capes approche. Depuis la nouvelle réforme, il est en juin. J’aurais aimé vous demander une ou deux précisions sur la dissertation dans le cadre du concours, mais je ne voudrais pas parasiter ce fil en discutant de points plus techniques qui risquent de perdre un peu les élèves. Parfois en théorisant trop la méthode on se met à douter de certains points qui seraient naturels pour nos élèves et je ne veux pas les bloquer en réfléchissant sur la dialectique. Pour autant j’aurais aimé avoir l’avis de quelqu’un qui a plus de pratique de l’exercice que moi. Je vous laisse choisir si vous voulez bien m’aider un peu (ce serait bref, cela touche un ou deux points) et je comprendrais parfaitement que vous n’ayez pas le temps ou l’envie.

    Bien cordialement,

    Geoffrey Martin.

  36. Simone MANON dit :

    Bonjour Geoffrey
    Je ne sais pas si je serai capable de répondre à vos questions mais si c’est possible ce sera avec plaisir.
    En attendant tous mes voeux de réussite au concours.
    Bien à vous.

  37. Geoffrey dit :

    Alors, je me permets de vous demander, exemple à l’appui. J’ai traîté, tout seul, sans lien avec l’université le sujet « la pensée et la conscience sont-elles une seule et même chose? » aujourd’hui. En premier, j’ai l’habitude de chercher le squelette du sujet en remplaçant les notions par des variables. Donc X et Y sont-elles une seule et même chose? Je me suis dit que « sont » indique une question d’essence. Le « un » et « même » indiquent une unité et une identité. Quant à la chose c’est tout ce qui peut être considéré comme existant, tout ce qui peut être pensé. Je reformule donc en me disant X et Y ont-elles une essence identique en tant qu’objets pensés par l’esprits. Je définis alors rigoureusement les termes. Je ne vous recopie pas les définitions détaillées mais la conscience peut renvoyer à la conscience en tant que sentiment ou intuition plus ou moins clair de soi-meme ou à la conscience morale comme faculté de porter des jugements moraux. La pensée c’est soit tout ce qui se passe en moi d’un point de vue mental (conception cartésienne) soit l’activité cognitive et rationnelle en un sens plus restreint. Ensuite j’envisage les deux réponses possibles. La pensée et la conscience sont une seule et même chose. Par conception progressive on peut considérer que plus j’use de ma pensée plus je suis conscient et qu’inversement quand je fais des choses par habitude sans y penser j’ai moins conscience. À un niveau plus rationnel cela renvoie à la conception cartésienne et à la conscience comme essence de la pensée (version latine des principes). Enfin à un niveau supra-rationnel on peut considérer que l’avancée de la pensée améliore la conscience de soi au niveau de l’humanité générique. Je procède identiquement en considérant la thèse opposée (la conscience accompagne aussi une activité par habitude au moins au niveau préreflexif, la pensée peut s’étendre au-delà de la conscience (cf l’inconscient), la pensée et la conscience en tant qu’activité théorique et conscience morale ne correspondent pas forcément (cf l’éthique dans les sciences, les dérives possibles)) Je formule donc comme problématique l’alternative la pensée et la conscience sont-elles une seule et même chose ou bien cette conception est-elle trop restrictive, la pensée pouvant s’étendre au-delà de la conscience? Comme dépassement je me dis la contradiction vient de ce que l’on considère comme choses des processus, plaquant une définition sur des réalités en mouvement. Aussi la pensée et la conscience dans une humanité réalisée idéalement seraient une seule et même chose. (cf une science responsable, une santé mentale confortée par l’analyse). Je ne sais pas ce que vous en pensez. Ce qui me bloque c’est de construire un plan solide. Puis-je dans une même partie faire varier les sens des notions comme vous le voyez? Puis-je faire référence à plusieurs auteurs dans une seule partie ou cela risque-t-il de faire catalogue? Mais comment, avec autant d’idées, faire un plan cohérent, et notamment articuler les sous-parties? Je suis désolé d’accumuler les questions, mais je pense que vous comprenez ces interrogations du futur candidat, étant passée par là! Prenez votre temps pour répondre, le simple fait que vous acceptiez de m’aider est sincèrement charmant. Mes enseignants une fois le semestre fini ne répondent que par bribe et ont un peu abandonné, vu les résultats passés, la préparation aux concours à Nancy. Quant au cned, l’augmentation tarifaire est effarante… Je vous adresse mes sincères remerciements et espère pouvoir bientôt enseigner notre discipline.

    Bien cordialement,

    Geoffrey.

