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Giorgio Chirico. Mystère et mélancolie d'une rue. 1914.

 Plan:

  L'objectivité s'oppose à la subjectivité. Le mot est ici un adjectif substantivé puisqu'il qualifie les énoncés scientifiques  dont on sait qu'ils revendiquent comme lettre de noblesse d'obéir à une norme d'objectivité. La question est de savoir ce qu'il faut entendre par là.

  - L'objectivité est-elle l'impartialité ou la neutralité c'est-à-dire l'absence de parti pris en matière de valeur ? Mais faire de la neutralité subjective la condition de la scientificité d'un énoncé n'est-ce pas déjà un choix de valeur ?

   - L'objectivité est-elle le propre d'énoncés capables de faire l'accord des esprits ? Sans doute est-ce là ce qui fait la supériorité de la science sur tous les autres discours mais l'objectivité est en ce sens l'intersubjectivité. En quoi sommes- nous autorisés à présupposer que ce qui est universellement valable est objectif si l'on entend par là ce que le mot indique, à savoir l'adéquation de l'énoncé à l'objet auquel il renvoie ?

   - Car la théorie scientifique n'est pas comme l'œuvre d'art une métamorphose du réel obéissant essentiellement à des règles de cohérence interne. Elle prétend rendre intelligible le réel tel qu'il est donné dans l'expérience. Qu'en est-il de cette prétention ?

    Faut-il interpréter ce que nous appelons l'objectivité scientifique comme conformité du discours au réel et admettre avec la thèse réaliste que la science a une portée ontologique ou plus modestement se contenter dans une perspective idéaliste de définir l'objectivité scientifique comme accord intersubjectif sur le réel phénoménal ?

 

 

1) Objectivité et neutralité.

 

   Le postulat d'objectivité scientifique préconise que le savant doit être étranger dans sa pratique théorique à des considérations morales, politiques ou idéologiques. Sa seule préoccupation doit être la recherche de la vérité et de l'intelligibilité du réel.

   Le biologiste Henri Atlan formule ainsi ce postulat :

-« Que les phénomènes soient observés par des méthodes dites objectives c'est-à-dire reproductibles et indépendantes non pas de l'existence des observateurs mais de la subjectivité de ces observateurs.

- Que l'interprétation de ces observateurs ne fasse aucunement appel à la subjectivité même partagée sous la forme de jugements de valeur a priori, sur le caractère souhaitable ou désirable de tel ou tel résultat, ce qui exclut d'emblée qu'on se préoccupe du caractère bon ou mauvais de tel ou tel résultat, de telle ou telle théorie »

 

  Le savant doit donc avoir pour éthique d'être étranger dans sa pratique théorique à toute considération éthique. Sa démarche ne doit obéir qu'à une seule exigence : le souci scrupuleux de la vérité. La neutralité morale, politique, idéologique voilà ce que l'on attend d'un savant digne de ce nom.

 

  Paradoxe : L'objectivité ainsi définie n'est pas la neutralité. C'est déjà un parti pris éthique, une position de valeur : celle de la valeur de la connaissance rigoureusement objective.

 

  Jacques Monod explicite ce paradoxe dans Le hasard et la nécessité  ch. 9 (1970)

« Cet interdit, ce premier commandement qui fonde la connaissance objective n'est pas lui-même objectif et ne saurait être objectif : c'est une règle morale, une discipline...Le postulat d'objectivité, pour établir la norme de la connaissance définit une valeur qui est la connaissance objective elle-même. L'accepter c'est donc énoncer la proposition de base d'une éthique : l'éthique de la connaissance »

 

 

2) Objectivité et dépassement de la subjectivité empirique.

 

   Dans cette partie il faut décrire la règle du jeu permettant de neutraliser la subjectivité empirique, condition permettant d'établir des énoncés susceptibles de faire l'accord des esprits. Il faut montrer que l'objectivité scientifique se conquiert contre ce qui fonctionne comme des « obstacles épistémologiques » qu'elle implique « une rupture épistémologique »

 

1)      l'objectivité n'est possible que pour un discours portant sur des faits. Distinction entre le plan des faits et des valeurs. Il n'y a pas de science des valeurs.

 

2)      L'objectivité n'est possible que pour des énoncés évitant tout recours à des notions obscures. Celles-ci se caractérisent par le fait qu'elles sont infalsifiables expérimentalement. Ex : La notion de cause finale.

 

3)      L'objectivité requiert l'élaboration de concepts précis, opératoires ; le recours au langage mathématique permettant la quantification des données de l'expérience ; un dispositif instrumental et théorique innocentant l'établissement des faits des déformations subjectives.

