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Le fondateur du scepticisme est Pyrrhon (vers 365-275 av. J-C.) On appelle aussi le scepticisme, le pyrrhonisme. Les grands sceptiques sont : Enésidème (1° siècle après J-C) Sextus Empiricus (2°3° siècle après J-C.)  

  On doit à Sextus Empiricus les textes les plus importants qui nous sont parvenus de l'Ecole sceptique : Esquisses pyrrhoniennes, Contre les savants, Contre les dogmatiques. 

 

  Les sceptiques considèrent que l'esprit est impuissant à connaître avec certitude la vérité. Cette position théorique fonde une éthique : la pratique systématique de la suspension du jugement (épochè) et l'ataraxie (absence de troubles de l'âme) ou parfois l'insensibilité (apathie).  

  Les sceptiques ne le sont pas par humeur, tempérament. Ils avancent des arguments très solides définissant des schémas d'argumentation appelés tropes. Les plus célèbres sont les dix tropes d'Enésidème et les cinq tropes d'Agrippa. Les principaux sont les suivants:  

 

  • L'erreur existe. Puisque nous nous trompons. comment savoir quand nous sommes dans le vrai ou dans le faux?
  •  La vérité devrait être une et universelle or les opinions des hommes sont diverses et contradictoires. Comme l'écrit Pascal: «Plaisante justice qu'une rivière borne. Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Trope de la discordance ou de la contradiction. A toute thèse, on peut opposer une autre thèse.
  •  L'homme est la mesure de toutes choses comme l'analyse Protagoras. Les choses apparaissent de manière différente à des observateurs différents. Il est donc impossible d'énoncer un jugement portant sur l'essence des choses. Le scepticisme s'en tient à un phénoménisme prudent. Trope du relatif.
  •  Toute affirmation repose sur des preuves, celles-ci sur d'autres. La liaison des preuves fait que pour être assuré de quoi que ce soit il faudrait avoir la preuve des preuves. Cela étant impossible, on n'est assuré de rien. Trope de la régression à l'infini.
  • Tous les dogmatismes reposent sur des postulats. Or ces postulats étant invérifiables, tout ce qu'on fonde sur eux est incertain. Trope du caractère hypothétique.
  • Une thèse A suppose souvent une thèse B démontrée et réciproquement la thèse B suppose la thèse A démontrée. Trope du diallèle ou cercle vicieux.

 

Discussion.

  

1)      Aspects négatifs. 

  

   Les progrès éclatants de la science moderne apportent un démenti à un scepticisme radical puisque l'esprit fait avancer les connaissances.  

  Un scepticisme radical est d'ailleurs insoutenable tant sur le plan pratique que sur le plan théorique.  

   Sur le plan pratique le sceptique ne devrait ni parler ni agir puisque toute proposition est un jugement et la moindre de nos actions suppose de prendre parti dans un sens ou dans un autre.  

   Sur le plan théorique, l'affirmation : «rien n'est vrai » est une négation de l'épochè sceptique et donc une contradiction dans la mesure où elle consiste à affirmer comme vrai que rien n'est vrai.  

   Le scepticisme peut traduire chez certains, une certaine paresse de 1'esprit. Au fond puisque l'esprit ne peut parvenir à la vérité absolue, inutile de se donner la peine d'examiner et de chercher. Il est ainsi stérile lorsqu'il décourage la recherche.  

   Cependant aucune de ces critiques ne rend justice à la véritable attitude sceptique. Les sceptiques refusent d'énoncer des propositions dogmatiques portant sur l'essence des choses, ils ne refusent pas d'admettre les apparences, la nécessité des affects, les accords coutumiers et l'utilité des règles techniques. Ce qu'ils refusent, c'est de dogmatiser.  

   « Donc, en nous attachant aux choses apparentes, nous vivons en observant les règles de la vie quotidienne sans soutenir d'opinions, puisque nous ne sommes pas capables d'être complètement inactifs ». Sextus Empiricus. Esquisses pyrrhoniennes I. 11. ch.23.  

