Je n'ai jamais rien trouvé de mieux pour rendre intelligible le sens de l'aventure philosophique que de méditer le célèbre texte platonicien : l'allégorie de la caverne (Extrait de La République.) Il nous permet de comprendre ce que penser veut dire et pourquoi il est urgent d'initier l'effort de penser.
Pourquoi commencer par là? Parce que dans ma propre expérience, la rencontre avec ce texte a été déterminante. Platon m'a ouvert les yeux sur la profondeur de l'aliénation de l'esprit avant l'éveil philosophique. Mon vœu le plus cher, lorsque patiemment je déchiffre les images en cours, est de permettre à d'autres d'avoir cette révélation.
Car il s'agit d'affronter les questions suivantes:
- Qu'est-ce que penser? En quoi penser n'est-ce pas opiner?
- Qu'est-ce qui distingue la rhétorique philosophique de la rhétorique sophistique?
- Aristote définit la philosophie comme une activité libérale. Que faut-il entendre par là?
- Qu'est-ce qui distingue la philosophie de la mythologie?
- Qu'est-ce qui la distingue de la science au sens moderne?
- Etymologiquement philosophie signifie amour de la sagesse. Comment s'articule dans l'idée de sagesse la dimension théorique et la dimension pratique de la philosophie?
- Est-il possible d'accomplir parfaitement le projet philosophique ou bien la conception platonicienne de la dialectique est-elle aporétique et la quête philosophique vouée à un échec existentiel?
- Qu'est-ce qui fait la valeur de la philosophie?
- Quels sont ses enjeux? N'est-ce pas fondamentalement la conquête de la liberté?
- La tradition philosophique occidentale fait de Socrate "le Père de la philosophie". Qui était Socrate?
BIBLIOGRAPHIE:
IDEE DE PHILOSOPHIE:
Platon: Gorgias- Protagoras- La République- Théétète-
Descartes : Le discours de la méthode- Méditations métaphysiques- Les Principes de la philosophie.
Kant: Qu'est-ce que les lumières ? Critique de la Raison pure.
Alain: Eléments de philosophie.
Châtelet: Une histoire de la raison.
Vernant : Mythe et pensée chez les Grecs.
Merleau-Ponty: Eloge de la philosophie.
Hadot : Qu'est-ce que la philosophie antique ? La citadelle intérieure.
Hersch: L'étonnement philosophique.
Vialatoux : L'intention philosophique.
Jaspers: Introduction à la philosophie.
Alquié : Signification de la philosophie.
De Romilly : Les grands sophistes dans l'Athènes de Périclès.
Foucault: Le courage de la vérité.
Deleuze. Guattari : Qu'est-ce que la philosophie ?
MYTHOLOGIE :
Grimal : La mythologie grecque.
Hamilton: La mythologie.
Détienne : L'invention de la mythologie.
Vernant : L'Univers, les Dieux, les Hommes.
Lecourt : Prométhée, Faust, Frankenstein.
Shelley: Frankenstein.
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Bonjour chère Madame, avant tout propos, je tiens à vous feliciter au sens plein du terme,pour l’amour et l’énergie que vous consacrez à la réussite de ce site. Puisse Dieu fasse de sorte à ce que vous soyez toujours disponible pour nous encourager, nous éclairer et nous soutenir pedagogiquement par votre expérience. En effet madame,j’ai choisi comme thème de mon projet de master 1 , Apories des régimes politiques dans La Republique de Platon. Pour le plan, jai decide dans une premiere partie d’expliquer les notions clés du sujet. Dans la deuxième partie, j’ai dressé les différentes types de régimes politiques. Pour la suite, je ne sais pas si je dois expliquer le processus de décadence des régimes politiques, ou m’atteler à autre chose? Respectuesement.
Bonjour
Il me semble que la problématique engagée par votre sujet exige de développer le processus de décadence des régimes politiques. A défaut, y aurait-il sens à parler d’apories?
Bien à vous.
Bonjour Mme MANON,
Je me permets de vous écrire pour vous adresser mes remerciements. Jeune lauréate, je vous dois beaucoup pour la réussite de mon CAPES. Votre blog est bien fait et les articles que vous y publiez ont le mérite de mettre en lumière les concepts essentiels et de rappeler les grandes problématiques des thèmes que vous abordez. J’adresse une mention spéciale à la rubrique « récréation », démarche originale qui m’a enchantée. Je trouve que la clarté des cours et le choix de les mettre en ligne pour en faire bénéficier le plus grand nombre sont admirables. Si votre blog a été un memento pour moi lors des révisions de mon concours, il apparaît maintenant comme une source d’inspiration pour le professeur que je dois devenir.
Merci pour vos publications. Voilà un blog qui se présente comme un bel « éloge à la philosophie ».
Bien à vous,
Alex E
Bonjour chère lauréate.
Félicitations pour votre réussite au concours et merci pour ce message qui me fait vraiment plaisir. La future pédagogue est sans doute sensible à l’effort pédagogique que suppose la rédaction de mes modestes articles.
S’ils peuvent encore vous être utiles, j’en suis ravie.
Tous mes vœux d’épanouissement dans le métier que vous avez choisi.
Bien à vous.
