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Rembrandt. 1606.1669. Le philosophe en méditation. 1632. 

 
Qu'est-ce que la philosophie?

   Je n'ai jamais rien trouvé de mieux pour rendre intelligible le sens de l'aventure philosophique que de méditer le célèbre texte platonicien : l'allégorie de la caverne (Extrait de La République.) Il nous permet de comprendre ce que penser veut dire et pourquoi il est urgent d'initier l'effort de penser.

  Pourquoi commencer par là? Parce que dans ma propre expérience, la rencontre avec ce texte a été déterminante. Platon m'a ouvert les yeux sur la profondeur de l'aliénation de l'esprit avant l'éveil philosophique. Mon vœu le plus cher, lorsque patiemment je déchiffre les images en cours, est de permettre à d'autres d'avoir cette révélation.

   Car il s'agit d'affronter les questions suivantes:

  • Qu'est-ce que penser? En quoi penser n'est-ce pas opiner?
  • Qu'est-ce qui distingue la rhétorique philosophique de la rhétorique sophistique?
  • Aristote définit la philosophie comme une activité libérale. Que faut-il entendre par là?
  • Qu'est-ce qui distingue la philosophie de la mythologie?
  • Qu'est-ce qui la distingue de la science au sens moderne?
  • Etymologiquement philosophie signifie amour de la sagesse. Comment s'articule dans l'idée de sagesse la dimension théorique et la dimension pratique de la philosophie?
  • Est-il possible d'accomplir parfaitement le projet philosophique ou bien la conception platonicienne de la dialectique est-elle aporétique et la quête philosophique vouée à un échec existentiel?
  • Qu'est-ce qui fait la valeur de la philosophie?
  • Quels sont ses enjeux? N'est-ce pas fondamentalement la conquête de la liberté?
  • La tradition philosophique occidentale fait de Socrate "le Père de la philosophie". Qui était Socrate?
 

 

 

BIBLIOGRAPHIE:

 

IDEE DE PHILOSOPHIE:

 

Platon: Gorgias- Protagoras- La République- Théétète-

 

Descartes : Le discours de la méthode- Méditations métaphysiques- Les Principes de la philosophie.

 

Kant: Qu'est-ce que les lumières ? Critique de la Raison pure.

 

Alain: Eléments de philosophie.

 

Châtelet: Une histoire de la raison.

 

Vernant : Mythe et pensée chez les Grecs.

 

Merleau-Ponty: Eloge de la philosophie.

 

Hadot : Qu'est-ce que la philosophie antique ? La citadelle intérieure.

 

Hersch: L'étonnement philosophique.

 

Vialatoux : L'intention philosophique.

 

Jaspers: Introduction à la philosophie.

 

Alquié : Signification de la philosophie.

 

De Romilly : Les grands sophistes dans l'Athènes de Périclès.

 

Foucault: Le courage de la vérité.

 

Deleuze. Guattari : Qu'est-ce que la philosophie ?

 

 

MYTHOLOGIE :

 

  Grimal : La mythologie grecque.

 

Hamilton: La mythologie.

 

Détienne : L'invention de la mythologie.

 

Vernant : L'Univers, les Dieux, les Hommes.

 

Lecourt : Prométhée, Faust, Frankenstein.

 

Shelley: Frankenstein.      

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239 Réponses à “Présentation du Chapitre I. La philosophie.”

  1. Simone MANON dit :

    Puisse votre enthousiasme ne pas faiblir. Tous mes voeux pour cette année d’initiation à la philosophie.

