Flux pour
Articles
Commentaires

  Napoléon donnant des ordres. Piotr Michalowski au musée Delacroix. Janvier 2005.

 

Pb: Pourquoi a-t-on tendance à confondre les ordres?

 

Pb: En quoi consiste leur hétérogénéité?

 

Pb: Comment concevoir leur articulation?

 

 I) La confusion de la morale et de la politique.

 

  La réflexion morale a pour objet le bien. Cette valeur concerne aussi bien ce qui rend un homme bon que ce qui rend la cité bonne. Voilà pourquoi on a tendance à confondre la politique et la morale. Cette confusion est par exemple celle de Platon ou d'Aristote. Les Anciens ne distinguent pas la morale et la politique. La République de Platon est aussi bien un traité de morale qu'un traité de politique. La cité est conçue par analogie avec l'âme. Elles sont toutes les deux tripartites, et la justice, qu'il s'agisse de la vertu morale ou de la vertu sociale consiste dans le bon ordre entre les trois parties. A l'âme concupiscible correspond dans la cité la classe des producteurs, à l'âme irascible les militaires et à l'âme rationnelle, les gardiens de la cité, ceux qui sont chargés de la gouverner. La cité est bonne lorsqu'elle est en ordre c'est-à-dire lorsque chacun est à sa place selon la loi qui veut que le supérieur donne sa loi à l'inférieur, et que la force soutienne le droit moral. Celui qui en droit devrait gouverner est donc pour Platon, le sage, celui qui a l'intelligence du juste en lui et hors de lui. Ce sage est théorisé dans la figure du « philosophe roi », idéal que l'Académie se donnait pour mission de former afin d'arracher la cité aux désordres du monde de la caverne.

  Il y a donc pour Platon une science du bien, bien moral et bien public qui se nomme philosophie. Socrate se présente ainsi, sous la plume de Platon, comme le seul qui possède la science politique. Or, paradoxe, le savant en politique ne fait pas de politique (il ne  va pas à l'assemblée), car dans l'arène politique empirique l'amoureux du vrai et du bien n'a pas sa place ; les rhéteurs, les flatteurs des passions et des intérêts règnent pour le malheur de la cité et la honte de l'esprit. On voit par là que Platon condamne la démocratie au profit d'une royauté d'essence morale, ce qui n'est pas le cas d'Aristote. Car pour Aristote la dialectique n'est pas science. Là où il y a débat, il n'y a pas science, aussi à défaut d'une science du bien public, la multitude est meilleure juge qu'une élite, les lumières limitées de chacun se corrigeant les unes les autres et donnant dans l'ensemble un meilleur résultat.  « Mais la conception, suivant laquelle on doit confier le pouvoir souverain à la multitude plutôt qu'à une élite restreinte, peut sembler apporter une solution, défendable dans une certaine mesure et sans doute répondant à la vérité. La multitude, en effet, composée d'individus qui pris séparément, sont gens sans valeur, est néanmoins susceptible, prise en corps, de se montrer supérieure à l'élite (...) non pas à titre individuel, mais à titre collectif : c'est ainsi que les repas où les convives apportent leur écot sont meilleurs que ceux dont les frais sont supportés par un seul ». Aristote. Politique III, 11.

 

         II) L'hétérogénéité de la morale et de la politique.

 

  Cette confusion de la morale et de la politique est lourde de conséquences. Pour la morale, qu'elle condamne à la terreur si d'aventure celle-ci se mêlait de vouloir incarner la pureté morale dans l'ordre factuel et historique de la politique ; pour la politique qu'elle condamne à l'impuissance car on ne peut pas réussir en politique si l'on honore scrupuleusement les exigences morales. Il convient donc de pointer l'hétérogénéité des ordres. (Afin d'éviter en termes pascaliens, le ridicule ou la tyrannie. Cf. concept pascalien d'injustice, cours sur les trois ordres).

 

 Morale et politique se distinguent :

 

Du point de vue du but.