Madame MANON,
Votre site me paraît génial. Il est juste ce qu’il me faut pour acquérir les connaissances et les modes de pensée (raisonnements inclus,.. surtout pas de recettes) relatives à la philosophie. Que faut-il que je fasse pour bénéficier d’un libre accès à votre site ?
Je ne cherche pas la gratuité, tout a un prix. Alors ?
Et aussi, je remarque qu’il est impossible de procéder au »copier-coller », ce qui, pour moi est un handicap insurmontable car l’efficacité (… la performance) de tout un chacun réside en sa capacité à organiser le »rangement » de ses données. C’est le point clé du succès des joueurs d’échec de haut niveau. Il en reste (bien entendu) toujours deux pour le titre. Ce n’est pas leur intelligence qui fera la différence mais leur façon respective d’organiser leurs données dans leur mémoire, et ceci est … une loi de Nature.
J’ai 70 ans, cérébral (et non intello) à la retraite depuis 10 ans durant lesquels j’ai appris plus que ma vie durant, grâce à la bibliothèque mondiale en ligne (le WEB).
L’organisation de mes »données » qui m’apparaîssent (sauf erreur de ma part) subordonnées à des versions papier qui me seront imposées ne me seront pas supportables, ne serait-ce qu’en terme de temps.
Je vous demande donc, si cela vous agrée, de bien vouloir m’éclairer à ce sujet.
Je vous remercie de votre compréhension,
et vous prie d’agréer l’expression de mes distingués sentiments.
Guy CATHERIN
Bonjour
Mon site étant libre d’accès et gratuit, je ne comprends guère le sens de votre question.
La fonction copier-coller est effectivement bloquée par prudence, pour ne pas encourager les étudiants à croire qu’il suffit de copier une analyse pour en avoir la maîtrise intellectuelle.
En revanche l’impression des articles est possible pour ceux qui ont besoin de versions papier pour étudier.
Bien à vous.
Chère madame
Avez vous résolu l’énigme de l’auteur du traité des 3 imposteurs?
Si seulement il se pouvait que ce fut Spinoza!
Quoi qu’il soit j’ai beaucoup aimé votre livre.
Très cordialement à vous.
Bonjour
Je ne sais pas à quel livre vous faîtes allusion.
Sans rapport en tout cas avec l’énigme du traité des trois imposteurs, par ailleurs si peu dans l’esprit de la sagesse spinoziste.
Bien à vous.
Bonjour Mme! A dire vrai,jai pas encore eu le temps de parcourir l’entiereté de votre blog car je viens à l’instant de le découvrir. Je sais pas si vous pouvez bien m’aider ou orienter sur un theme de mémoire car je suis en fait un maitrisant. Merci
Bonjour
Désolée, je n’ai pas mission à remplir ce rôle. Vous devez avoir un directeur de mémoire universitaire et si ce n’est pas le cas, c’est à vous d’avoir une idée de la question que vous souhaiteriez approfondir.
Bien à vous.
Je voudrais savoir comment faire pour comprendre un texte philosophique.
Pouvez-vous me répondre en particulier
Cordialement vôtre
Johanne Connell
Bonjour
Il vous suffit de consulter la méthode et d’en appliquer les règles. https://www.philolog.fr/la-methode-de-lexplication-de-texte/
Tous les textes ne présentent pas la même difficulté. Mais pour tous la connaissance de la langue, l’attention aux concepts employés et au développement des idées sont suffisants pour en expliciter le sens.
Bien à vous.
Bonjour Madame Manon,
je suis admiratif devant votre travail ! Non seulement, je suis enthousiaste devant un tel contenu, clair et riche (très ! ), mais de plus, le blog est élégamment présenté, bien structuré, on y trouve très facilement son chemin, et on se surprend à se promener, fortuné péripatéticien, de page en page sans parvenir à s’arrêter ! (Est-ce que vous seriez prête à insérer une commande « article au hasard », ou s’agit-il trop d’un gadget futile ? )
Je vous souhaite de garder intacts l’enthousiasme et la réussite, et j’écris cela de manière totalement intéressée : je tiens à revenir régulièrement en ces parages, m’y nourrir et réapprendre à réfléchir.
Merci !
Bonsoir
Merci pour ce sympathique message.
Comme je ne comprends pas le sens de votre requête, je ne puis vous répondre.
Veuillez m’en excuser.
Bien à vous.
Bonsoir,
nulle requête : uniquement un remerciement 🙂
Mais vous aviez compris, en tout cas le suggère la réponse… en forme de « je ne puis vous répondre ». Mon plus sympathique clin d’œil !
(S’il s’agit de « article au hasard » qui vous turlupine, voir par exemple Wiképedia avec son lien « article au hasard » qui permet de flâner sur cette encyclopédie participative avec le plaisir de la surprise ; mais d’autres sites & blogs utilisent cette fonction qui peut être agréable à l’indolent comme à l’aventurier.)
Très cordialement.
Bonjour
Votre site (dont je ne vanterai pas ici les qualités, tant de multiples commentaires ont su le faire !) offre de véritables modèles de cours et de corrigés. Quand on enseigne la philosophie, même depuis longtemps, arriver sur un site tel que le vôtre donne très envie de vous reprendre des structures de cours, mais également de très nombreux contenus : la certitude de leur qualité à la fois rassure et provoque le désir de les présenter à des élèves.