  38. Simone MANON dit :

    Bonjour Geoffrey
    Il me semble que vous dégagez bien la problématique, que vous procédez de manière dialectique et que le principe du dépassement est bien maîtrisé.
    Pour le plan d’ensemble, rien à dire.
    La difficulté tient dans le traitement de chacune des parties. L’important à ce niveau me paraît être de partir chaque fois d’une définition précise de l’objet de la réflexion.
    Par exemple: Descartes est une bonne référence pour établir l’identité d’essence de la pensée et de la conscience. Mais cela suppose de voir que le philosophe donne un sens très large à la pensée. Il englobe sous cette dénomination toutes les opérations de l’esprit: sentir, imaginer, vouloir, affirmer, nier,douter, autrement dit juger et penser.
    En approfondissant cette analyse, vous êtes amené à distinguer les niveaux de conscience, à faire la distinction entre les pensées confuses et les pensées claires, entre la dimension psychologique et morale sans que soit remise en question l’identification de la conscience et de la pensée, puisque « par le nom de pensée, j’entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l’apercevons immédiatement par nous-mêmes ».
    Le développement dans ce cas ne mobilise qu’un auteur, et l’approfondissement de la thèse contourne l’obstacle du catalogue.
    Pour ce qui est du renversement dialectique, je ne m’y prendrais pas comme vous car je suis plutôt cartésienne et l’idée d’une pensée inconsciente est pour moi dénuée de signification. Par ailleurs le sujet parle de conscience, non de psychisme. Je réserverais donc le mot de pensée à une activité spécifique de l’esprit, ce qui appelle un développement substantiel permettant d’établir qu’il ne suffit pas d’avoir l’intuition de ses états et de ses actes pour qu’il y ait sens à parler de pensée. Dans votre partie, telle que vous la conduisez, je crains que vous ne soyez amené à répéter des idées rencontrées dans l’approfondissement de la première car Descartes ne prétend pas que tous les contenus de notre psychisme sont clairs pour nous,(Cf la notion de passion de l’âme). Il dit seulement que nous apercevons une production psychique bien qu’elle nous demeure inintelligible.
    Pour le dépassement, je montrerais comme vous que la conscience et la pensée sont des actes, non des choses, mais que si la pensée implique toujours la conscience, le fait de conscience n’implique pas par essence l’activité pensante avec toutes les conséquences qui en découlent.La conscience accompagne (idée d’inconscient exceptée) toutes les opérations de l’esprit dans leur hétérogénéité parce que le propre de l’activité mentale est d’avoir l’aperception d’elle-même. Cependant ce qui est un point commun ne doit pas occulter la particularité de chacune des opérations mentales et singulièrement la spécificité de l’activité pensante. La question à ce niveau d’analyse est de savoir si l’aperception est indifférente aux contenus et aux actes
    En résumé, une analyse doit avoir une colonne vertébrale exigeant de forcer un peu les distinctions, de s’en tenir à une thèse dont l’appronfondissement permet de rencontrer la complexité des problèmes. Les auteurs (Descartes en I, Kant et Arendt en II, dans mon plan) ne doivent pas être évoqués seulement. Ils doivent être exploités avec précision afin de donner à la réflexion la profondeur qu’on attend d’elle.

    Vous constatez que je ne fais que rappeler des règles que vous connaissez depuis longtemps.
    Bien à vous.

  39. Geoffrey Martin dit :

    Bonjour Simone,

    Merci beaucoup. C’est gentil de votre part. Mais pensez-vous que le jury attende quelque chose de précis pour les sous-parties? Il paraît qu’il est quand-même recommandé de se limiter au fameux plan 3/3, trois parties, trois paragraphes. Certains disent de faire un paragraphe sur l’idée, un paragraphe d’argumentation plus rationnelle et un paragraphe d’exemple. Cela me semble trop mécanique, mais je connais mal les attentes des correcteurs. C’est un plaisir de rencontrer une cartésienne, je viens de rendre mon mémoire sur Descartes et Sartre quant à la liberté! Cela me fait penser, comment trouvez-vous les travaux d’Alquié sur Descartes? C’est toujours la guerre Alquié/Guéroult à Nancy.

  40. Geoffrey Martin dit :

    P.S. Oh j’ai oublié de vous demander quelque chose! Connaîtriez-vous un bon manuel de terminale? C’est assez difficile à trouver j’ai l’impression. Je vous remercie encore.

    Bien cordialement,

    Geoffrey.

  41. Simone MANON dit :

    Bonjour Geoffrey
    Un jury de philosophie digne de ce nom attend tout des candidats sauf du mécanisme. Rien de plus irritant que de sentir que l’acte de penser se réduit à des recettes applicables à n’importe quel sujet. C’est la nature de la question qui détermine (excepté les quelques règles formelles élémentaires de la méthode) la manière dont on la traite. L’établissement d’une thèse peut n’impliquer qu’une ou deux sous-parties. Je suis très étonnée d’entendre qu’une partie peut se découper en un paragraphe portant sur l’idée, un autre sur l’argumention, et un troisième sur les exemples. Pour moi, il y a ici découpage de ce qui constitue une seule sous-partie. Voyez le traitement que je fais de cette question: https://www.philolog.fr/peut-on-vouloir-le-mal/. L’avantage est que la dissertation est rédigée du début à la fin.
    J’ai beaucoup lu et apprécié Alquié. Guéroult aussi d’ailleurs mais j’aime surtout Descartes et le propre d’un génie est d’être supérieur à toutes les interprétations qu’on peut en faire.
    Pour la question du manuel. Mes derniers élèves disposaient du Hatier. Avant c’était le Magnard. Personnellement je ne les utilise pas, alors il m’est difficile de vous conseiller.
    Bien à vous.

  42. Bonjour Madame Manon
    J’aimerai commencé par vous remercier pour tout ce que vous faites pour nous élèves mais également pour beaucoup de prof qui s’imprègne de vous pour travailler. Bien que n’ayant pas encore appliquer vos méthodes mais j’arrive déja à me retrouver dans vos explication car je suis en moyenne bon en philosophie mes moyennes varient le plus souvent entre 18-16-12. Après mon échec au bac je me suis décourager et me retrouve avec des moyennes de 08-05 ne comprenant plus ce qui m’arrivais mais grace à vos conseille je viens de revoir mes erreur j’étais trop sur de moi et je n’étudiais plus. Merci encore et j’èspère que ma prochaine lettre vous annoncera mon amélioration et ma réussite à l’examen. Bien à vous

  43. Simone MANON dit :

    Bonjour Lionnel
    Heureuse d’avoir pu vous être utile et tous mes voeux de réussite à l’examen.
    Permettez-moi cependant d’attirer votre attention sur la nécessité de soigner l’expression.
    Attention à la conjugaison des verbes (J’aimeraiS, ils s’imprègeNT, ce qui m’arrivaiT)
    à l’accord du participe passé (je me suis découragé) à l’orthographe (un conseil).
    Si vous vous donnez la peine de réapprendre quelques règles, votre expression sera meilleure et vous gagnerez des points.
    Bien à vous.