 

2)      Aspects positifs. 

  

  En réalité les sceptiques étaient de penseurs exigeants. L'épochè sceptique est le résultat d'une recherche déçue. Ils se définissaient eux-mêmes comme d'infatigables chercheurs. « Skeptisthai » en grec signifie examiner. Philosophie zététique (du grec: chercher), le scepticisme témoigne d'un souci scrupuleux de la vérité et d'un refus de l'erreur.  

   Dans l'histoire de l'humanité cette philosophie a joué un rôle éminent en secouant le dogmatisme spontané de l'esprit et en suscitant l'effort critique.  

   Cette attitude est donc un moment nécessaire dans la quête de la vérité mais il faut la dépasser.  

   Est-ce à dire qu'il soit possible à l'esprit humain de parvenir à la vérité absolue ? Bien sûr que non. Là où les sceptiques ont échoué, c'est la raison humaine qui s'échoue. Mais l'impossibilité d'être Dieu ne doit pas décourager d'être homme.  

  Or faire de la suspension du jugement une fin en soi sous prétexte qu'aucun jugement n'a une validité logique absolue fait figure de démission. Car, comme l'a montré héroïquement Descartes, il n'est pas vrai que nous soyons condamnés au doute définitif. Il y a au moins une chose dont il est impossible de douter, c'est de soi-même comme esprit.  

   Or qu'est-ce qu'être un esprit ? C'est être travaillé par une exigence de vérité de telle sorte qu'il est impossible de mettre sur le même plan la vérité et l'erreur comme y consent la suspension du jugement érigée en règle de vie. C'est aussi s'exercer dans le respect de principes dont la validité, bien qu'indémontrable dans l'absolu, se prouve dans l'exercice lui-même. Aristote le montre à propos du principe de non contradiction. Impossible de le démontrer sans commettre une pétition de principe (c'est-à-dire sans prendre pour principe ce qu'il s'agit de démontrer)  et pourtant il est impossible de le réfuter. Celui qui le nie se condamne au silence car toute prise de parole suppose le caractère sensé de ce que l'on dit et un propos contradictoire ne peut revendiquer cette dignité.  

   Il s'ensuit que si nous ne pouvons pas nous installer dans la transparence de la vérité, nous ne pouvons pas davantage séjourner dans l'obscurité de l'erreur. Nous habitons l'entre-deux et si nous devons nous garder de tout dogmatisme car « nous avons une impuissance à prouver invincible à tout le dogmatisme », nous devons discriminer l'erreur de la vérité car « nous avons une idée de la vérité invincible à tout le pyrrhonisme » Pascal. Pensée. B 395. 

   Voilà pourquoi  on ne sort du scepticisme que par un acte de foi  (Cf. Lagneau). Foi dans les capacités de l'esprit en dépit de ses limites, confiance dans les lumières de la raison car sans cette foi aucune pensée et partant aucune humanité n'est possible.  

  Pensons à Descartes et au savant en général comme emblème de la confiance de la raison humaine dans son pouvoir de faire reculer l'erreur. Ni l'un ni l'autre n'ont une confiance aveugle car nul n'ignore la finitude de la condition humaine mais ils n'en tirent pas argument pour renoncer à distinguer l'opinion raisonnable de sa caricature, le savoir construit sur un ordre de raisons valides du savoir fantaisiste.  

  A la complaisance du paresseux à l'égard de l'erreur (Cf. «L'erreur est humaine »), le savant et Descartes opposent le courage de ceux qui refusent sa fatalité et témoignent que la vocation de l'homme, en tant qu'il est porteur d'une raison, est de la combattre partout où elle peut être débusquée.  

 

  Nul esprit ne peut renoncer à cette tâche sans renoncer à lui-même.  