  2. ALLAIN Bernard dit :

    Madame,
    Merci pour votre cours et pour l’invitation à réfléchir et à dialoguer que vous nous offrez.
    Dans le « discours de la méthode » Descartes nous expose sa méthode pour conduire sa pensée vers la recherche de la vérité. cette méthode est contestable. La raison peut-elle faire abstraction de la tradition? Je découvre différents courants de pensée, ce qui sous-entend différentes méthodes possibles pour conduire une pensée personnelle. Cependant la raison par nature impose des règles à la pensée. Peut-on dire que malgré la diversités des courants de pensée, il existe nécessairement une méthode propre à la philosophie qui n’est pas celle des sciences expérimentales ou autres sciences? Merci pour l’attention que vous accorderez à ma question. Bernard

  3. Simone MANON dit :

    Lorsqu’on affirme quelque chose, il faut le justifier. En quoi la méthode cartésienne pour bien conduire sa raison est-elle contestable?
    C’est un des grands enjeux de la réflexion philosophique de soumettre la tradition à l’examen rationnel et ce n’est pas parce que la tradition occidentale (inaugurée par les prophètes juifs et les philosophes grecs) a ceci de singulier qu’elle est la tradition de la remise en question de la tradition qu’on peut accuser sa démarche d’être l’expression d’un particularisme culturel. Elle est le propre de la raison dans sa dimension universalisable.
    Oui, il y a une méthode philosophique. Elle consiste toujours pour l’esprit à faire retour sur ses contenus de pensée pour en interroger le sens, le fondement et la valeur.

  4. ALLAIN Bernard dit :

    merci de votre réponse.
    Le philosophe est donc un « questionneur- chercheur » perpétuel obéissant aux règles universelles de la raison. L’histoire de la philosophie révèle cependant les différentes théories des philosophes relatives aux rapports de l’homme au monde, à autrui, à Dieu. Ces différences d’approche du sens de l’existence sont-elles liées au contexte de l’époque où se situe chaque philosophe ou est-ce un engagement du sujet pensant avec sa personnalité et sa sensibilité propre qui conduit les philosophes à des points de vue différents. Par exemple, du « Cogito’ infère sa propre existence et l’existence de l’être le plus parfait qui est Dieu. Au contraire, Nietzsche au 20ème siècle construit une philosophie de l’athéisme. Deux philosophes appliquant une méthode philosophique universelle, élaborent des théories contradictoires. La distinction entre méthode, théorie et engagement personnel est-elle pertinente? Merci de me lire. Bernard

  5. Simone MANON dit :

    Chaque philosophie est singulière pour de multiples raisons. Celles que vous indiquez ont leur importance. L’activité de la pensée n’est pas désincarnée. Elle porte la marque d’une époque avec les problèmes qu’on se pose, la langue dans laquelle on s’exprime, les préoccupations dominantes. Elle n’est pas non plus indépendante d’une idiosyncrasie personnelle. Cependant elle n’est philosophique qu’autant qu’elle n’est pas réductible à ces déterminations historiques et personnelles. La pluralité des philosophies tient surtout au fait que l’objet de la réflexion philosophique est le problématique. Les questions qu’elle affronte ne peuvent pas recevoir de réponses univoques. Leur élucidation met en jeu des présupposés, des choix moraux, des partis-pris métaphysiques de telle sorte que toutes les philosophies, dans la perspective qui est la leur ont leur cohérence et leur validité. Voilà pourquoi, il n’y a guère de sens, à mes yeux de parler de théories contradictoires.

  6. ALLAIN Bernard dit :

    Madame,
    Merci pour votre réponse qui m’éclaire. Des points de vue sont différents. Après avoir adopté un point de vue réfléchi, soumis à la critique de sa raison, chaque philosophe peut rendre compte de sa pensée de façon cohérente, raisonnée ce qui l’oblige à une confrontation à d’autres conclusions qui sont aussi argumentées selon les lois de la raison. N’est-ce pas un moyen de progresser, d’enrichir sa pensée et de devenir libre et tolérant? C’est un chemin qui passe par l’écoute de l’autre et le dialogue pour se faire un jugement personnel, trouver sa vérité? Je cherche toujours à comprendre. Merci encore de guider ma pensée.
    Bernard

  7. Simone MANON dit :

    Ce qu’il y a de passionnant dans l’exercice de la pensée philosophique est en effet de nous mettre en situation de nous excentrer par rapport à la particularité de notre être empirique et de nous inscrire dans la République des esprits où chacun peut faire l’expérience de l’existence d’un bien commun qu’on l’appelle la vérité (sur le plan théorique) ou la justice (sur le plan pratique).
    Qu’il y ait là une possibilité infinie de progrès, nul doute. Mais aussi de paix pour une pluralité humaine qui, en-deçà de l’ouverture aux exigences de la raison, se condamne à la clôture des passions partisanes et à la violence.