 

  L'une se soucie de la vertu de la personne, l'autre du bien public. L'une met en jeu une liberté dans son rapport à elle-même, l'autre cherche à concilier des libertés dans leurs relations extérieures sous des lois communes. L'une prend donc en charge le salut de l'âme, l'autre le destin d'une collectivité. La morale correspond à une exigence intérieure, la politique à une nécessité de la vie sociale. On peut être moralement bon, dans une cité politiquement malade ; une cité peut avoir une vertu politique sans que ses membres aient individuellement une grande vertu morale. Aristote disait en ce sens : « Il est possible d'être un bon citoyen sans posséder la vertu qui nous rend homme de bien ».

 

 Du point de vue des moyens.

 

  La morale est affaire d'intériorité. On est moral, non par la conformité extérieure de l'action à la loi mais par la qualité de son vouloir. Cf. L'analyse kantienne de la bonne volonté et sa distinction de la légalité et de la moralité. Il s'ensuit que c'est la pureté de l'intention qui fait la moralité de l'acte. Celle-ci est indépendante des ses conséquences. Cf. La distinction wébérienne de l'éthique de la conviction et de l'éthique de la responsabilité.

  L'action politique se déploie dans l'extériorité et elle est moins jugée sur les intentions qu'elle proclame que sur les résultats qu'elle obtient.

  Cette observation conduit Machiavel à affirmer que la politique est un ordre des réalités humaines absolument irréductible à tout autre. Elle est une lutte agonique pour la prise et la conservation du pouvoir, obéissant à une logique quasi autonome. Qu'il s'agisse d'imposer la tyrannie ou d'instituer et de sauvegarder la république, la règle est toujours la même. Il s'agit de vaincre. Dans cet ordre la fin justifie les moyens.

 

  D'où les rapports tendus de la morale et de la politique.

 

  Machiavel montre que la conquête et l'exercice du pouvoir sont l'enjeu de luttes féroces dans lesquelles l'homme politique ne doit pas trop s'encombrer de scrupules moraux. C'est là le plus sûr moyen d'échouer. Certes il est important de paraître vertueux (honnête, bon, intègre, loyal, etc.) car sur la scène sociale l'apparence est reine. Mais précisément parce que le peuple ne juge que sur les apparences, seule la réussite compte à ses yeux. Un homme politique n'est pas jugé sur la pureté de ses intentions, ni sur la qualité morale des moyens mis en œuvre pour réaliser les fins politiques (la paix civile, la prospérité collective, ce qu'un peuple considère à un moment donné comme juste etc.), il est jugé sur sa réussite et de ce point de vue il est suicidaire d'être moral. Pourquoi ?

  Parce que les hommes ne sont pas des êtres de raison. Ils sont des êtres de passions. La méchanceté humaine, le mal sont radicaux. Un peuple est travaillé par ce que Machiavel appelle des humeurs. L'humeur des grands est de dominer, l'humeur du peuple est de refuser d'être gouverné. Les rapports humains sont des rapports de force où le désir commun est de l'emporter sur l'autre tant dans l'ordre de l'appropriation des biens que dans celui du pouvoir.

  Si l'homme était raisonnable, il serait possible de ne gouverner que par la loi, mais l'homme étant déraisonnable, le politique ne peut contenir les effets de violence de la déraison qu'en ayant la force du lion et la ruse du renard. « Bien savoir user de la bête et de l'homme » voilà la vertu politique par excellence. (Cf. L'interprétation que Machiavel fait de la légende du centaure Chiron, éducateur des héros grecs. Mi homme, mi cheval).

  Il faut être lion pour résister à l'attaque des loups, mais la force seule est impuissante et contre productive (elle suscite l'esprit de rébellion et l'escalade des violences), sans la ruse du renard permettant de contourner les pièges ou de savoir en jouer.