  Voilà pourquoi l'épochè sceptique est problématique. L'impossibilité de l'esprit à conquérir une vérité absolue ne doit pas être une invitation à renoncer à discriminer le vrai du faux et cela passe par un effort d'attention qui est « une prière naturelle par laquelle nous obtenons que la raison nous éclaire ». Malebranche. De la Recherche de la Vérité. 

 

 A méditer:

  «  Il est impossible de rien prouver qu'à qui veut bien être convaincu. Quelle que soit la vérité que nous reconnaissons à un moment donné, nous pouvons toujours nous demander si elle est vraie, si cette nécessité subie n'est pas qu'un fait. Et, en effet, quelque chose est plus vrai que le théorème du carré de l'hypoténuse, c'est que cette proposition ne se suffit pas, que sans l'esprit elle ne serait rien, elle n'aurait aucun sens, elle retomberait dans le néant. Ainsi toute certitude est impossible à constituer du dehors, c'est la loi de la pensée que la connaissance et la certitude qui lui est liée ne sauraient venir du dehors; la liberté, c'est le roc inexpugnable ».  

                                 Jules Lagneau. 1851.1894. Célèbres Leçons. 

 

 

 

  «  La certitude est un région profonde où la pensée ne se maintient que par l'action. Mais quelle action? Il n'y en a qu'une, celle qui combat la nature et la crée ainsi, qui pétrit le moi en le froissant. Le mal c'est l'égoïsme qui est au fond lâcheté. La lâcheté, elle, a deux faces, recherche du plaisir et fuite de l'effort. Agir, c'est la combattre. Toute autre action est illusoire et se détruit. Serions-nous seuls au monde, n'aurions-nous plus personne ni rien à quoi nous donner, que la loi resterait la même, et que vivre réellement serait toujours prendre la peine de vivre.  

   Mais faut-il la prendre et faire la vie au lieu de la subir? Encore une fois ce n'est pas de l'intelligence que la question relève nous sommes libres, et, en ce sens, le scepticisme est le vrai. Mais répondre non, c'est faire inintelligibles le monde et soi, c'est décréter le chaos et l'établir en soi d'abord. Or, le chaos n'est rien. Etre ou ne pas être, soi et toutes choses, il faut choisir ».  

                                  Jules Lagneau. Célèbres Leçons.

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8 Réponses à “Le scepticisme est-il un destin?”

  1. Grégory dit :

    Madame,

    Il y a quelques mois, je me suis adressé à vous au sujet du scepticisme. Je pensais, alors, être en pleine crise. J’ai essayé de méditer sur votre réponse ainsi que sur la remarque que vous m’aviez faite quant à mon approche de la philosophie comme une rencontre avec la souffrance.
    Je ne peux pas dire que je sois sorti de cette crise et je dois même avouer que j’ai une incapacité chronique à faire confiance à mon esprit et en sa capacité à discerner le vrai du faux, je dois aussi avouer que je ne suis pas non plus sorti de cette souffrance.
    Malgré cela, je suis incapable de laisser tomber cette quête. J’ai fini par me tourner par hasard vers deux grands penseurs : Schopenhauer et Nietzsche. Pas de manière directe, je n’ai pas encore suffisamment confiance en ma capacité intellectuelle pour cela, mais plus au travers de roman, avec tous les risques que ce prisme comporte. J’ai pourtant fait une découverte assez troublante. Je me suis énormement retrouvé dans la manière dont Schopenhaeur a fait usage de la philosophie, c’est-à-dire à des fins thérapeutiques. J’ai même eu la surprise de retrouver certaines de mes intuitions. Je n’ai pas autant d’arrogance que lui pour prétendre être à sa hauteur, mais je ressens pourtant, comme lui, isolement et incomprehension. Je n’ai ni fait ni écrit quoique ce soit d’extraordinaire mais j’ai pourtant la confuse impression d’être décalé. Je crois savoir que Nietzsche a aussi ressenti cela. Je ne veux pas par là dire que je suis de leur trempe mais je suis incrédule en lisant des extraits de leurs œuvres.
    Finissant par comprendre ce que Sénèque entend quand il parle à Lucilius d’âme malade, j’aimerai savoir par quel auteur, quel livre dois-je commencer et dans quel ordre dois-je poursuivre ? En temps normal, je n’aime pas suivre une méthode imposée parce que je n’ai pas les moyens d’en vérifier le bien fondé. Toutefois, je suis en train d’accepter que je n’aurai pas les capacités de juger du bien fondé d’une méthode avant d’avoir arpenter pendant longtemps avec une méthodologie qui ne m’est pas propre.
    Je suis désolé de présenter cette litanie qui aux yeux de certains pourrait paraître comme un étalage de mon ego mais j’ai fini par me perdre et je ne demande qu’à retrouver le nord.
    J’ai cru lire que votre blog sera bientôt fermé. J’en profite donc pour vous remercier de toutes ces bonnes pages. Je n’ai pu toutes les lires mais elles furent à chaque fois l’engrais d’un sol qui ne demande qu’à être fertile.