  44. kenza dit :

    merci pour tout ce que vous faites pour les élève du courage

  45. Arnaud dit :

    Bonjour mme,
    Actuellement en term S je vais passer les épreuves de bac la semaine prochaine, et notamment celle de philosophie lundi. Pour réviser et éclaircir les points obscurs de mon cours j’ai pris l’habitude de venir sur votre site. Je suis aujourd’hui tombé sur cet article de méthodologie de dissertation qui a fait naître une interrogation : contrairement à votre méthode, celle de mon professeur exige une 4e et derniere partie avant la conclusion nommée « enjeu de la réflexion » où comme son nom l’indique on doit répondre à l’interrogation « pourquoi cette question nous a-t-elle été posée ? »… je m’interroge donc sur si il faudra ou non la semaine prochaine faire cette 4e partie

    Merci d’avance pour votre réponse,
    Arnaud

  46. Simone MANON dit :

    Bonjour Arnaud
    La méthode qui est explicitée dans cet article énonce les règles académiques de l’exercice.
    Par ailleurs ce n’est pas à la veille du bac que l’on doit remettre en question la méthode respectée tout au long de l’année. Je vous conseille donc de suivre les conseils de votre professeur même si je ne peux que m’étonner de sa pratique.
    Bien à vous.

  47. Djelmansara dit :

    Bonsoir madame je suis très content de vous courage et que dieu vous bénisse

  48. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Je reçois souvent des messages où est employée cette expression: « je suis content de vous ». D’ordinaire je supprime ce genre de message car, non seulement une telle expression n’est pas en usage chez nous mais elle peut aussi être mal reçue.
    Pouvez-vous préciser ce qu’elle signifie exactement pour vous?
    Merci d’avance.
    Bien à vous.

  49. Djelmansara dit :

    Non cest juste que japreci sa bone volonté mais si je me suis mal exprimer toutes mes exuse.je suis tombé sur ses message aidant les élèves alors que javais pas mal de difficulté dans la dissertation philosophique et ça ma aidé merci encore

  50. Djelmansara dit :

    Mais jai une preocupation concernant la présentation.je veux savoir avant toutes rédaction si on recopier le sujet et lordre des grande partis essentiel de lintroduction merci à vous

  51. Simone MANON dit :

    Merci d’avoir répondu. C’est bien la signification que j’avais cru comprendre mais alors il faudrait la formuler ainsi: je vous suis reconnaissant (ou reconnaissante) de l’aide que vous apportez aux élèves.
    Pour ce qui est de votre question:
    -D’abord il est absolument nécessaire d’améliorer votre expression. Ex: J’apprécie sa bonne volonté, je me suis mal exprimé, toutes mes excuses, préoccupation, l’ordre des grandes parties, etc.
    – L’introduction n’a pas pour fonction de recopier le sujet mais d’élaborer la problématique. Ce qui nécessairement conduit, par la formulation des problèmes impliqués dans la question, à annoncer la thèse, l’antithèse et le dépassement.
    Il y a de nombreuses dissertations rédigées sur ce blog. Voyez sur un exemple ce que signifie: élaborer la problématique.Dans cet article ( https://www.philolog.fr/peut-on-forcer-quelquun-a-etre-libre/ ), je donne un exemple d’introduction qui est très détaillée car je n’écris pas le développement, (la vôtre doit être beaucoup plus courte), mais elle a le mérite de rendre explicite le travail d’élaboration de la problématique.
    Bien à vous.

  52. Djelmansara dit :

    Bonjour madame merci pour votre éclaircissement en fait je veux connaître comment structuré moné devoir je comprend que le sujet ne fait pas parti du sujet mais avant lintroduction on doit les recopier? J’aimerai connaître les partis obligatoire de l’introduction et lordre de rédaction.merci encore pour votre aide. j’ai un problème de clavier donc veuillez m’exuser pour certaines phrases mal rédiger.
    Dans la deuxième ligne je veux dire ne fait pas parti de l’introduction.

  53. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Il me semble qu’en étudiant divers exemples de dissertations sur ce blog, vous avez la réponse à vos questions.
    Rien de plus éclairant que l’application des règles sur des questions précises.
    Voyez: https://www.philolog.fr/lenfance-est-elle-ce-qui-doit-etre-surmonte/ ainsi que l’exemple d’introduction proposé dans ma réponse précédente.
    Bien à vous.

  54. Maurice dit :

    Bonjour,
    Tout d’abord je tiens à vous remercier car ce site répond vraiment aux attentes qu’on pourrai se poser sur la philosophie (méthodologie, cours…), c’est super bien expliqué. J’aimerai savoir si, comme pour le français, on doit annoncer clairement les parties que l’on va traiter dans l’argumentation après l’introduction (par ex : Une première partie traitera de …. tandis qu’une seconde aura pour objet …) ou, à l’inverse, si elles doivent être « sous-entendues » dans l’intro.
    Merci d’avance !

    Jean

  55. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Dans la mesure où vous élaborez correctement la problématique du sujet, les différentes parties sont annoncées par les connecteurs logiques appropriés.
    Premier point: introduction de la thèse.
    Deuxième point: renversement dialectique: Mais, pourtant etc.
    Troisième point: dépassement de l’apparente contradiction de la thèse et de l’antithèse par l’annonce du point de vue permettant de les justifier l’une et l’autre.
    Il s’ensuit qu’il n’est pas utile de vous répéter en disant : dans la première partie…. On doit l’avoir compris par la manière dont vous avez posé les problèmes.
    Voyez sur un exemple de dissertation l’application de la règle. Ouvrez la rubrique dissertation, vous aurez l’embarras du choix. Par exemple: https://www.philolog.fr/penser-par-soi-seul-est-ce-penser-librement/
    Bien à vous.