  Puisqu'il faut être fort, l'enjeu est moins d'être aimé du peuple, que d'en être craint, mais cette crainte doit exclure la haine. Pour cela il faut flatter les passions des uns et des autres en jouant des rivalités internes au corps social. La grande vertu du politique est de flairer quel est le moyen le plus approprié au bon moment, car si la réussite politique met en jeu un art politique, cet art est avant tout, celui de savoir tirer parti des circonstances. Celles-ci sont changeantes. Machiavel appelle fortune le mouvement capricieux qui emporte les choses humaines et explique le désordre de l'histoire. Adversaire de l'homme d'action s'il ne sait pas en prendre la mesure, la fortune peut devenir son auxiliaire s'il sait par sa valeur (concept machiavélien de vertu) s'y adapter. L'essentiel de la vertu politique consiste d'ailleurs à être en accord avec la fortune, mais l'homme n'en a pas la maîtrise totale. Ce qu'illustre la maladie de César Borgia (1475-1507) et la mort de son père, le pape Alexandre VI, au moment où il est  au faîte de sa puissance. (Cf. Le Prince § VII). Cf. Texte.

 

  Il y a aussi une tension entre la morale et la politique, du fait que disposer du pouvoir politique c'est disposer de l'usage de la force publique puisque l'Etat est selon la définition de Max Weber : « l'instance qui a le monopole de la violence légitime ». Envoyer les soldats à la guerre, mobiliser les CRS pour faire respecter la loi ne sont pas des décisions faciles à prendre moralement or le scrupule moral peut être coupable politiquement. Voilà pourquoi on a le sentiment que « l'homme d'action se compromet avec des puissances diaboliques qui sont aux aguets dans toute violence ».Weber. Le Savant et le Politique.

 

        III) L'articulation de la morale et de la politique.

 

 

  Pointer l'hétérogénéité des ordres ne signifie pas que la disjonction de la morale et de la politique soit totale. Rousseau avertissait : « Ceux qui voudront traiter séparément la morale et la politique n'entendront jamais rien à aucune des deux » Emile IV.

  Car, que le bien politique soit, ainsi que Machiavel nous l'apprend, fondé sur le mal (violence des fondations, lutte agonistique des prétendants au pouvoir) n'exclut pas que le pouvoir politique soit le seul moyen d'instituer concrètement certaines valeurs que nous cautionnons moralement. De ce point de vue on peut critiquer celui que Hegel appelle « la belle âme » et qui, sous prétexte d'avoir les mains pures, se protège certes de toute compromission avec les ambiguïtés du réel, mais laisse le monde inchangé. Le politique « met les doigts dans les roues de l'histoire » (Max Weber) et s'il lui arrive de s'y salir, c'est souvent pour réaliser des fins ayant rapport à ce que Kant appelle notre vocation éthique : sortir de l'état de nature, instituer juridiquement le rapport de l'homme avec l'homme, bref dépasser la violence et incarner le droit.

  Hegel reprend pour disqualifier la belle âme, la formule de Montaigne, utilisée aussi par Goethe « il n'y a pas de héros pour son valet de chambre » non pas parce que le héros n'est pas un héros, mais parce que l'autre est un valet de chambre. Ainsi au nom de la pureté morale toute action peut être critiquée puisque pour réussir, l'homme politique doit ruser avec les contraintes du réel (il lui faut faire des promesses qu'il sait ne pas pouvoir tenir, flatter des passions qu'il ne partage pas nécessairement, dire à ceux dont il lui faut obtenir les suffrages ce qu'ils ont envie d'entendre, etc.). La faute du rigoriste moral est de ne pas voir que « les grands hommes ont fait ce qu'ils ont voulu et voulu ce qu'ils ont fait ». (Hegel), sa faute est de jouer les valets de chambre de la moralité.

 

 On peut articuler la politique et de la morale de deux manières différentes :

 

  a) Avec Kant on peut subsumer la politique sous la morale.

 

   Cette position consiste à dire que l'action politique trouve son fondement dans un devoir. L'homme a le devoir de  sortir de l'état de nature et d'instituer l'Etat de droit.