Cependant, j’ai un scrupule : est-ce honnête ? Et est-ce que je travaille noblement si je m’efforce d’assimiler vos leçons pour ensuite en faire des objets d’assimilation pour mes élèves ?
Je vous serai reconnaissante de m’apporter franchement votre avis sur ces points.
Bien à vous.
Bonjour chère collègue
Le travail d’un professeur digne de ce nom est toujours nourri, dans notre discipline, de la lecture des grands auteurs et de leurs multiples commentateurs (pour s’assurer que l’on comprend correctement leurs thèses). En ce sens, un cours implique nécessairement des emprunts mais ceux-ci ne peuvent jamais être de l’ordre d’une reprise littérale. Ils sont appropriés en fécondant le travail d’une pensée qui est toujours un acte personnel ayant son développement propre.
Vous ne pourrez jamais reprendre telles quelles les structures de mes cours ni même leurs substances si vous voulez être convaincante devant une classe car on ne peut pas penser soi-même avec les mots des autres et le mouvement intérieur d’une pensée n’est vivant qu’à raison de sa singularité. Mais s’ils peuvent enrichir votre travail, je ne peux que m’en réjouir. Il n’y a aucune malhonnêteté à chercher son miel là où l’on peut butiner. Ma propre bibliothèque est immense. N’est-ce pas la vertu des pédagogues d’aider les autres à clarifier leur pensée, à l’approfondir, à l’ouvrir sur de nouveaux horizons? Un professeur est un éternel élève. Si je puis vous être utile dans votre propre réussite pédagogique, cela témoignera à mes yeux de la vertu de mon propre travail.
Voici ce texte en guise de présent:
« L’éducation libérale est une éducation qui cultive ou une éducation qui a pour fin la culture. Le produit fini d’une éducation libérale est un être humain cultivé « Culture » signifie en premier lieu agriculture ; la culture du sol et de ses produits, le soin et l’amélioration du sol en conformité avec sa nature. Le mot de « culture » signifie deuxièmement et aujourd’hui principalement la culture de l’esprit, le soin et l’amélioration des facultés innées de l’esprit en conformité avec la nature de l’esprit. Tout comme il faut des cultivateurs pour le sol, il faut des maîtres pour l’esprit. Mais on ne trouve pas aussi facilement des maîtres que des agriculteurs. Les maîtres sont eux-mêmes des élèves, et il est nécessaire qu’il en soit ainsi. Mais il ne peut y avoir de régression à l’infini : il faut qu’il existe en fin de compte des maîtres qui ne soient pas à leur tour des élèves. Ces maîtres qui ne sont pas aussi des élèves sont les grands esprits ou, pour éviter toute ambiguïté sur une situation d’une telle importance, ils sont les plus grands esprits. De tels hommes sont extrêmement rares. Nous avons peu de chances d’en trouver un dans une salle de classe. Nous avons peu de chance d’en trouver un où que ce soit. C’est une bonne fortune s’il en existe un seul de vivant au cours de la vie d’un homme. Dans la plupart des cas, les élèves, quel que soit leur niveau, n’ont accès aux maîtres qui ne sont pas à leur tour des élèves, aux grands esprits, que par l’intermédiaire des grands livres. L’éducation libérale consistera donc à étudier avec le soin convenable les grands livres que les grands esprits ont laissés derrière eux ; une étude dans laquelle les élèves les plus expérimentés prêtent assistance aux moins expérimentés, les débutants y compris (…)
L’éducation libérale qui consiste en un commerce permanent avec les plus grands esprits est un entraînement à la modestie la plus haute, pour ne pas dire à l’humilité. Elle est en même temps un entraînement à l’audace : elle exige de nous une rupture complète avec le bruit, la hâte, l’absence de pensée, la médiocrité de la Foire aux Vanités des intellectuels comme de leurs ennemis. Elle exige de nous l’audace impliquée dans la résolution de considérer les opinions reçues comme de simples opinions, ou encore de considérer les opinions ordinaires comme des opinions extrêmes ayant au moins autant de chances d’être fausses que les opinions les plus étranges ou les opinions les plus populaires. L’éducation libérale est libération de la vulgarité. Les Grecs avaient un mot merveilleux pour « vulgarité » ; ils l’a nommaient « apeirokalia » manque d’expérience des belles choses. L’éducation libérale nous donne l’expérience des belles choses ».
Léo Strauss, Le libéralisme antique et moderne.(1968 traduction française 1988). Trad. Olivier Berrichon Sedeyn, Puf, 1990, p. 13 et 21.
Cordialement.
Bonjour
Merci pour ce très beau texte. De fait, je prends des leçons en consultant votre site.
Mais justement : lorsque je lis vos analyses, sans fausse humilité je m’incline et je ne peux que faire miens vos mots, puisque je ne peux pas faire mieux. Certes je ne les apprends pas par coeur, mais à partir du moment où je les comprends, pourquoi changerais-je des formulations justes pour changer, ce qui ne serait qu’un travail rédactionnel de recherche d’expressions équivalentes et de synonymes sur ce qui me semble déjà très bien ?
De même, pour la structure de mon cours sur le travail par exemple, j’ai été très influencée (hum, c’est un euphémisme !)par votre modèle quant à mon choix d’un I sur le rapport entre l’homme et la nature, II sur la transformation par l’homme de sa propre nature, dans lequel j’insère des parties sur la technique (parce que je traite les deux notions ensemble), III sur l’aspect social et la notion de valeur, et IV sur la question de la liberté qui fait revenir la notion de technique.