  56. Maurice dit :

    Merci pour votre réponse, en effet l’exemple sur la citation d’Alain met clairement en évidence les différentes parties qui vont être traitées sans qu’elles soient pour autant annoncées comme dans une dissertation de français.
    Cordialement.

  57. Franck Doh dit :

    bonjour Mme MANON
    je voudrais vous remerciez pour cet éclaircissement.je mettrai en application la methode sur un sujet et je vais vous envoyez l’introduction que j’aurai fait.

  58. Simone MANON dit :

    Bonjour
    N’envoyez pas votre introduction. Ce site n’est pas un site d’aide aux devoirs et j’ai pour principe de ne pas intervenir dans le travail des élèves.
    Vous n’avez pas tenu compte de mes indications quant à l’incorrection de votre expression.
    De toute évidence vous confondez l’infinitif du verbe avec sa conjugaison à la 2ème personne du pluriel.
    Ex: vous remercier. Ici le verbe est à l’infinif, donc il s’écrit avec er, non ez.
    Dans votre précédent message, j’avais corrigé vos fautes.
    Bien à vous.

  59. Franck Doh dit :

    c’est compris madame mais j’ai une préoccupation : un sujet peut-il avoir plusieurs dépassements?

  60. Khachei dit :

    Bonjour madame,

    Je suis actuellement en train de préparer le concours d’entrée à science po, votre site est d’une grande d’aide en ce qui concerne le thème de la culture.

    Ma question est donc la suivante : la méthode de la dissertation de culture générale du concours d’entrée en première année à science po est-elle la même que celle de la dissertation de philosophie ?

    Cordialement,

  61. Simone MANON dit :

    Bonjour
    N’étant pas correctrice ou professeur à sciences po je ne peux pas répondre à votre question.
    Il faut consulter le texte officiel définissant les règles précises de l’épreuve.
    Bien à vous.

  62. simonnet dit :

    Bonsoir

    J’ai lu votre chapitre sur la méthodologie de la dissertation, dans lequel vous examinez le sujet « A-t-on le choix d’être libre ? ».

    Ne faudrait-il pas d’abord définir ce qu’on appelle « être libre » ? Il me semble qu’on est libre, non pas d’une manière générale, mais par rapport à une décision particulière. Surtout, on est plus ou moins libre et, pour le faire comprendre clairement, je prends un exemple.

    Supposons que je juge absurdes les exigences de l’épreuve de philosophie du baccalauréat, et cette nécessité de rédiger une introduction, une thèse, une antithèse et une synthèse. Car, après tout, cela n’est qu’un rite de l’épreuve et je pourrais douter que Hobbes, Descartes, Spinoza, etc. eussent jamais présenté ainsi leurs idées et, me dire que, s’ils y avaient été contraints, ils eussent été recalés à l’examen. J’ai donc le choix de refuser, ou non, de me soumettre aux exigences de l’épreuve. Maintenant, dans quelle mesure suis-je libre de le faire ? Comme le correcteur n’aura que peu de temps à consacrer à ma copie, il se bornera, sans doute, à constater mon insoumission et, en conséquence, sans pousser plus loin, m’attribuera la note zéro. La liberté de ma décision est donc limitée (mais pas nulle, contrairement à ma note prévisible), car je peux envisager de me « rattraper » ailleurs.

    En résumé, il me semble que, en général, on n’est pas totalement libre de prendre telle ou telle décision, ou entièrement contraint à décider dans tel ou tel sens, mais qu’on est amené à considérer le degré de contrainte auquel on est soumis.

    Comment, dans ces conditions, doit-on interpréter le sujet « A-t-on le choix d’être libre » ?

    Respectueusement

  63. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Vous remarquerez que seuls les problèmes sont énoncés, ils ne sont pas traités et il va de soi qu’à chaque étage de l’analyse, l’enjeu de l’exercice consiste à préciser le sens de l’idée de liberté.
    La question engage une réflexion d’ordre métaphysique, puisqu’elle enveloppe le débat: liberté ou déterminisme.
    Vos remarques sont rencontrées dans la troisième partie qui appelle un développement sur l’idée de liberté en situation. https://www.philolog.fr/etre-en-situation-dans-le-monde-sartre/
    Soyez attentif aux réponses à Flavien dans les commentaires qui suivent ce cours.
    Mais il est bien clair que tout choix implique d’en assumer les conséquences. Il n’y a pas de sens à dire que vous êtes contraint à accepter les règles d’une épreuve, vous êtes libre (liberté absolue au sens métaphysique dit Sartre), de choisir de ne pas le faire avec les conséquences que cela suppose. Il n’y a pas de liberté sans responsabilité et sans courage.https://www.philolog.fr/liberte-et-obstacles/
    Bien à vous.

  64. benito dit :

    Madame je suis ravi que vous vous souciez tant des élèves en leur proposant des clés pour leur succès. Bien j’aimerais avoir une précision; il est vrai toute science est dynamique car c’est d’ailleurs la dynamicité qui caractérise une vraie science. pour ce qui est de la méthodologie, l’on a toujours insisté sur ce qu’on appelle définition des concepts qui, disent certains professeurs, si elle est omise ou délaissée, conduit à une mauvaise dissertation. il me semble que c’est ce que vous entendez par analyse. Analyser signifie-t-il définir?

  65. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Dans le cours il est question d’une analyse des concepts, d’une analyse rigoureuse des termes de l’énoncé.
    Analyser consiste dans ce cas à expliciter les diverses significations des concepts et dans le traitement des problèmes, il convient de bien préciser la définition sur laquelle on travaille. Les concepts linguistiques, à la différence des concepts scientifiques, sont en effet ambigus, équivoques. La rigueur conceptuelle exige de déjouer ce piège par un souci scrupuleux des définitions.
    Bien à vous.