  Cette perspective idéaliste (transcendantale) qui déduit l'action politique d'un devoir moral n'exclut pas une analyse réaliste de l'action politique concrète. De ce point de vue, Kant n'a aucune illusion sur ce qui la détermine. Elle est liée au conflit des intérêts et à la violence des passions. Comme Machiavel, Kant reconnaît que l'homme n'agit pas comme un être raisonnable. Sa nature se caractérise par une « insociable sociabilité », de telle sorte que « dans un bois aussi courbe que celui dont est fait l'homme, on ne peut rien tailler de tout à fait droit » (Kant)  Idée d'une Histoire Universelle au point de vue Cosmopolitique.1784. 6°Proposition.

Pourtant, et c'est pour Kant un motif d'étonnement, le conflit et la solidarité des intérêts, le choc des passions finissent par accoucher d'institutions dans lesquelles la raison reconnaît ses propres exigences. Le bien sort du mal, le rationnel du passionnel, la paix de la guerre. Rationnellement il y a là quelque chose d'incompréhensible. Kant pointe l'aporie pour la raison, en recourant à l'idée de Providence ou de ruse de la nature. Tout se passe comme si la nature tirait parti de notre méchanceté et l'utilisait pour en faire le moyen du bien. Là où Kant, de manière très cohérente parle de ruse de la nature, Hegel, en romantique, parle de ruse de la raison.

  La raison utilise les passions pour se réaliser dans l'histoire. Les grands hommes politiques sont, à leur insu, les instruments de la Raison universelle qui s'incarne dans le monde. En voyant l'homme, qui à la pointe de la baïonnette s'efforce d'exporter les idéaux de la Révolution française en Europe, autrement dit en assistant de sa fenêtre à l'entrée de Napoléon à Iéna en 1806, Hegel  écrit à son ami Niethammer : "J'ai vu l'Empereur- cette âme du monde - sortir de la ville pour aller en reconnaissance ; c'est effectivement une sensation merveilleuse de voir un pareil individu qui, concentré ici sur un point, assis sur un cheval, s'étend sur le monde et le domine.". [La formule est passée à la postérité sous la forme suivante; «  J'ai vu passer l'esprit du monde à cheval »].

 

  b) Ou bien on peut voir, avec Hegel, dans la politique le dépassement dialectique de la morale.

 

   La politique est l'accomplissement effectif de ce qui dans la moralité demeure une norme intérieure et abstraite. L'autonomie morale de la volonté reste purement abstraite et subjective tant qu'elle ne se réalise pas empiriquement dans un contexte intersubjectif, celui de la famille, ou de la société civile. Or le moyen de se concrétiser, de s'objectiver, est l'action politique. « L'Etat c'est la réalité effective  de l'idée éthique [...] » Hegel. Principes de la philosophie du droit.§257.

 

NB: A méditer:

   « Sur la politique nous serons très brefs. Qu'est-ce que la politique ? Il y a longtemps que ce n'est plus l'art d'administrer les cités. Pour définir la politique nous serons forcés d'employer le langage kantien ...  Ces grands systèmes de philosophie qui ont jalonné l'histoire de l'humanité ne sont pas seulement restés dans les écoles, où on peut se demander si on est kantien ou si on n'est pas kantien: les grands systèmes comme le système platonicien ou le kantisme ou le cartésianisme sont devenus plutôt des langages qu'on parle successivement selon qu'on veut travailler telle ou telle partie de la réalité; il est commode de parler platonicien s'il s'agit d'idées et d'apparences; il est commode de parler cartésien s'il s'agit d'étendue et d inétendue ; il est commode, d'une bonne méthode de parler kantien s'il s'agit de devoir et de morale, par exemple si on essaie de définir d'une manière sommaire ce que c'est que la politique ... La définition la plus brève est celle-ci: on dit qu'il y a morale toutes les fois qu'on s'astreint à ne jamais considérer les individus comme des moyens, mais comme des fins, c'est-à-dire toutes les fois que, voulant le bonheur des individus ou des nations, on ne se sert pas artificieusement d'autres individus pour parvenir à ses fins. Et au contraire je crois que personne ne s'opposerait à cette définition: la politique est une espèce d'opération non seulement qui permet, mais qui contraint à considérer les personnes morales comme des moyens. La politique est le nom qu'on donne à une série d'opérations où sans cesse les gens ne sont pas seulement les fins dont on se propose le bonheur ou le bien, mais les moyens par lesquels on entend passer; ce qui implique naturellement que la morale réprouve le mensonge, mais que la politique l'admet ou même y force. »