    Bien cordialement,

  2. Simone MANON dit :

    Vous me demandez Grégory une tâche impossible. Je ne pense pas qu’il y ait une méthode assignable de l’extérieur pour permettre à un être de trouver son équilibre. Vous le dîtes vous-même, il n’y a sans doute pas de méthode universelle. Il faut savoir les thèmes qui vous interrogent le plus et pratiquer les auteurs ayant affronté les questions vous tenant le plus à coeur.
    Dans l’immédiat, il me semble que vous pourriez lire avec bonheur l’oeuvre de Cioran et le magnifique « Livre de l’intranquillité » du poète Pessoa.
    Pour ce qui est de mon blog, je comptais le fermer le jour du bac mais des circonstances imprévues m’ont dissuadée de le faire.
    S’il vous intéresse, vous pourrez encore le parcourir.
    Bien à vous.

  3. laura dit :

    mon professeur m’a dit que la méthode pour apprendre était de lire pendant 3 ou 4 jours consécutifs le texte à apprendre, comment faites-vous pour mémoriser des concepts et pour arriver à écrire si gracieusement ?

  4. Simone MANON dit :

    Qu’entendez-vous par « un texte à apprendre »? S’agit-il d’un cours? d’un texte d’auteur que vous avez l’intention d’apprendre par coeur?
    Le travail du concept est une opération exigeante impliquant un long temps d’apprentissage et d’authentiques intérêts intellectuels. Si ces conditions sont réunies, l’aisance dans l’écriture, la maîtrise des significations et des problématiques s’ensuivent naturellement.

  5. Bilal dit :

    Madame,

    Détenez-vous des sources sur le scepticisme de Montaigne ?
    J’aimerai savoir en quoi son scepticisme est différent de celui de Sextus-Empiricus.

    Cordialement.

  6. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Vous pouvez lire sur ce thème l’étude de Brahami. https://www.amazon.fr/Scepticisme-Montaigne-Fr%C3%A9d%C3%A9ric-Brahami/dp/2130483917
    Je n’ai pas lu cet ouvrage mais tout ce que j’ai lu de cet auteur est d’une remarquable qualité.
    Bien à vous.

  7. Sylvain Mondon dit :

    Chère Madame,

    Merci pour ce travail de grande qualité sur le scepticisme, puis-je vous poser quelques questions ?
    Dans le dernier paragraphe de son testament philosophique (que vous citez ici), je ne suis pas sûr de bien comprendre Lagneau lorsqu’il dit « ce n’est pas de l’intelligence que la question relève, nous sommes libres, et en ce sens, le scepticisme est le vrai ».

    1e question : Accorde-t-il au scepticisme la vertu de l’intelligence et du vrai et nous invite-t-il à nier ce scepticisme et à lui préférer (« être ou ne pas être, il faut choisir ») l’action morale, seule garantie d’une certitude ?