Voilà pourquoi, tout en ne pouvant me priver de tous ces contenus qui correspondent à ce que je veux, qui me font me dire que c’est cela qu’il faut dire mais que je ne l’aurais pas trouvé, moi, je ne suis pas fière.
A propos du travail, pourquoi dites-vous (dans Ambiguïté du travail, B – Le travail est un acte qui se passe entre l’homme et l’autre homme) que la division du travail n’est pas chez Platon « un principe structurant du social » ?
Et auriez-vous s’il vous plaît un texte de référence à me signaler quant à l’exception des Sophistes dans la conception du travail chez les Anciens (je suppose que les Anciens sont les penseurs antiques, ou cela va-t-il plus loin, puisque les Modernes, c’est à partir du 16ème siècle ?)
Par ailleurs, peut-on dire qu’il y a des métiers qui n’impliquent pas de technique ? En effet, l’art d’enseigner, la pédagogie, par exemple, s’ils supposent des savoir-faire, n’interviennent pas sur des objets mais sur un public d’êtres humains…
Enfin, quand on enseigne la philosophie en classe de terminale, dans le cadre d’un programme invariable, balisé par des incontournables, enfin je crois (Descartes sur la conscience, Hegel sur le désir de reconnaissance, Sartre sur la liberté, etc…), comment éviter le sentiment de ressassement d’année en année ? Certes on peut décider de changer de référence (autre auteur, autre texte) sur tel ou tel point, mais globalement le cours reste le même…
Et comment éviter la pesanteur du cours magistral ? J’ai lu dernièrement un collègue qui a fait allusion au fait qu’il mettait les élèves en activité, mais à part les amener à réfléchir à l’oral (sans y passer trop de temps à cause du programme « à boucler ») ou leur faire étudier un texte, je me demande ce que l’on peut faire : avez-vous des idées sur la question ?
J’espère ne pas vous importuner avec toutes ces interrogations. Le cas échéant, n’hésitez pas à me l’exprimer.
Bien à vous.
Bonsoir
Il me semble que l’on maîtrise une signification lorsqu’on est capable de la formuler avec ses propres mots, voilà pourquoi j’ai peine à comprendre que l’on soit prisonnier d’une formulation ou du développement d’un autre.
Pour répondre à vos questions: Voyez l’article https://www.philolog.fr/quest-ce-qui-fonde-le-lien-social/ pour comprendre que Platon ne fonde pas la cité sur la division du travail ou sur les besoins économiques.
Voyez mon commentaire du mythe de Prométhée ( https://www.philolog.fr/le-mythe-de-promethee-commentaire-detaille/ )pour comprendre ce qui distingue l’anthropologie sophistique de l’anthropologie platonicienne. https://www.philolog.fr/sophistique-sophiste-sophisme/
Même dans les dernières années d’une longue carrière, je n’ai jamais eu le sentiment du ressassement tant un professeur ne peut faire vivre des significations qu’en ayant l’impression de les redécouvrir indéfiniment, qu’en les approfondissant à nouveaux frais, qu’en jouissant à chaque fois de leur puissance d’intelligibilité.
Quant au cours magistral, je ne crois pas qu’il faille l’enterrer. Loin de bloquer la parole, il a été dans mon expérience l’occasion d’échanges, de digressions, d’interventions d’élèves fécondes leur permettant de s’approprier les thèses d’auteurs et les problématiques avec lesquelles ils doivent se familiariser. L’étude de textes en commun est un exercice très vivant dont on n’abuse jamais trop.
Bien à vous.
Bonjour madame,
Merci pour vos précieux cours. Je suis admiratif en voyant votre blog, vraiment !
Je suis actuellement en 1ère année de droit, celui-ci m’aide grandement même si je viens ici pour approfondir la matière afin de mieux la comprendre car elle m’intéresse beaucoup !
Félicitation, j’espère que vous continuerez à publier !
Bien à vous,
Elliot
A mon tour de vous dire que je suis sensible à votre sympathique message.
Tous mes vœux de réussite dans vos études.
Bien à vous.
Bonsoir Madame
Je vous écris de l’étranger où je travaille actuellement. Je me permets de vous écrire car je cherche à connaître le sujet tombé au Capes de philosophie ce matin. Le connaissez-vous s’il vous plaît ? Par avance merci.
Bonjour
Si mes informations sont bonnes le sujet est le suivant: La politique est elle le règne des passions?
Bien à vous.
Merci beaucoup Madame! Un sujet à la fois inattendu et tout à fait dans l’air du temps !
Pourrai-je vous demander le second sujet ce soir?
Bonne journée à vous
Bonjour
Le second sujet est le suivant:
Explication de texte.