  8. ALLAIN Bernard dit :

    J’apprécie votre pensée et la façon dont vous l’exprimez. je travaille sur la question : la philosophie requiert-elle une méthode? J’ai envie de dire que la philosophie est une méthode par définition, puisque la définition de « méthode » c’est d’après le larousse: marche rationnelle de l’esprit pour arriver à la connaissance ou à la démonstration de la vérité. Plus qu’une méthode c’est d’une attitude ou disposition de l’esprit qui nous permet de nous « excentrer par rapport à la particularité du moi. je médite sur l’expérience de Descartes qui du doute radical est arrivé à la certitude, l’évidence: je doute, je pense, j’existe. La méthode de Kant est-elle très diff »érente de celle de Descartes? C’est toujours le sujet qui doute et qui s’interroge sur la possibilité de la connaissance. C’est toujours une prise de distance pour mieux appréhender la vérité. Descartes, comme Kant ont une pensée critique, un à priori de doute et un souci de vérification. merci de me lire. Bernard.

  9. Simone MANON dit :

    Votre sujet est un sujet difficile requérant des définitions opératoires de ce qu’il faut entendre par philosophie.
    La démarche critique est consubstantielle à la philosophie mais le criticisme kantien est une chose, le doute cartésien une autre. Il faut élaborer la problématique en prenant une définition précise de la notion de méthode (Cf. Lalande: « on appelle méthode un programme réglant d’avance une suite d’opérations à accomplir et signalant certains errements à éviter, en vue d’atteindre un résultat déterminé »).
    Toute dissertation impliquant un mouvement dialectique, il faut vous poser la question: si la démarche philosophique ne peut se réduire à l’usage d’une méthode, que requiert-t-elle?
    Bon courage.

  10. ALLAIN Bernard dit :

    Merci pour vos lumières.
    Le mot « Philosophie a en effet plusieurs sens: pour les grecs, c’était la quête de la sagesse, la recherche permanente d’un art de vivre, mais aussi un questionnement permanent pour progresser dans la connaissance de la vérité sur soi, sur l’autre, sur le monde. Chercher un sens à la vie et apprendre à bien vivre selon les lois de la nature.
    Dans l’occident chrétien, les catégories de la philosophie grecque ont été réutilisée dans un sens nouveau, une orientation nouvelle pour exprimer le mystère chrétien, la philosophie était au service de la Théologie avec Saint Augustin et Saint Thomas d’Aquin. La métaphysique occupait une place importante. La philosophie conduisait naturellement à la vraie sagesse qui était donnée par l’engagement de la foi en Dieu Trinité.
    Après Descartes et Kant, la philosophie a pris son autonomie par rapport à la théologie. Il me semble que l’homme seul est devenu le sujet et l’objet de la réflexion philosophique. L’homme doué de raison, doit construire seul sa connaissance de lui même, de l’autre, du monde, par un questionnement permanent, une remise en question des opinions reçues, un esprit de critique. Cela s’est traduit par la construction intellectuelle de grands systèmes de pensée, peut-être des idéologies. La philosophie est devenue révolutionnaire, engagée politiquement pour une transformation de la société avec Marx, en particulier. Il me faut encore découvrir la phénoménologie qui a été un renouveau de la pensée philosophique. Difficile pour moi de formuler des définitions claires de la Philosophie sinon dire qu’elle est quête de sagesse, recherche de la vérité par une pensée rationnelle et critique, l’apprentissage d’une pensée logique et rationnelle pour arriver à des affirmations universellement admises, et aussi art de vivre avec les autres et avec soi-même. vaste programme qui dépasse de beaucoup l’application d’une recette toute faite, prête à l’emploi. Je n’en suis qu’au début de ma réflexion. Vais-je m’en sortir?
    merci encore. Bernard

  11. Simone MANON dit :

    Mais bien sûr! Il suffit de persévérer dans l’effort. Les lumières sont la récompense du travail et de la curiosité.
    Tous mes voeux de réussite de votre projet.