    2e question : Si l’action morale et le scepticisme sont opposés, le scepticisme étant le vrai, l »action morale’ serait-elle « fausse » ? Fausse dans le sens ‘artificielle’, ‘contre-nature’ (« celle qui combat la nature et la crée ainsi ») ?

    Dernière question : il dit ailleurs « le levier de l’action morale c’est la sainteté, c’est-à-dire l’égoïsme assujetti et pacifié, la nature assouplie jusqu’au fond par un vouloir supérieur, surnaturel, l’empire de l’esprit manifeste dans un homme » : cela signifie-t-il que le scepticisme dit le vrai de la nature, et la sainteté est fausse car surnaturelle ?

    En espérant vous lire,
    Veuillez recevoir, Madame, l’expression de mes sentiments très respectueux.
    Sylvain

  8. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Je dois d’abord avouer que ma lecture de Jules Lagneau est très lointaine et que ne disposant pas des Célèbres leçons dans ma bibliothèque, je ne peux pas relire pour vous répondre les analyses de ce professeur admirable dont vous ravivez en moi le souvenir émerveillé et suscitez le désir de le fréquenter à nouveau.
    Il ne faut pas dire que Lagneau accorde au scepticisme la vertu de l’intelligence et du vrai. Pour autant que je me souvienne correctement de son propos, ce serait un contresens. Car toute la vie de l’intelligence (théorique et pratique) se déploie sur fond d’un acte de foi en l’esprit. Tout le processus de la connaissance, c’est-à-dire de la mise en ordre du réel (dans un combat contre les impressions premières, les facilités de la perception naïve) suppose un acte de confiance dans les pouvoirs de l’esprit, de même que toute la vie morale requiert un choix intime, volontaire, libre, celui de soumettre son désordre intérieur aux exigences de l’esprit. Vous ne pouvez pas fonder ce choix par le seul exercice de la raison instrumentale. En ce sens il y a une vérité du scepticisme selon lequel on ne peut rien affirmer en toute certitude. Mais s’en tenir à un exercice de l’esprit ayant besoin d’une preuve de ses propres pouvoirs c’est renoncer à l’intelligence du réel et à la vie morale.
    La question n’est donc pas de nier le scepticisme mais d’en sortir. Et cela ne se peut que par une décision, un acte de volonté ou de liberté consistant à choisir l’intelligibilité en soi et hors de soi en lieu et place du chaos.
    C’est le sens de la célèbre formule: « Etre ou ne pas être, soi et toutes choses, il faut choisir ».
    Il est très difficile de comprendre que toute la rationalité (science et vie morale) repose sur un irrationnel de fondement. Mais c’était déjà la leçon de Socrate. J’ai toujours enseigné à mes élèves que sans la révélation de la raison à elle-même, celle-ci se dégrade en instrument ouvert à tous les usages sophistiques. https://www.philolog.fr/socrate-ou-lexperience-philosophique-patocka/

    Je ne peux pas davantage vous suivre dans votre façon d’opposer le vrai et le faux ou la nature et la surnature.
    Le levier de la vie de l’esprit suppose le dépassement en soi de ce qui aliène l’esprit à un ordre inférieur. Dans cette perspective la sainteté est la figure limite de l’ascèse totale en soi de ce qui fait obstacle au règne de l’esprit; c’est l’idéal d’une nature recréée par la puissance de l’esprit. Car il est bien vrai que tant que vous pensez, agissez sous l’empire des passions, des intérêts, vous trahissez les exigences de l’esprit, de même tant que vous subissez les impressions premières vous restez dans la confusion. Le choix de l’esprit implique un combat, celui d’agir plutôt que de subir, d’affirmer la souveraineté d’un ordre de supériorité sur un ordre inférieur tant sur le plan théorique que pratique. Il n’y a pas d’un côté l’action morale, de l’autre l’intelligence, c’est une seule et même chose.
    Bien à vous.

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