  66. marius ngole dit :

    merci madame

  67. Paul dit :

    Bonjour Madame,

    Etant élève de Khâgne, j’ai quelques soucis quant aux sujets composés d’une seule notion , par exemple :  » l’intuition ». Devons nous reformuler la notion sous la forme d’une question comme les sujets classiques, question qu’ensuite nous problématisons ?

    Bien à vous.

  68. Simone MANON dit :

    Bonjour Paul
    Ces énoncés sont effectivement les plus difficiles car c’est à vous de formuler la question dont vous aurez à expliciter la problématique. Les problèmes à affronter sont très différents selon qu’il s’agit de l’intuition sensible, intellectuelle ou métaphysique.
    Ex de question: faut-il opposer l’intuitif et le discursif? ou bien faut-il opposer l’intuition à l’intelligence comme mode d’appréhension du réel (Bergson)? ou bien est-il légitime d’assigner l’intuitif et le discursif à deux facultés distinctes en l’homme?(débat opposant Descartes et Pascal) etc.
    Bien à vous.

  69. Paul dit :

    Je vous remercie.

  70. bonjour! j’ai lu certains articles mais je n’arrive pas à bien cerner ce dont il est véritablement question dans une dissertation philosophique.

  71. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Ce site n’est pas un site d’aide aux devoirs. Quant à la méthodologie, il me semble qu’elle définit avec précision des termes que manifestement vous n’avez pas assimilés, si j’en juge par le plan que vous présentez dans un autre commentaire.
    Commencez par comprendre la différence entre:
    -une question
    -un problème
    -une problématique.
    Cet effort vous permettra de comprendre que l’enjeu d’une dissertation est l’élucidation d’une problématique que l’on s’est d’abord donné la peine d’élaborer.
    Bien à vous.

  72. […] documentaire sur le thème… ». 2.2 Fortement conseillé : commencer par la …question 2 ! » Méthodologie de la dissertation philosophique. Dissertation signifie discussion, dispute. Elle est le moment où un élève est convoqué à un […]

  73. priso jackson dit :

    merci pour ce que vous faites mais soyez un peu plus explicite

  74. joséphine dit :

    Madame,
    J’aimerais beaucoup avoir le point de vue d’une femme d’expérience comme vous.
    Pensez-vous que l’échec au concours soit une preuve d’incompétence et le signe qu’il faut abandonner la philosophie? Tout au long de mes études, j’ai toujours obtenu de bons voire de très bons résultats, y compris quand j’ai décidé de m’inscrire de nouveau à l’Université après des années de salariat. L’an passé j’ai échoué. C’était la première fois que je m’y présentais. Ma famille qui me croyait excellente au vu de mes résultats passés l’a très mal vécu et m’a regardé différemment après cela. Et cette année, le découragement me gagne. Peut être suis-je trop isolée, avec mes textes et mes soucis quotidiens. Toujours est-il qu’un deuxième échec pourrait vraiment sonner le glas de mon amour pour cette discipline et m’isoler davantage. J’ai rompu avec l’université car je ne m’y sentais plus à ma place. Je ne sais plus vers qui me tourner… Ce message est personnel, mais il pourrait peut être aider de nombreux lecteurs après moi.
    Merci beaucoup, Joséphine

  75. Simone MANON dit :

    Bonjour Joséphine
    Je sais qu’on n’échappe pas aux périodes de découragement lorsqu’on prépare les concours mais il ne faut pas les laisser opérer leur travail de sape. Seuls ceux qui ne se sont jamais mesurés à l’épreuve peuvent en ignorer la difficulté et en faire la pierre de touche de la compétence dans une discipline quelconque. Ce serait méconnaître la part de chance, et les nombreuses contingences qui interviennent dans la réussite. J’ai donc de la peine à comprendre la réaction de votre famille et je me demande si vous ne projetez par sur les autres des sentiments traduisant surtout les doutes qu’un premier échec a suscités en vous.
    L’amour de la philosophie n’est pas tributaire de la réussite ou de l’échec à un concours. Ce que ce dernier met en jeu, c’est une carrière professionnelle, non l’intérêt intrinsèque de la philosophie. Recentrez-vous sur toutes les vertus qui sont les siennes: le bonheur d’une réflexion nous faisant avancer sur le chemin de la compréhension, l’apaisement des affects par la distance que le regard philosophique induit sur soi et sur le monde, le plaisir de se sentir chez soi en compagnie des grands phares de l’humanité. Là est le sésame de la paix intérieure et peut-être celui de la réussite.
    Le soutien de ceux qui passent par les mêmes chemins peut être utile. Il n’est pas bon de trop s’isoler quand on a l’impression de se taper la tête contre un mur. Ne suivez-vous donc plus une préparation universitaire? Les corrections très sévères de professeurs exigeants sont toujours fécondes.
    Quoi qu’il en soit, chacun est confronté à la nécessité de tenir en respect ses démons. La philosophie, en tant qu’elle est amour de la sagesse, devrait vous y aider et je ne peux que vous exhorter à mettre en œuvre les stratégies que nos grands maîtres ont définies. Là seulement est le salut, pour toutes les épreuves que nous avons à surmonter dans la vie. Soyez bien convaincue, que nous faisons tous l’expérience du découragement. Puissiez-vous trouver en vous les ressources morales pour le surmonter.
    Avec toute ma sympathie.