  12. Xavier dit :

    Bonjour,
    Je souhaitais juste vous remercier pour cette immense source de contenus pédagogiques qui rend abordable et compréhensibles certains aspects et principes philosophiques.
    Je m’y intéresse depuis peu, je ne saurais dire pour quelle raison mais l’important est de s’y intéresser non ? 🙂
    J’ai lu presque par hasard « l’apologie de Socrate ». Je l’ai lu et relu avant de passer à Criton, tout aussi fluide (merci la dialectique) et enrichissant. Très vite j’ai cherché à comprendre le contexte dans lequel évoluaient Socrate et Platon, ce qui m’a poussé à me plonger dans la Grèce Antique. Il est particulièrement difficile de tout retenir tellement les successions d’évènements et de personnages sont importantes mais cela a eu le mérite de m’apporter une vue macroscopique des ces siècles. J’en ai également profité pour lire le dernier livre de Jacqueline de Romilly « De la grandeur de l’homme » qui effectue entre autres un superbe parallèle entre cette époque et la notre.
    Puis je suis tombé sur votre formidable blog, sur lequel je reviens souvent pour lire et relire vos billets, vos explications, etc.
    J’ai bien conscience de n’être qu’au début d’un début de connaissance et je ne doute pas que toutes les informations que vous mettez aussi clairement à disposition me seront d’une très grande utilité.
    Donc merci encore et les très sincères voeux pour 2011.

  13. Simone MANON dit :

    Merveilleuse curiosité humaine unissant les hommes dans l’amour de biens s’augmentant de se partager! Soif inapaisable conférant à la vie son éternelle jeunesse.
    Que 2011 consacre pour vous cette inestimable chance. Sans savoir comment, ni pourquoi, vous avez percé le secret de la vie libre et heureuse.
    Merci de m’associer à votre plaisir d’apprendre.

  14. Jacxorne Arné dit :

    En lisant vos réflexions sur la définition de la philosophie, je rencontre mes propres opinions sur l’origine du terme philosopher: il consiste, en effet, en une libération de l’être ou de l’individu qui décide de percer les mystères de l’inconnu ou qui refuse d’accepter les réalités devenues fades et sans inspiration. L’allégorie de la caverne de Platon nous permet de découvrir le philosophe et de comprendre ses démarches: il se démarque tout simplement des réalités quotidiennes à la recherche de la vérité au risque de se faire accuser par ses semblables.

  15. Simone MANON dit :

    La philosophie ne fait pas bon ménage avec les opinions. Celles qui portent sur sa nature ne font pas exception à la règle!

  16. walden dit :

    Madame bonjour,
    Je vous remercie pour votre très intéressant blog.
    Vous avez indiqué, ci-dessus, l’étymologie de la philosophie, c’est-à-dire « amour de la sagesse ». Pourriez vous, s’il vous plaît, nous éclairer sur ce que vous entendez par « amour » et par « sagesse »?

  17. Simone MANON dit :

    Bonsoir
    Le philosophe est l’amoureux de la sagesse, dit-on traditionnellement. L’explicitation du sens de cette formule demanderait de longs développements que je ne vais pas faire ici. Il y a de nombreux cours sur ce blog centrés sur cette idée.
    Désirer, selon l’analyse platonicienne, c’est aspirer à posséder ce que l’on n’a pas. Le désir ou l’amour est le signe d’un manque. Il s’ensuit que le philosophe n’est pas un sage. Il tend vers une perfection qui lui fait défaut. En ce sens il est indigent mais à la différence des autres hommes, il en a conscience et s’efforce donc de conquérir le bien dont il sait être privé.
    La sagesse, c’est d’abord la science, la connaissance théorique. La recherche de la vérité est une fin en soi pour le philosophe. Ce qui définit la dimension contemplative de la philosophie.
    Mais si l’homme est né pour connaître, en tant qu’il a un intellect, il a aussi à agir, à bien se conduire. En ce sens, la sagesse est un art de vivre en conformité avec la vérité et les exigences supérieures de l’esprit (une éthique ). Les Grecs la définissaient comme la méthode de la vie bonne et heureuse.
    Cette méthode implique la science (par exemple, Socrate enseignait que « la vertu est science, la méchanceté est ignorance), c’est pourquoi la dimension théorique et la dimension pratique sont inséparables dans l’idéal philosophique.
    En espérant avoir clarifié les choses.
    Bien à vous.