« Madame,
J’ai très grande obligation à Votre Altesse de ce que, après avoir éprouvé que je me suis mal expliqué en mes précédentes, touchant la question qu’il lui y a plu me proposer, elle daigne encore avoir la patience de m’entendre sur le même sujet, et me donner occasion de remarquer les choses que j’avais omises. Dont les principales me semblent être qu’après avoir distingué trois genres d’idées ou de notions primitives qui se connaissent chacune d’une façon particulière et non par la comparaison de l’une à l’autre, à savoir la notion que nous avons de l’âme, celle du corps, et celle de l’union qui est entre l’âme et le corps, je devais expliquer la différence qui est entre ces trois sortes de notions, et entre les opérations de l’âme par lesquelles nous les avons, et dire les moyens de nous rendre chacune d’elles familière et facile ; puis ensuite, ayant dit pourquoi je m’étais servi de la comparaison de la pesanteur, faire voir que, bien qu’on veuille concevoir l’âme comme matérielle (ce qui est proprement concevoir son union avec le corps), on ne laisse pas de connaître, par après, qu’elle en est séparable. Ce qui est, comme je crois, toute la matière que Votre Altesse m’a ici prescrite.
Premièrement, donc, je remarque une grande différence entre ces trois sortes de notions, en ce que l’âme ne se conçoit que par l’entendement pur ; le corps, c’est-à-dire l’extension, les figures et les mouvements, se peuvent aussi connaître par l’entendement seul, mais beaucoup mieux par l’entendement aidé de l’imagination ; et enfin, les choses qui appartiennent à l’union de l’âme et du corps, ne se connaissent qu’obscurément par l’entendement seul, ni même par l’entendement aidé de l’imagination ; mais elles se connaissent très clairement par les sens. D’où vient que ceux qui ne philosophent jamais, et qui ne se servent que de leurs sens, ne doutent point que l’âme ne meuve le corps, et que le corps n’agisse sur l’âme ; mais ils considèrent l’un et l’autre comme une seule chose, c’est-à-dire, ils conçoivent leur union ; car concevoir l’union qui est entre deux choses, c’est les concevoir comme une seule. Et les pensées métaphysiques, qui exercent l’entendement pur, servent à nous rendre la notion de l’âme familière ; et l’étude des mathématiques, qui exerce principalement l’imagination en la considération des figures et des mouvements, nous accoutume à former des notions du corps bien distinctes ; et enfin, c’est en usant seulement de la vie et des conversations ordinaires, et en s’abstenant de méditer et d’étudier aux choses qui exercent l’imagination, qu’on apprend à concevoir l’union de l’âme et du corps ».
Descartes, lettre à Elisabeth, 28 juin 1643
Bien à vous.
Et encore merci. 1000 fois.
Romain
Bonjour Madame,
Je souhaiterai, si cela ne prend pas inutilement sur votre temps, solliciter votre regard sur des questions concernant l’enseignement de la philosophie à l’université et la possibilité d’acquérir par soi-même une culture philosphique digne de ce nom, et par ce biais un peu plus de sagesse et de lucidité.
Selon les dires de certains amis qui ont commencé ou qui poursuivent des études de philosophie, les cours ne sont pas du tout structurés et organisés comme au sein des filières type droit ou médecine par exemple, mais sont très aléatoires dans la forme comme dans le fond. Chaque professeur ayant la liberté d’enseigner ce noble domaine à sa manière et à son goût, il semble que cela trouble les repères quant à la nature même de la philosophie (même si j’entends que c’est déjà une question de philosophie) et à la façon qu’il convient de l’aborder et de l’étudier. Il semble ne pas y avoir d’approche chronologique (est-ce un mal ?) et peu de communication entre les professeurs quant à une certaine unité et cohérence qu’il faudrait (?) donné à l’ensemble d’un programme. Les particularismes et les préférences de chaque enseignant semble l’emporter sur une conception, disons, « universelle » de l’enseignement. Aussi je me pose une question par rapport à cela: Comment se fait-il qu’un domaine aussi rigoureux et précis que la philosophie soit soumis à un traitement libre dans son enseignement ? Est-ce mieux ainsi selon vous ?
Je précise que je n’ai pas la possibilité pour l’instant d’entreprendre des études à l’université mais que cela pourrait sans doute être le cas d’ici un ou deux ans. Il me sera impossible d’integrer des filières d’excellence comme l’Ecole normale supérieur. Je lis depuis quelques années des livres de philosophie (peut être une vingtaine en tout, dont certains que j’ai relu plusieurs fois), mais cela librement et sans travail de type dissertation ou commentaire de texte. Aussi j’en viens à ma deuxième question: est-il envisageable d’acquérir une grande culture philosophique ainsi qu’une solide capacité de reflexion en dehors de l’enseignement universitaire ? Si oui la lecture seule, intensive et répétée tout au long de la vie peut-elle être suffisante ? Si non y a t-il une université de premier choix selon vous ? Ou des méthodes qu’il faut impérativement adopter lorsque l’on souhaite progresser ?
Je dois vous dire que certains de mes amis ont souligné la clarté et la rigueur de votre travail sur ce blog (j’ai moi-même eu l’occasion de le constater) et sont souvent peinés de ne pas retrouver cette approche chez l’ensemble des professeurs à l’université. Bien sûr je ne prendrais pas le risque de considerer les dires de mes amis pour des vérités, ni de mettre en cause la compétence des enseignants, mais face à ces différents témoignages, votre regard me serait précieux pour m’orienter sur le long terme.
Cordialement,
Arthur.
Bonjour Arthur
Je crois que le diagnostic que vous faîtes à partir des échos que vous avez de l’enseignement universitaire n’est que trop fondé.