 

4)      L'objectivité se conquiert dans un dialogue de la théorie ou de l'expérience où celle-ci est toujours convoquée pour contrôler les constructions intellectuelles. Ainsi si les énoncés scientifiques ont des conditions subjectives de production puisqu'ils naissent de l'esprit de certains hommes, leur valeur scientifique est étrangère à ces données subjectives. Elles sont scientifiques dans la mesure et dans la mesure seulement où elles sont acceptées comme valides par l'ensemble de ceux que Bachelard appelait «  les travailleurs de la preuve » Et le consensus ne s'établit pas que sur des raisons théoriques. Il faut aussi que la théorisation renvoie à des données empiriques.

  

Conclusion transition

 

  La règle du jeu de la cité scientifique permet ainsi à la science de produire des énoncés qui ne sont pas subjectifs au sens où la notion de subjectivité renvoie à la particularité empirique des individus. De tels énoncés ont l'avantage de faire l'accord des esprits et on dit de ces énoncés, en droit universellement valables, qu'ils sont objectifs. « L'art c'est moi, la science c'est nous » disait Claude Bernard.

  Or, en quoi ce qui est commun à tous les esprits respectant la même règle de construction théorique du réel est-il objectif si l'on entend par là ce qui est adéquat, conforme à l'objet ?Du premier au second sens la conséquence n'est pas bonne car si la connaissance scientifique neutralise la subjectivité empirique il ne s'ensuit pas qu'elle annule toute forme de subjectivité. Toute connaissance met en effet en rapport un sujet et un objet. Que le sujet rationnel ou ce que Kant appelle la subjectivité transcendantale se caractérise par son universalité ne change rien à l'affaire. Il y a bien mise en forme du réel ou de l'objet par un sujet. La question est donc de savoir si la science peut prétendre être un dévoilement du réel tel qu'il est en soi ?

 

 

3) Objectivité et Réalité.

 

   La question suggère que la notion de réalité est une notion faussement simple.

En effet qu'est-ce que le réel ? Ce que nous ne cessons de viser dans le langage, dans la perception, dans les sciences sans doute ; mais c'est toujours à travers des médiations que nous le saisissons. L'immédiat nous est refusé. Seule une intuition métaphysique pourrait nous le révéler et si Bergson prétend qu'elle est une possibilité humaine la preuve de cette possibilité n'a pas encore été administrée de manière convaincante. Nous saisissons le réel à travers des élaborations conceptuelles, des instruments de mesure et ce que Kant appelle des formes a priori de la sensibilité, des catégories de l'entendement et même des Idées de la raison. Il s'ensuit qu'il est illégitime de croire que nous avons accès au réel tel qu'il est en soi indépendamment de notre manière de l'organiser.

 

De fait la pratique des sciences révèle que:

Le changement des instruments de mesure peut conduire à un remaniement des modélisations théoriques (comme celles-ci s'effectuent à partir d'hypothèses fondatrices on parle de paradigmes. Les moments de crise dans les sciences correspondent à des changements de paradigmes).

 Le remaniement théorique conduit parfois à concilier ce qui à un certain moment du savoir paraissait contradictoire. Ex : la lumière. Selon la théorie corpusculaire elle est composée de particules (les photons) selon la théorie ondulatoire d'ondes. La mécanique ondulatoire synthétise les deux modèles.

 La mécanique quantique a montré qu'il est impossible dans son domaine d'observer un système sans le perturber. Heisenberg (physicien allemand 1901-1976 auteur des fameuses relations d'incertitude) écrit par exemple «  On ne peut plus du tout parler du comportement de la particule sans tenir compte du processus d'observation. En conséquence les lois naturelles que, dans la théorie des quanta, nous formulons mathématiquement ne concernent plus les particules élémentaires proprement dites mais la connaissance que nous en avons ».

 

            Ainsi se comprend la position de Max Planck (fondateur de la théorie du  quanta 1858-1947).

Selon le physicien Léon Brillouin, Max Planck soutenait les trois propositions suivantes :

 Il existe un monde extérieur indépendant de nous.

 Ce monde ne nous est pas directement accessible.

 Nous imaginons des modèles simplifiés qui nous servent de représentation physique de ce monde inaccessible.

 

   Il y a là une manière de décliner le kantisme. Cf. cours.

  La science ne donne accès qu'à du phénoménal. Il faut substituer à l'option réaliste l'option idéaliste.

 

  Certains physiciens récusent cet idéalisme pur et dur et argumentent en faveur « d'un réalisme ouvert » c'est le cas de Bernard d'Espagnat qui propose la métaphore du réel voilé. Il s'agit de reconnaître que la science porte sur une réalité indépendante de l'esprit, une réalité qui parfois résiste à l'esprit et lui demande de rectifier ses catégories. Par exemple l'espace- temps courbe de l'astrophysique n'est pas ce que Kant définissait comme la forme a priori de la sensibilité et qui était l'espace euclidien.