  18. […] Qui plus est, elle n’a pas que couché l’itinéraire de son cours sur le Web, elle s’engage dans la conversation, comme en fait foi le billet où elle présente le chapitre I*. […]

  19. audrey dit :

    bjr! j’aimerais savoir pourquoi Socrate est le point de repère de l’histoire de la philosophie?

  20. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Dans l’article sur Socrate vous avez la réponse à votre question. Il suffit de le lire.
    Les présocratiques initient la rupture avec la mythologie et marquent l’émergence du logos. Mais leurs préoccupations sont surtout physiques. Ils élaborent des cosmologies. Avec Socrate, ce n’est plus l’ordre physique qui est le centre du questionnement. « Il a fait descendre la philosophie du ciel sur la terre » disait Cicéron. Avec lui la philosophie s’accomplit comme réflexivité (retour de l’esprit sur lui-même pour interroger le sens, la valeur et le fondement de ses productions) et souci de la sagesse. L’éthique, le politique et non plus le physique sont l’objet essentiel de la réflexion.
    Bien à vous.

  21. AWA dit :

    Je viens de découvrir votre site, je suis ravie de pouvoir partager toute cette connaissance. Merci beaucoup.

  22. Claudine dit :

    Bonjour Madame Manon,
    Je suis en terminale L et, me manquant quelques points, j’ai décidé de passer les épreuves de rattrapage en philosophie. Seulement, j’ai entendu dire que les terminales L, sur tous les textes à réviser, en avaient deux à présenter à l’oral. Notre professeur de philosophie ne nous ayant pas fait part de cette information, j’ai voulu vérifier si celle-ci était vraie. Je n’ai malheureusement pas les coordonnées de ce professeur, et les enseignants des autres matières ne sont pas plus informées que moi. Donc je voulais savoir combien de textes nous devions présenter à l’oral, devant le correcteur.
    Aussi, j’avais une question. Le Vade-Mecum est une sorte de guide, mais a t-il aussi été un exercice spirituel que les apprentis philosophes stoïciens apprenaient ?
    Merci

  23. Simone MANON dit :

    Bonsoir Claudine
    Tout candidat à l’oral doit se présenter avec une liste portant le tampon de son établissement et signée par le proviseur et le professeur de l’élève.
    Sur cette liste figure le titre des deux oeuvres ayant été étudiées pendant l’année, choisies dans des époques différentes (antique, moderne, contemporaine).
    Ces deux oeuvres ont dû être étudiées en totalité ou en partie.
    Le candidat doit se présenter muni du texte de ces deux oeuvres en double exemplaire (un pour lui afin de préparer son épreuve, un pour le professeur qui l’interroge car celui-ci ne vient pas au centre d’oral avec une bibliothèque).
    Voyez bien qu’une oeuvre n’est pas un extrait de texte comparable à ceux qui sont étudiés dans la cadre du cours.
    L’expression vade mecum (« viens avec moi »dans la traduction littérale) désigne un petit livre de voyage que l’on porte toujours sur soi pour avoir présent à l’esprit ce qui est utile à la conduite de la vie. C’est un aide mémoire dont les stoïciens (fonction du Manuel d’Epictète) ou les épicuriens (fonction de la lettre à Ménécée par exemple) se munissaient afin d’être armés spirituellement dans toutes les occurrences de la vie. Dans les écoles de philosophies antiques, on ne sépare pas l’enseignement théorique de l’application pratique.L’enjeu de l’apprentissage n’est donc pas seulement la connaissance du principe de la sagesse, il est surtout sa mise en application dans la conduite, ce qui implique un travail de soi sur soi ou ce qu’on appelle un exercice spirituel.
    Tous mes voeux de réussite à l’examen.