  76. joséphine dit :

    Madame, merci beaucoup, vraiment vos paroles me font du bien. Je suis trop isolée en effet, il y a peu de gens qui comme vous sont disponibles et solidaires … J’ai eu des correcteurs, sévères, instructifs, encourageants mais avares de leur temps (trop peu de corrections) et onéreux pour si peu (je parle du Cned) !
    Truffaut faisait la liste de ses échecs. Parfois ils étaient nombreux. Je crois que je dois me faire à cette idée, que la réussite est jalonnée d’échecs, et laisser ma famille penser ce qu’elle veut…
    Merci encore,
    Joséphine

  77. Gioconda7 dit :

    Bonsoir Professeur Manon,
    je me permets de répondre à Joséphine (que je ne connais pas), car je suis passée aussi par beaucoup d’échecs en étudiant la philosophie que « imputavo » je mettais sur le compte d’autrui ou aux conditions, lieu d’études, difficultés économiques (travail et chômage plus cours du soir), coûts des livres exorbitants et celui de l’université, manque de temps et de sommeil pour tout relire en dehors de la bibliographie conseillée, bref une grand découragement: tous les professeurs étaient des génies, des gens cultivés et je me sentais très loin de pouvoir donner ma voie, écrire quelque chose de sensé. J’ai eu la chance de toujours me former et comme Joséphine d’être une bonne étudiante au dessus de la moyenne. Mais l’université et surtout le philosophie demandent un effort qui va au-delà de l’étudier. Il s’agit d’aimer l’excellence, de ne jamais se contenter et ainsi on se met une pression extrême nous-mêmes. La femme est normalement plus centrée sur le désir de réussite mais aussi plus enclin à chercher au fond d’elle cette puissance que les garçons jettent au dessus de leurs épaules. Serait-ce peut-être la maternité qui nous oblige à donner et toujours plus à notre créature? La philosophie est pour moi mon 4ème enfant.Les trois premiers ont été un jeu d’enfant. Ce dernier à naître me donne bien des soucis. Mais une chose est sûre, la méthodologie est très mal ou pas enseignée du tout dans nos universités, mais on nous demande d’écrire selon leurs canons classiques.
    Est ce que l’on peut y échapper? Malheureusement on me dit avec intelligence et sensibilité féminine de ma professeur en cours privés extra -universitaires que c’est un passage forcé auquel on doit se plier pour ensuite apprendre notre voix non comme vox populi, ou doxa mais comme sa capacité de finalement parler avec du sens, une logique. Mon problème est et reste que je n’arrive pas à écrire selon cette méthodologie que je n’ai jamais apprise ni au bac littéraire, ni au Cned. Je la trouve pédante, et comme Nietzsche explicite si bien pleine de lourdeurs bien allemandes et décadentes. Je me sens frustrée par cette méthode de devoir discourir alors que ma vraie voix est instinctive, fluide, logique.
    J’admire qui arrive à se plier aux dictat de cette méthode que je trouve contraignante, non naturelle: thèse, sa contradiction et l’approfondissement; avec des phrases de ‘ligatura’ comme en musique entre les trois parties et une conclusion que bien souvent on dénature par peur du risque de devenir trop personnelle. Je me sens la voix d’un castrat et non plus la mienne, avant si spontanée.
    Alors une question se pose sur mon épaule qui tend vers la table de travail, comme un papillon qui sait que la fin du jour arrive et pas de lendemain: à quoi la philosophie sert -elle si elle devient un fardeau? Avons-nous oublié Nietzsche qui poussait à un gai savoir? Je souhaite tellement continuer la philosophie, car cela fait environ 47 ans que j’en lis, mais je voudrais pouvoir trouver des professeurs qui me libèrent de cette épée de Damoclès sur ma tête et m’apprennent en légèreté à utiliser cette fameuse méthode sans me casser la voix.

    J’admire le courage de Joséphine de dire qu’elle est découragée, car c’est le même sentiment que je ressens depuis cette année (II année en philosophie dans mon université) et qui m’empêche de retrouver l’entrain , la joie de vivre la philosophie.
    Auriez-vous des conseils pour sortir de cette impasse? Car je commence à me sentir trop serrée dans ces obligations et me demande aussi si je ne suis pas à la hauteur de ce genre d’études. avoir une bonne culture générale ne suffit pas, ni penser savoir écrire, mais les règles de la méthode m’étouffent. J’apprécie votre blog et vous lis régulièrement. Merci.

  78. Simone MANON dit :

    Bonjour Madame
    Je suis très démunie pour vous répondre car votre problème n’est pas, comme pour Joséphine, l’échec à un concours. Ce qui vous pèse est une dimension essentielle de la réflexion philosophique, à savoir la méthode dialectique. Or réfléchir philosophiquement n’a jamais consisté à s’abandonner à la spontanéité de sa pensée.
    Dès lors je me demande si votre rapport à la philosophie ne repose pas sur un malentendu.
    Comme je suis spinoziste en matière de sagesse, je considère qu’il faut fuir ce qui nous attriste (nous diminue) et rechercher ce qui nous rend joyeux (nous augmente). Pourquoi persévérer dans une voie qui semble si contraire à votre nature? Il faut vous mettre au clair avec vous-même, vous faire une idée adéquate de votre désir, dirait Spinoza, afin de rechercher votre utile propre. Une pratique qui « étouffe » n’est pas, de toute évidence, une pratique épanouissante. Ne serait-il pas judicieux d’en tirer les conséquences?
    Bien à vous.