  Pour étayer la thèse du réalisme ouvert d'Espagnat reconduit l'argument de Hilary Putman (1975) connu sous le nom d'argument du non miracle. Il consiste schématiquement à dire que si le réalisme était faux les succès, en particulier pragmatiques de la science (réussites techniques) tiendraient du miracle.

 

 

Conclusion : La distinction objectivité forte, objectivité faible.

 

   Consciente du problème que pose la question de l'objectivité scientifique l'épistémologie a élaboré les concepts d'objectivité faible et d'objectivité forte.

  Le premier définit modestement l'objectivité scientifique comme ce qui réalise l'accord des esprits. L'objectivité est donc l'intersubjectivité. La science ne prétend pas avoir une portée ontologique. La notion de réalité physique est réduite à une sorte d'accord intersubjectif, réalisé entre des personnes faisant des observations dans des conditions spécifiées.  « Ce qui nous garantit l'objectivité du monde, écrit Poincaré, c'est que ce monde nous est commun avec d'autres êtres pensants. Par les communications que nous avons avec les autres hommes, nous recevons d'eux des raisonnements tout faits ; nous savons que ces raisonnements ne viennent pas de nous mais nous y reconnaissons l'œuvre d'êtres raisonnables comme nous. Et comme ces raisonnements paraissent s'appliquer au monde de nos sensations nous croyons pouvoir conclure que ces êtres raisonnables ont vu la même chose que nous ; c'est comme cela que nous savons que nous n'avons pas fait un rêve. Telle est la première condition de l'objectivité : ce qui doit être commun à plusieurs esprits et par conséquent pouvoir être transmis de l'un à l'autre, et comme cette transmission ne peut se faire que par le discours... nous sommes bien forcés de conclure : pas de discours pas d'objectivité » La Valeur de la Science.

  Le second concept d'objectivité l'interprète comme portant sur les choses elles-mêmes.

 

 

 

 

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23 Réponses à “En quoi consiste l'objectivité scientifique?”

  1. HK dit :

    Il semblerait que la problématique à articuler autour de l’objectivité soit plutôt celle de sa construction possible.

  2. Simone MANON dit :

    Le libellé du sujet n’est pas: l’objectivité scientifique est-elle possible mais en quoi consiste l’objectivité scientifique? On prend donc acte que les énoncés scientifiques se donnent comme objectifs et on nous demande d’examiner ce qu’il faut entendre par là.
    Question qui inclut la première car après avoir précisé la règle du jeu de la cité scientifique permettant de construire des énoncés dits objectifs, il convient de se demander si l’objectivité au sens fort est possible.
    Votre contribution serait la bienvenue.

  3. Athanase Kircher dit :

    La phrase « l’art, c’est moi ; la science, c’est nous », n’est pas de Claude Bernard. Tous les sites du net font cette erreur. Il cite cette formule dans « Introduction à l’étude de la médecine expérimentale » (p. 75 de la première édition, qu’on peut lire sur GALLICA) en disant qu’elle est d’un « poète contemporain ». Je cherche lequel.

    CB cite cette formule à propos de la personnalité de l’art et l’impersonnalité de la science. Est-ce la même chose que objectivité/subjectivité ?

  4. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Votre souci de la précision vous honore mais enfin vous remarquerez que dans son texte, Claude Bernard ne met pas des guillemets. Je possède le texte publié par Delagrave en 1934. Dans cette édition, chaque fois que Claude Bernard cite vraiment un auteur, la référence est donnée en note, ce qui n’est pas le cas avec l’allusion au poète contemporain. La question se pose donc de savoir si c’est bien la formule du poète contemporain qu’il cite dans sa littéralité (si c’était le cas, il utiliserait les conventions l’indiquant ou du moins, comme il s’en dispense souvent, on aurait droit à une note) ou plus probablement s’il interprète, avec le génie de la formule qui le caractérise un propos lu quelque part ou entendu dans une conversation.
    Quant à mon usage de l’expression pour pointer la distinction entre la subjectivité et l’objectivité, vous vous interrogez sur sa légitimité, Claude Bernard l’employant pour établir la distinction personnalité/impersonnalité.
    Je vous répondrai d’abord qu’un plan de dissertation n’est pas un commentaire de texte.
    Ensuite que les notions de personnalité et de subjectivité peuvent se recouper. Claude Bernard insiste beaucoup sur l’idée que la vérité scientifique est une vérité qui doit être indépendante des personnes ou des sujets qui l’établissent. De ce point de vue, dire que les procédures draconiennes de la méthode expérimentale s’efforcent de rendre possible l’indépendance de l’énoncé scientifique par rapport à la subjectivité du savant ou à sa personnalité, c’est une seule et même chose.
    PS: Si vos recherches vous permettent de découvrir le nom du poète qui est l’auteur de cette phrase, je vous serai reconnaissante de me l’indiquer.
    J’aime les esprits qui ne sacrifient pas les exigences intellectuelles.Ce qui est la moindre des choses quand on honore la mémoire d’un illustre savant jésuite. Je vous remercie donc de votre message.
    Bien à vous.