  24. lexcelleur dit :

    Bonjour Mme Manon la philosophie ne serait-elle pas la science du dernier « pourquoi » ?

  25. Simone MANON dit :

    Bonsoir
    Voyez bien qu’il est erroné de considérer la philosophie comme une science.
    La philosophie est une réflexion qui pose la question du sens, de la valeur et du fondement de nos énoncés. Si par « dernier pourquoi » vous entendez la quête du principe suprême, du fondement qui fonderait toute chose et se fonderait lui-même, votre affirmation peut se justifier.
    Bien à vous.

  26. JAZon dit :

    Bonjour madame Manon,
    J’aimerai savoir quel cursus universitaire à partir du master avez-vous suivi exactement pour pouvoir enseigner la philosophie?

  27. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Pour être professeur en France, il faut passer les concours d’enseignement( CAPES, AGRÉGATION) après ce qui s’appelait de mon temps la maîtrise.
    J’ai d’abord été certifiée puis agrégée.
    Bien à vous.

  28. S. Webb dit :

    Bonjour, Mme. Manon. Je voudrais juste vous féliciter de ce site d’une ampleur et d’une profondeur impressionnantes, et avec des réponses soigneuses aux commentaires en plus! Comment trouvez-vous le temps? C’est à louer.

  29. roucan dit :

    EN un mot ….je me régale, n’ayant pas pu faire des grandes études, vous donnez l’appétit d’apprendre.
    Mme Manon je vous salue….je dirai mieux, je vous en remercie.

  30. juju dit :

    merki pour ce blog qui est plus que intéressant.
    une vrai perle

  31. Terminale L dit :

    Bonsoir Madame, je me permet de vous contacter car vous m’avez l’air fortement intéressée par la matière et assez sympathique en vue des commentaires. Je suis un élève de Terminale Littéraire et je me suis découvert une passion pour la philosophie depuis Septembre. N’ayant jamais eu de réelles motivations scolaires, c’est la première fois qu’une matière m’intéresse tant, je dirais même que c’est la première fois que je m’intéresse autant à quelque chose. Les notes que je récolte sont toutes au-dessus de 15 et j’ai donc demandé une licence de philo et suis très intéressé par le capes ( mais chaque chose en son temps ). Je vous expose donc mon problème, j’ai souvent été en « échec scolaire » et cela fait deux ans que j’ai rattrapé, tant bien que mal, mon retard mais il se trouve que même si je m’investis à fond dans la Philo, je commence à m’inquiéter pour les années à venir. Bien entendu mon prof de Philo est à l’écoute et me soutiens mais je suis littéralement figé devant lui, l’idolâtrie prend le dessus malheureusement… Je viens donc vous demander, en espérant vraiment que cela ne vous dérange pas, quelques conseils quant à la licence de Philosophie, le niveau demandé, les choses importantes à savoir, peut-être même quelques astuces… En espérant, une fois de plus ne pas vous déranger. Merci infiniment.

  32. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Le philosophe n’a qu’une chose à vous répondre.
    Chaque chose en son temps…..
    Et surtout il faut comprendre que l’idolâtrie est aux antipodes de la maturité intellectuelle et morale. Un professeur peut réveiller un désir intellectuel, il ne peut en être l’objet. Quel sera votre intérêt pour la discipline quand elle sera portée par d’autres personnes? Telle est la première chose qu’il faut vous efforcer d’élucider. Et si vous ne parvenez pas tout seul à cette lucidité, les circonstances s’en chargeront. Si votre enthousiasme pour le travail de la pensée devait se maintenir, il vous suffira d’en assumer les exigences. Elles ne varient pas selon les années d’étude.
    Bien à vous.

  33. mimi dit :

    Ça y. Est je sais ce que je fais l’ année prochaine :
    L1 de philo ! Vous m’ avez créé ma vocation !

  34. yves dit :

    Merci pour vos leçons de philosophie qui éveillent en nous le désir de savoir, de penser par soi-même pour affirmer notre humanité. Selon vous, que peut apporter la philosophie à un monde si profondément en crise, et que pensez vous de la question de la philosophie africaine ?