  79. […] » Méthodologie de la dissertation philosophique. Dissertation signifie discussion, dispute. Elle est le moment où un élève est convoqué à un authentique effort de la pensée. Elle est la philosophie en acte. Or qu’est-ce que penser ? Ce n’est jamais opiner c’est-à-dire affirmer sans examen. « Penser, disait Alain, consiste essentiellement à savoir ce que l’on dit et si ce que l’on dit est vrai ». C’est toujours réfléchir, faire retour sur des énoncés afin d’en interroger le sens, la valeur de vérité s’il s’agit d’un énoncé théorique (doxique ou scientifique), la valeur morale s’il s’agit d’une affirmation morale et le fondement. […]

  80. bonsoir en fait ce qui m’amene est le fait que j’ai un devoir de philosophie jeudi et franchement j’ai l’impression que je ne comprends rien a la dissertation philosophique et j-ai besoin de savoir comment rédiger une dissertation en philosophie j’arrive nouvellement en classe de terminale scientifique et toute les terminales de notre lycée doivent participer a ce concours

  81. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Ce site n’est pas un site d’aide aux devoirs.
    Cet article fournit les règles de la méthode. Vous disposez sur ce blog de quantité de dissertations où sont appliquées ces règles. Il vous suffit de vous donner la peine d’exploiter ces ressources pour commencer à comprendre.
    Bon travail.

  82. Charles dit :

    Bonjour Madame,

    Je tiens à vous remercier tour d’abord de la qualité de vos articles ainsi que les sujets divers que vous proposez. En effet, votre blog m’a donné une passion à la philosophie.
    Ceci dit, je me suis inscrit cette année en L1-Philosophie à distance par passion à cette discipline et par choix d’améliorer mes capacités d’analyses et d’argumentations étant un professionnel dans le management des télécoms.
    De ce fait, je me suis permis de vous adresser ces mots afin de vous demander conseil concernant la méthodologie à suivre pour traiter et analyser les cours. En ce moment, j’ai comme module l’histoire de la philosophie ancienne et de la philosophie générale.
    Pour le moment, je suis la méthodologie suivante :
    – 1ère lecture simple du texte philosophique
    – 2ème lecture en prenant des notes et analysant les paragraphes afin de comprendre le contexte et l’analyser
    – 3ème lecture final suivi par la rédaction d’un essai sur la problématique discutée
    Souvent je complète mes cours par la lecture des articles concernant le même sujet du cours dont le dernier est l’intellectualisme morale.
    Trouvant cette méthodologie longue bien qu’efficace, je me suis permis de vous solliciter à ce propos.

    En vous remerciant pour votre retour.
    Bien cordialement,
    Charles

  83. Simone MANON dit :

    Bonjour
    La méthode que vous décrivez est excellente. Je ne peux que vous confirmer dans ce choix. La réflexion philosophique exige en effet du temps afin de s’assimiler les idées et de développer sa propre capacité de penser. Rien n’est plus contraire à cet enjeu que le souci de brûler les étapes. La précipitation ouvre un boulevard aux facilités des esprits superficiels, proies complaisantes des faiseurs d’opinions ou des idéologues.
    Tous mes vœux d’épanouissement dans vos études.
    Bien à vous.

  84. Robin dit :

    Chère madame
    je dois d’abord vous remercier pour vos précieux conseils. Voici ma question, ou plutôt mon problème. Quand au début d’une dissertation je me demande ce que l’on pense communément d’une question pour amorcer ma réflexion, je me rends compte que je ne peux pas toujours trancher entre deux propositions qui se valent. Par exemple, si la question est : Peut-on tirer des leçons de l’histoire? Je cherche ce que l’on a tendance à penser, et je trouve deux idées toute faites et opposées. On dit souvent que l’histoire se répète, et donc qu’il il est possible de tirer des leçons etc… Ou au contraire, on dit que l’expérience ne nous apprend rien, et donc qu’il n’est pas possible de tirer des leçons etc… je ne sais pas si je suis clair, mais quelle opinion choisir entre les deux?
    En vous remerciant

  85. Simone MANON dit :

    Bonjour
    D’ordinaire, il y a une opinion qui est plus proche de ce que vous pensez spontanément sur une question donnée. Celle-ci peut donc vous fournir l’occasion d’engager la problématisation. Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas important. Quelle qu’elle soit, l’opinion choisie vous permet d’amorcer votre réflexion.
    Bien à vous.

  86. konan dit :

    j ai été tres ravi d avoir appris beaucoup de choses

  87. […] C’est dans cet objectif que les connaissances doivent être abordées pour nourrir une réflexion personnelle. On peut aller voir ces différents conseils de méthodologie, une approche ironique intitulée « Comment rater sa dissertation de philosophie ? » ainsi que cette fiche sur l’explication de texte et cette autre, centrée sur la dissertation. […]

  88. Eric dit :

    Bonjour Madame,
    Merci pour ce site remarquable.
    En examinant le plan que vous proposez pour traiter le sujet choisi, je me demande en quoi la troisième partie constitue un dépassement de la précédente, selon la définition que vous donnez de cette opération (élévation de la réflexion à un nouveau point de vue, supérieur, englobant les deux premiers et permettant de montrer qu’ils s’articulent avec cohérence).
    En effet, si la deuxième partie consiste à soutenir qu’il n’y a pas de sens à dire qu’on peut choisir d’être libre et qu’il vaut mieux dire qu’on est condamné (et non déterminé) à l’être (thèse sartrienne), alors la troisième partie, où vous proposez d’expliquer que cette condamnation à une liberté absolue peut engendrer la tentation de la mauvaise foi, ne représente qu’un prolongement de la seconde, un ensemble de précisions relatives à la thèse existentialiste (liberté absolue donc angoissante donc engendrant la tentation de se faire croire qu’on est « englué » dans des déterminations). La troisième partie adopte le même point de vue que la seconde, complète son propos mais ne la dépasse en rien, du moins me semble t-il.
    Ai-je mal saisi votre démarche?
    Cordialement.
    Eric

  89. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Oui, vous comprenez mal l’idée essentielle du dépassement. Ce n’est le thème de la mauvaise foi, c’est l’idée que la liberté humaine, tout absolue qu’elle soit est celle d’un être en situation dans le monde (et non une liberté acosmique).
    https://www.philolog.fr/etre-en-situation-dans-le-monde-sartre/
    Bien à vous.