Rares sont les universités qui se préoccupent, en philosophie, de proposer une véritable formation, celle-ci impliquant une vue d’ensemble et un minimum de chronologie. Vous voyez bien que cela tient à l’arbitraire du recrutement, chaque professeur enseignant, au mieux, son domaine de compétence particulier, au pire son idéologie et ses idées folles, au lieu de se soucier de la formation cohérente des étudiants.
Je déplore ce manque de rigueur qui était déjà à l’ordre du jour lorsque j’ai fait mes études.
Une initiation de base est déterminante et c’est souvent un bon cours de terminale qui la donne. En tout cas, c’est ce que j’ai essayé de faire avec mes élèves, préférant toujours rester enseigner en lycée qu’accepter de passer à l’université.
Vous disposez aujourd’hui, avec la toile et les collections pédagogiques, de bons outils pour comprendre correctement les auteurs c’est-à-dire pour élever votre propre esprit à la hauteur et la rigueur qui sont celles des grands. Comptez plutôt sur votre travail personnel mais les exercices de la dissertation ou de l’explication exigent par leur difficulté de vous exposer à des corrections sévères. C’est comme cela que vous progresserez et que vous ne viendrez pas allonger la liste de tous ces bouffons qui ont aujourd’hui les honneurs des médias ou de la rue et qui donnent de la philosophie une image accablante.
Bien à vous.
Bonjour Madame,
Cherchant des explications sur plusieurs notions philosophiques dont celle d’ipseité, je suis tombé sur votre blog .Je vous avoue avoir été très impressionné par la richesse et l’étendue de vos articles et par la façon dont vous présentez votre vision de la philosophie. Professeur à la retraite, vous insistez sur le bonheur et la joie qu’apporte l’étude des grands auteurs, sur la responsabilité qu’est la vôtre afin de guider l’élève,l’apprenti philosophe vers plus de liberté et d’autonomie,le » pensez par soi-même » étant l’aboutissement de ce long travail.
J’ai personnellement longtemps été triste et inquiet devant la complexité et le silence du monde.
Enfant déjà, je me disais : Mais qu’est -ce -que je fous là ? Et le monde ne me donnait aucune réponse.
Simplement du vide et du silence. Ce sentiment angoissant ressenti dès l’âge de cinq ans a fait de moi un enfant timide et craintif, un élève interrogateur et soucieux d’obtenir des réponses.
Et puis la dépression s’est installée avec la certitude de n’être pas à ma place. Une traversée du désert longue et éreintante. Et par hasard alors que je flanais dans une librairie j’ai ouvert par curiosité un livre de Lucien Jerphagnon parlant de la contigence du monde,du sentiment d’ipséité et cela a été un choc salutaire. Je n’étais donc pas le seul à avoir ressenti cette impression d’étrangeté au monde. Ce livre m’a sauvé. Il a entraîné d’autres lectures philosophiques qui m’ont permis non seulement de comprendre enfin le monde mais aussi et surtout d’y occuper ma place.
Pour moi la philosophie reste avant tout une sotériologie,une pratique du salut sans Dieu. Elle ne vas pas sans effort et remise en cause.
Merci d’avoir pris le temps de me lire.
Cordialement.
Bonjour
Merci pour ce sympathique message et pour votre témoignage.
Oui, il n’y a pas de salut possible en cette vie sans sagesse et la philosophie est l’amour de la sagesse.
Bien à vous.
Bonjour Madame.
Merci tout d’abord pour votre sympathique et émouvante réponse. Il n’existe pas en effet de salut en cette
vie sans sagesse ou recherche d’une vie plus humaine axée sur le respect d’autrui et la tolérance. Cette sagesse tant vantée par les philosophes est par contre terriblement difficile à atteindre. La vie ne nous laisse aucun répit, nous pousse en-avant, nous prend à la gorge, et nous sortons très souvent, trop souvent meurtris et epuisés d’un tel combat. Mais faut -il pour autant renoncer ? Je ne le pense pas.La vie est cette lutte même,pleine d’âpreté mais pleine de joie également. Il faut la prendre telle qu’elle est,sans lui chercher un sens qu’elle est incapable d’apporter. La vie suffit ! !! Aimons la.
Bien cordialement.
« Une vie ne vaut rien mais rien ne vaut une vie. » André Malraux.
Madame,
Une question concernant la pratique de la philosophie au quotidien. Comment faites-vous avec tous ceux qui parmi vos proches (car j’imagine qu’il y en a) défendent des opinions absurdes et n’en démordent pas?
Comment faites-vous quand un dialogue philosophique avec vos voisins, vos amis, votre famille n’est pas envisageable, soit parce qu’ils ne sont pas prêts à vous écouter, soit parce qu’ils ne sont pas capables de vous entendre? Vous fâchez-vous? Opinez-vous (bien malgré vous)? Vous taisez-vous? Optez-vous pour le mépris, la colère, la pédagogie?
La pratique de la philosophie ne vous a-t-elle pas éloignée de nombreuses personnes de votre entourage?
Merci à vous
Bonjour
Le souci de la sagesse est indissociable de l’idéal philosophique. Or il va de soi que la pratique philosophique n’est pas spontanée. Elle implique des prérequis que toutes les personnes n’ont pas la chance d’avoir pu acquérir. Elle se reconnaît aussi à un profil moral qui ne va pas non plus de soi et qui ne dépend pas seulement d’apprentissages mais sans doute de facteurs naturels. Tout cela pour dire qu’une telle pratique relève de l’exception.