  35. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Quel que soit le monde dans lequel nous vivons, dès lors que les sociétés humaines ne sont plus fondées sur l’autorité sacrée de la tradition, il y a lieu de parler de crise. De ce point de vue, il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
    Aujourd’hui comme hier, l’exercice philosophique est ce qui peut conduire les hommes à acquérir la sagesse sans laquelle il ne peut y avoir ni modération des passions sociales, ni concorde entre les hommes (enjeu politique de la philosophie), ni possibilité de bonheur et de vertu sur le plan privé (enjeu existentiel et moral).
    Ignorant ce à quoi renvoie l’idée d’une philosophie africaine, je ne peux répondre à votre dernière question.
    Bien à vous.

  36. Marie dit :

    Bonjour Mme Manon,

    Merci infiniment de rendre disponible à tous cette somme de connaissances, réflexions, études de textes…

    Quelle belle découverte pour moi que d’être tombée par hasard sur votre site ! Je pense le prendre comme guide d’apprentissage pour la prochaine année !
    J’hésitais ces derniers jours à m’inscrire à la licence à distance de Nanterre, comme je suis française mais j’habite et je travaille au Québec. Avec mon travail à plein temps toutefois j’avais peur de ne pas réussir à suivre le rythme, mais étudier seule sans guide me semblait un peu hasardeux (tant sur le plan de la méthode que sur celui de la motivation et persévérance). Je pense avoir trouvé ici un parfait compromis ! Je vais étudier seule mais en prenant votre site comme guide. Je verrais l’année suivante si je m’inscris en licence à distance ou pas, mais je suis certaine que ce que j’apprendrais ici me sera bien utile par la suite quoiqu’il en soit.

    Alors MERCI !

    Marie

  37. Simone MANON dit :

    Bonjour Marie
    Vous savez que le CNED propose un enseignement à distance à un prix raisonnable. Mais il y a des contraintes en termes de remises des devoirs qui ne sont pas toujours compatibles avec celles du travail.
    Mon blog est en effet un recours dans cette situation.
    Je vous souhaite beaucoup de plaisir dans votre formation.
    Bien à vous.

  38. Habsi dit :

    Bonjour Chére Madame
    Socrate est-il le péré de la philosophie?
    et pourquoi Platon ecrivait ses pensees et pas lui?
    mercii madame

  39. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Je réitère la même remarque que dans mon message précédent.
    Ex: le père de la philosophie.
    Vous avez une présentation de Socrate https://www.philolog.fr/socrate/ et une présentation de Platon https://www.philolog.fr/platon/ pour répondre à vos questions.
    Il faut exploiter les ressources que vous fournit ce blog.
    Socrate n’a rien écrit parce qu’il n’y a d’authentique pensée pour lui que vivante. L’écriture fige la pensée et incarne à ce titre un risque mortel pour elle. Le procès socratique ou platonicien de l’écriture est étayé dans le dialogue le Phèdre.
    Bien à vous.

  40. Juliette dit :

    Bonjour,
    Il serait intéressant de s’interroger sur ce qu’on entend par « philosophie » dans le monde anglo-saxon. C’est quand même (on peut le regretter) la philosophie la plus pratiquée actuellement dans le monde.
    Je me demande souvent si ces deux traditions sont compatibles ou non.
    Cordialement.

  41. Simone MANON dit :

    Bonjour
    On oppose, souvent superficiellement, la philosophie anglo-saxonne, c’est-à-dire essentiellement la philosophie analytique à la philosophie que, par esprit de polémique plus que par analyse rigoureuse, certains ont appelée la « philosophie continentale ».
    Dans les deux cas, il y a philosophie parce qu’il y a questionnement.
    Tout questionnement met en jeu des présupposés et est en débat avec un contexte.
    Il y a chez les Anglais une prégnance du présupposé empiriste, chez les Américains, une attention particulière à l’expérience, au langage, au sens commun. Notre tradition intègre ces dimensions de la réflexion mais avec le criticisme d’un Kant, le rationalisme d’un Descartes ou la phénoménologie husserlienne, on est plutôt attentif à la conscience, à la raison dans leur fonction transcendantale.
    Je ne vois pas en quoi on serait fondé à parler d’incompatibilité entre des pratiques singulières de la philosophie. Tout au plus peut-on dire qu’on se sent plus à l’aise dans un champ que dans un autre.
    En ce qui me concerne par exemple, les ouvrages de philosophie analytique m’ennuient souvent.
    Bien à vous.