  90. josephine dit :

    Bonjour Madame
    Je tombe par hasard sur la réponse que m’avait adressée Gioconda. C’est émouvant pour moi de la découvrir ce matin. Je l’en remercie chaleureusement.
    Au fond, la difficulté de Gioconda n’est pas si éloignée de la mienne, non que la méthodologie me paraisse difficile à assimiler et à appliquer, car cela j’ai su le faire très jeune mais justement j’étais jeune et à 20 ans, rien n’est plus important que d’imiter ses modèles (en l’occurrence ses professeurs) et de leur plaire. Plus tard, cette même méthode nous paraît artificielle et puisqu’il s’agit de philosophie, peu philosophique. Car si la grande philosophie est tout sauf un libre bavardage, elle ne devrait pas nous obliger non plus à céder à la mauvaise foi. C’est pourtant ce qui arrive quand on développe une troisième partie tirée par les cheveux à laquelle on ne croit pas soi-même ! Aussi suis-je très sensible à la formule de Gioconda :  » Je me sens la voix d’un castrat et non plus la mienne. » Il est une manière universitaire et formatée de construire un discours sur le monde qui ne nous convainc plus passé un certain âge, car alors on sent bien qu’un « On » parle à notre place et que l’exercice n’a plus rien à voir avec à la liberté de penser.
    Merci à vous et à Gioconda, je lui souhaite de prendre la philosophie par un autre bout, non sans rigueur mais loin des universités. Comme Charles Péguy peut-être…
    Joséphine

  91. Denis C. dit :

    Bonjour Madame Manon,

    c’est au tour de mes enfants de se « confronter » à la philosophe. Certes, c’est plutôt moi-même qui m’y suis « confronté », semble-t-il principalement à cause de mon immaturité et de ma dispersion en classe il y a une trentaine d’années. Souhaitant à mes enfants une meilleure perception de la philosophie que celle que j’en avais à leur âge, j’ai donc pris les des devants à la recherche de toute « nourriture » que je puisse leur soumettre (leur laissant la responsabilité d’en faire bon usage), ce en complément de ce que leur professeur de terminal leur apprendra et je suis tombé sur votre site. Merci, oui merci de me permettre d’apporter ma pierre à l’éducation de mes enfants ne serait qu’en leur faisant connaître votre site. Merci aussi de m’avoir enfin permis de ne serait-ce qu’entrevoir ce qu’on attendait de moi au bac de philo de 1989 🙂 Enfin, toujours grâce à votre site, il n’est pas impossible que je finisse par comprendre quelques concepts philosophiques qui aujourd’hui encore m’échappent complètement et par avance je vous en remercie également.

    Bien à vous,
    Denis C.

  92. Simone MANON dit :

    Bonjour Monsieur
    Merci pour cet aimable message. En espérant que mon site continue à vous faire aimer la philosophie et nourrisse des échanges féconds avec vos enfants.
    Bien à vous.

  93. Rajeswari dit :

    Bonjour madame,
    Je suis actuellement en Terminale S et, j’aimerai savoir si dans les exemples que nous devons présenter, pouvons nous donner des exemple de notre quotidien. Cette année nous avons eu deux professeurs différents cependant, l’un nous dit que nous devons utiliser notre vécu car c’est là le but de la dissertation, l’élèves doit développer ses pensées personnelles et, l’autre professeur nous dit que nous ne pouvons pas en citer car ces dernier sont beaucoup trop triviaux et peuvent même blesser notre correcteur dans certains cas.
    Merci d’avance.
    Rajeswari

  94. Simone MANON dit :

    Bonjour
    La réflexion philosophique n’est pas indexée sur le vécu de chacun. Mais votre expérience, sous réserve de pouvoir être élevée à l’universel, peut vous fournir matière à exemplifier une idée. Il faut simplement, dans la manière de la mobiliser, lui ôter son caractère strictement personnel.
    Ex: Si vous réfléchissez sur l’enfance, vous ne devez pas dire « quand j’étais petit » mais, bien que vous souvenant de votre expérience enfantine, vous lui ôtez sa particularité en disant: « l’enfant »….
    Bien à vous.

  95. […] C’est dans cet objectif que les connaissances doivent être abordées pour nourrir une réflexion personnelle. On peut aller voir ces différents conseils de méthodologie, une approche ironique intitulée « Comment rater sa dissertation de philosophie ? » ainsi que cette fiche sur l’explication de texte et cette autre, centrée sur la dissertation. […]

  96. Marie dit :

    Bonjour Madame,
    Tout d’abord je vous remercie beaucoup pour tout le travail que vous avez fourni pour permettre à des étudiants comme moi de mieux comprendre les notions de philosophie.
    Dans votre article, vous parlez de la méthodologie pour problématiser des sujets qui sont sous forme de questions. Mais je me demandais quels seraient les conseils que vous nous donneriez pour problématiser le sujet dans le cas où il se présenterait sous la forme d’un mot, d’une notion et non d’une question.
    Bien à vous,
    Marie.

  97. Simone MANON dit :

    Bonjour
    La différence entre les deux types d’énoncés tient au fait que celui qui se présente sous la forme d’une notion a une difficulté supplémentaire. C’est à vous à trouver les questions. L’élaboration de la problématique dans ce cas est donc plus ardue.
    Vous pouvez consulter comme exemple la présentation des chapitres. Le programme se décline sous forme de notions, les cours doivent construire les problématiques possibles même si ce n’est pas sous forme exhaustive.
    Bien à vous

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