Dès lors qu’on a bien conscience de cela, on n’attend pas des autres des vertus qu’ils ne peuvent pas mettre en œuvre.
Socrate disait qu’en présence de certaines personnes, il passait son chemin.
Spinoza invitait à « ni rire, ni pleurer mais comprendre ».https://www.philolog.fr/ni-rire-ni-pleurer-mais-comprendre-spinoza/
Il ne faut pas confondre la cité réelle et la classe de philosophie. Cette dernière est un espace abstrait où le professeur peut confronter le propos de l’élève à ses contradictions et lui imposer de mettre en œuvre la méthode dialectique. En ce sens la classe n’est pas un espace où chacun peut exprimer et être conforté dans son opinion comme elle semble l’être devenue aujourd’hui ou bien une chapelle idéologique.
La cité réelle est un espace où l’exercice de l’esprit est aux ordres des passions et des intérêts des uns et des autres, ceux qui prétendent au nom de philosophes n’étant pas toujours indemnes de cette servitude. Le philosophe socratique se sent étranger sur cette scène où il n’a aucun privilège. Il doit donc composer avec cette réalité. Parfois se taire, parfois essayer d’éveiller les esprits, toujours choisir ses amis. Ni mépris, ni colère, seulement déploiement de ses ressources en compréhension et conviction que le salut collectif passe par une école digne de ce nom.
Bien à vous.
Madame,
C’est avec une grande joie intellectuelle que j’ai découvert votre « Cours de Philosophie ». Cette matière de Terminale enseignée par un tout jeune prof’ de 25 ans (qui a réussi une très brillante carrière terminee par l’exercice des fonctions de Proviseur de Ste Geneviève à Versailles) avait été un éblouissement. Ce n’est que pour des motifs liés à l’obligation de reprendre le latin ou une seconde langue vivante que je n’ai pas poursuivi des études universitaires dans ce domaine, remettant cela a plus tard. Aujourd’hui, ayant cessé toutes activités professionnelles (finances puis droit), j’avais envisage de reprendre le chemin de l’université. Mais tout comme Arthur (3mai 2016), j’ai été surprise, et déçue par les « programmes ». Alors votre enseignement est particulièrement bienvenu, et je vous en remercie vivement. Je l’ai fait connaître à une personne qui n’avait jamais aborde cette matiere pour l’aider à l’approcher, car je considère que tout détenteur d’un savoir n’en est pas le proprietaire, mais le simple détenteur avec un rôle de passeur. Merci infiniment pour votre initiative.
Merci, Madame, pour ce sympathique message.
J’espère que vous trouverez sur mon blog matière à cultiver votre goût de la réflexion philosophique, à lire les grands auteurs dont la rigueur nous préserve des facilités médiatiques et des modes idéologiques.
Bien à vous.
Salut, je vous félicite pour votre effort et votre courage de penser de la pensée philosophique qui est le pain de la méditation de nous apprentis philosophes, qui peinent aujourd’hui sur le dur chemin de la connaissance. Toutefois, j’ai une préoccupation. Vous dites que la pensée est différente d’une opinion, mais une pensée n’est pas tout d’abord une opinion avant d’être arbitrairement choisi par une commuté scientifique comme pensée? Ce distingo n’est-il pas ce qui fut la base d’un refus de penser?
Bonjour
Votre propos témoigne d’une grande confusion
-d’une part la philosophie doit être distinguée de la science https://www.philolog.fr/science-et-philosophie/
-d’autre part ni la pensée philosophique, ni la pensée scientifique ne consiste à choisir arbitrairement une opinion.https://www.philolog.fr/opinion/
Pour comprendre ce que penser veut dire ou pour vous faire une idée juste de l’élaboration du savoir scientifique, voyez les cours consacrés à ces thèmes.
https://www.philolog.fr/comment-selabore-le-savoir-scientifique/
https://www.philolog.fr/pourquoi-philosopher/
Bien à vous.
Y a-t-il une partie de philoLog qui se questionne sur la transcendance (la liberté, l’amour gratuit, Dieu, l’intelligence au sens aristotélicien (https://www.erudit.org/revue/ltp/2010/v66/n2/044853ar.pdf)) pour justement l’approfondir et non seulement la nier?
À constamment s’amuser à nier la transcendance on se dirige sans doute vers une voie qui relativisera la dignité (dignité infinie) humaine sur laquelle est appuyée, entre autre, les droits de l’homme (des humains)promulgué par l’ONU?
N’oublions-pas les philosophes comme Aristote, Édith Stein, Gabriel Marcel, Emmanuel Mounier, Emmanuel Lévinas, Paul Ricoeur, Maurice Zundel, etc.
« L’homme passe infiniment l’homme. » Pascal
Bonjour
Si vous étiez un lecteur de philolog, vous sauriez que la conception de la philosophie que ce blog défend repose sur le présupposé d’une transcendance de la raison humaine, selon l’inspiration de la grande tradition socratique, que l’idée kantienne de liberté (et le saut métaphysique qu’elle suppose) est bien développée, etc. Personne n’oublie les grands philosophes comme Aristote.
Il convient donc d’éviter les propos creux.