  42. Jean Marc Henry dit :

    Bonjour Madame Manon,
    J’ai vu et je pense que les internautes vous ont suffisamment remercié et je me joins à eux pour vous dire merci.
    J’ai découvert votre blog aujourd’hui et je suis sous le charme. J’espère pouvoir le rester.
    J’ai toujours voulu suivre un cours de philosophie, faire au moins une licence. Malheureusement, il n’y a qu’une faculté à Haïti, l’école normale supérieure, ou on peut étudier cette discipline.
    Maintenant, je suis professionnel dans un autre domaine , je cherchais un cours de manière désintéressée sur internet et je suis tombé sur ce blog (dans un annuaire sur un autre site avec mention spéciale).
    Pouvez- vous me dire, si ce n’est pas indiscret, quelle est votre satisfaction en tant qu’animatrice de ce blog et en tant professeur de philosophie et donc philosophe?
    Bien à vous

  43. Simone MANON dit :

    Bonjour Jean Marc
    L’exercice philosophique est un plaisir en soi. Ouvrir son esprit en faisant détour par la pensée des autres, comprendre les problèmes, s’enfoncer dans l’ambiguïté des choses permet de s’accomplir dans sa dimension intellectuelle et morale et cet accomplissement est source de bonheur.
    L’éveil philosophique suppose l’ascèse des passions, il libère, cette libération allant de pair avec la sérénité. Il assèche le sectarisme et le fanatisme, d’où son intérêt social. Eviter la facilité des parti pris, rendre possible le dialogue et les compromis. Sans ces vertus, l’idéal démocratique est un slogan non une pratique.
    Si en plus on peut promouvoir chez les autres cette ouverture d’esprit et partager le bonheur de philosopher, celui-ci se trouve accru.
    Bien à vous.

  44. Philippe dit :

    Où sont développés les réponses aux questions :
    •Qu’est-ce que penser? En quoi penser n’est-ce pas opiner?
    •Qu’est-ce qui distingue la rhétorique philosophique de la rhétorique sophistique?
    et suivantes.

    Merci

  45. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Vous avez une table des matières et un index pour les trouver! Il vous suffit de vous donner la peine de les chercher.
    Bon travail.

  46. lamine dit :

    bonsoir

    quelle est l origine de la philosophie

  47. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Je ne prends la peine de répondre qu’aux internautes faisant preuve d’une politesse élémentaire.
    Lorsqu’on sollicite un service de la part de quelqu’un, on dit s’il vous plaît.
    Bien à vous

  48. Schmitt Pyrène dit :

    Je tenais à poster un commentaire pour vous exprimer ma reconnaissance, après des mois à arpenter votre merveilleux site qui satisfait mes appétits de philosophie que mon professeur ne comble définitivement pas. Votre site est une mine d’or pour moi qui n’ai qu’internet pour me cultiver et ni argent ni bibliothèque pour accéder aux livres de mes philosophes préférés.

    Je m’apprête à participer au concours général de dissertations philosophiques (série L), et serai toujours consciente que s’il m’est permis de sortir de cette salle fière, je vous devrais beaucoup.
    Merci pour l’énergie que vous déployez par amour de la Sagesse. Je me prends souvent à rêver qu’il y ait plus de personnes comme vous sur Terre.

    Passez une excellente journée (et une excellente vie).

    Pyrène Schmitt

  49. Simone MANON dit :

    Bonjour Pyrène
    Je suis très sensible à votre émouvant message.
    J’espère que le sujet du concours général vous conviendra et ne doutez pas que vous ne devrez votre réussite qu’à vous-même.
    Tous mes vœux d’épanouissement dans vos études et votre vie.
    Bien à vous.

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