       Charles Péguy. (janvier 1904)  notes de la page 1282, La Pléiade, t. I, p.1816.1817

Partager :

Pin It! Share on LinkedIn

64 Réponses à “Comment concevoir les rapports de la morale et de la politique?”

  1. Ecm dit :

    Merci pour cette dissertation

  2. Hyacinthe dit :

    Bonjour.
    Je suis étudiant en licence 2 en philosophie dans un institut ecclésial. Je trouve un très grand plaisir à lire vos écrits et cela m’aide beaucoup dans mes travaux. Merci beaucoup pour le bien intellectuel que vous faites. Que Dieu vous bénisse toujours.

  3. Simone MANON dit :

    Merci pour ce sympathique message.
    Tous mes vœux d’épanouissement dans votre formation.
    Bien à vous.

  4. zeinab la poupée sindé dit :

    Vraiment merci pour tout ce que vous faites car ça nous aidera énormément.

  5. nadji miabo dit :

    je suis un étudiant en 2eme année de la philosophie a l’Université de moundou\Tchad.j’apprécie beaucoup vos commentaires et ceci m’ont aidé à aborder avec aisance mes vœux et m’ont permis à acquérir une bonne compréhension sur la partie. merci a vous

  6. […] » Comment concevoir les rapports de la morale et de la politique? […]

  7. amadou djorwe dit :

    merci beaucoup car ça ma édifié dans le champ de la philosophie.étudiant en 2annee en philosophie.université de maroua

  8. Bonjour,
    je suis sociologue et je travaille en université et dans le supérieur non universitaire. Vos présentations riches mais compréhensibles me sont souvent très utiles lorsqu’il me faut étayer des présentations. Confraternelles salutations. JFB (Liège, Belgique) .

  9. Simone MANON dit :

    Merci pour ce sympathique message.
    Bien à vous

  10. L.Robert dit :

    je suis étudiant en philosophie, je juge nécessaire de vous faire savoir combien je suis content de l’aide que votre travail intellectuel m’a apporté.
    Sincèrement, vous devez êtes fier de vous même!!!!

  11. Abinamwisho Kibasomba Olivier dit :

    Je suis etudiant en 2er annéé de la philosophie,a l’ Universite Officiel de Bukavu(UOB).je juge necessaire de vous faire savoir combien je suis contant de l’aide que votre travail intellectuelle ma’a apporte..je vous remerci,.

  12. ph.tamagnan dit :

    merci pour cet article.

  13. Abdoulaye Camara dit :

    Je suis étudiant en philosophie l3 à l’université Général Lansana conté de sonfonia-conakry . La lecture de vos documents m’ont beaucoup aidé dans mon amélioration.
    Je tiens à vous remerciez.

  14. KOUMBA-KOULOU dit :

    En lisant votre œuvre j’ai eu à en magasiner pleine des choses je suis étudiant en premier année de philosophie en Centrafrique plus précisément à Bangui et ce que j’ai a vous demandé que j’ai besoin de votre conseil et quelque consigne à fin d’aller plus loin dans l’étude pour finir la philosophie c’est ma passion j’aime énormément la philosophie et j’aime aussi lire les oeuvres de la philosophie je vous remercie

Laisser un commentaire