Bien à vous.
Bonjour Simone,
Je suis David Bimou, j’etudie les finances en Allemagne. Je viens de decouvrir votre blog et il me semble tres interessant. J’aimerais me procurer une copie de votre livre afin de pouvoir lire.
Veuillez me communiquer le prix afin que j’en achete.
Meilleures salutions.
Bonjour
Mon blog n’est pas édité sous forme de livre. Ce serait énorme et dans la mesure où mes articles sont offerts gratuitement, il n’est pas sûr que l’édition en vaudrait la peine.
Nous avons tenté l’expérience avec un chapitre que j’ai dû élaguer pour qu’il ne soit pas trop étoffé.
https://www.philolog.fr/la-liberte/
Bien à vous.
Bonjour madame Manon,
Je suis en train de réviser en ce moment ce qui distingue la philosophie de la science.
Je vois que vous posez la question ici, mais je n’arrive pas à voir si vous avez traité ladite question en particulier. Peut-être ai-je mal cherché ou n’ai pas compris le fonctionnement de votre blog…
Si vous ne l’avez pas traitée, auriez-vous un ouvrage à me conseiller à ce titre, ou un article où cette distinction aurait été abordée ?
Je vous remercie d’avance pour votre réponse.
Re-bonjour,
Bon, cela m’apprendra à écrire trop vite, sans avoir bien tout lu avant !!
Je viens de voir dans un message au-dessus que vous avez indiqué le lien exact où vous traitez spécifiquement cette distinction !
Je vous prie de m’excuser pour ma question qui n’a donc plus lieu d’être.
Cordialement,
Bonjour
Pour trouver un article il vous suffit de consulter la table des matières ou de taper le sujet qui vous intéresse dans l’index.
Voyez aussi https://www.philolog.fr/hannah-arendt-le-besoin-de-penser-nest-pas-lappetit-de-savoir/#more-4861
https://www.philolog.fr/il-ny-a-pas-de-philosophie-que-lon-puisse-apprendre-on-ne-peut-quapprendre-a-philosopher-kant/#more-4831
Bien à vous
Bonjour,
Merci beaucoup. Tout cela va beaucoup me servir, car mon professeur de philosophie a des positions très tranchées, notamment le fait selon lui que Nietzsche est beaucoup moins nécessaire à la philosophie que Bertrand Russell, le second étant plus rigoureux – c’est le mot qu’il a employé – que le premier.
Il relie beaucoup la philosophie à la science, et cela a rendu certaines choses confuses pour moi. Mais c’est peut-être moi qui ai mal compris ; certainement d’ailleurs.
Bien à vous.
Bonjour Mme Manon,
J’étais une de vos étudiantes au lycée Vaugelas en 2003 (en terminale L). Je voulais juste vous dire merci et que je suis toujours très reconnaissante de vous avoir eu comme prof. 14 ans plus tard j’arrive encore à me souvenir de votre passion pour la philosophie que vous m’avez transmise. J’ai conservé mes cahiers de notes et mon livre de l’époque dans lesquels je me replonge de temps en temps.
C’est avec grand plaisir que je vais me lire les articles de votre blog.
J’espère que tout va bien pour vous.
Une ancienne élève.
Cordialement,
Nawelle
Bonjour Nawelle
Votre message me fait un grand plaisir. C’est toujours agréable de savoir qu’on n’a pas laissé un mauvais souvenir et qu’on a fait aimer la philosophie.
Je vous réponds en privé pour que vous me disiez ce que vous devenez.
Avec toute ma sympathie.
Bonjour Madame,
Il y a une question qui me trotte dans la tête depuis un certain temps déjà et j’aimerais bien avoir un avis éclairé.
J’aurais voulu savoir si c’était aussi le rôle du philosophe de commenter l’actualité à chaud (parfois même très chaud). Ne devrait-il pas avoir un peu plus de recul pour éviter de tomber dans le piège des « hoax », « fake news » ou autre, mais aussi, avoir du recul pour analyser les événements et les digérer afin d’articuler une pensée. J’ai pour ma part le sentiment que lorsqu’il fait cela, il dépose en quelque sorte son habit de philosophe poir endosser le rôle de journaliste ou même parfois du polémiste. Ai-je raison de penser cela? Parce qu’on peut en effet être pianiste et mathématicien à la fois, mais dans le cas de philosophe-journaliste-polémiste, cela aurait à mon avis tendance à dévaloriser le métier de philosophe. Je ne dis pas que le philosophe doive se taire sur l’actualité. Il y a par exemple des questions d’éthique actuelles qui sont cruciales et l’avis d’un philosophe est essentiel sur ces sujets.
Qu’en pensez-vous?
Bien à vous.
Bonjour
Non, le rôle du philosophe n’est pas de commenter l’actualité à chaud, ni de saturer les médias. En tant que citoyen chacun peut se le permettre mais la prudence philosophique conseille le recul et la réserve sur une scène où les conditions spirituelles et morales de la réflexion philosophique ne sont pas réunies.
Notre époque veut faire croire que le pôle journalistique est un pôle intellectuel digne de ce nom et les intellectuels qui cautionnent cette confusion en y mêlant leurs voix y perdent toute forme d’autorité intellectuelle. C’est désolant mais c’est ainsi.
Bien à vous.
Merci. On est bien d’accord.