  5. Athanase Kircher dit :

    Il n’est pas étonnant que CB ne mette pas de guillemets : comme il ne lit pas, ou très peu, de littérature, il a pu entendre citer cette formule sans l’avoir lue. Et je n’exclus pas plus que vous qu’il l’ait déformée (ou reformée si vous préférez). Quoiqu’il en soit, elle n’est pas directement de lui, et j’aurais aimé en connaître l’auteur, ce qui était la raison de mon message.
    « Les procédures draconiennes de la méthode expérimentales » : oui, mais en partant de ce qu’il appelle « le sentiment ». Par ex. « la découverte réside dans un sentiment des choses qui est non-seulement personnel, mais est même relatif à l’état actuel dans lequel se trouve l’esprit » (Intod. Méd. Exp. 1865 p.59-60). Et cette note relevée par Mirko Grmek dans « Le Legs de CB » : Ms 24d, f.19 et 118 : « Le vrai est une affaire de sentiment. Qu’est-ce qui nous dit qu’un raisonnement est juste ? Le sentiment. L’essentiel est de sentir juste et non pas de raisonner juste. »
    Peut-être trop complexe pour une dissertation ? Alors excusez mon intrusion, motivée par mes interrogations personnelles sur l’oeuvre de CB.
    Avec mes compliments.

  6. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Petite remarque d’ordre historique: les conventions concernant les citations sont d’usage récent. Je me souviens d’avoir pesté contre Chestov qui cite à longueur de pages sans jamais se préoccuper d’indiquer le nom de l’oeuvre de l’auteur.
    Pour ce qui est de la méthode expérimentale, oui les règles d’établissement du vrai en science sont draconiennes. Jamais Claude Bernard ne pourrait soutenir que le sentiment est le critère du jugement juste! Le sentiment ou l’intuition a un rôle fondamental dans la découverte de l’idée expérimentale mais il va de soi que celle-ci doit être soumise au contrôle expérimental. Cf.le cours: comment s’élabore le savoir scientifique qui est en lien sur cet article où j’utilise les textes de CB.

    Je cite souvent un de ses propos qu’il a prononcé dans un hommage à Paul Bert: « Avec son étrange intuition qui lui faisait deviner en artiste la vérité qu’il allait démontrer en savant »
    Il ne faut donc pas lui faire dire ce qu’il ne dit pas et il faut éviter des remarques creuses sur la dissertation: le souci de la réflexion philosophique est au contraire celui de la précision, de la complexité et de l’ambiguïté.
    Bien à vous.

  7. Athanase Kircher dit :

    Ne lui faisons pas dire ce qu’il ne dit pas. Vous dites : « Je cite souvent un de ses propos qu’il a prononcé dans un hommage à Paul Bert ». C’est le contraire : le propos que vous citez est de Paul Bert à propos de Claude Bernard. Voir
    Paul BERT : « Les travaux de Claude Bernard », in « L’oeuvre de Claude Bernard / notices par E. Renan, Paul Bert et Armand Moreau … », J. B. Baillière et fils (Paris) 1881
    « son prodigieux esprit d’invention et sa patience non moins prodigieuse, (…) son étrange intuition qui lui faisait deviner en artiste la vérité qu’il allait démontrer en savant » (p. 64)
    Restons-en là.

  8. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Mais non, il ne faut pas dire « restons-en là ». La vie intellectuelle n’est pas une affaire de petites susceptibilités égotistes. Elle est un engagement dans la recherche de la vérité, elle se caractérise par le souci scrupuleux de la restitution du sens de la pensée des auteurs si on se mêle d’en parler. Je vous suis donc reconnaissante de me faire remarquer que j’ai inversé l’ordre des noms d’auteurs. Je ne sais pas ce qui m’a conduite à cette inversion. Peut-être le fait que cette formule exprime si éloquemment la description que Claude Bernard fait de la démarche scientifique mais ce n’est en aucun cas une justification et rien n’est plus important, à mes yeux, que de reconnaître et de rectifier ses erreurs.
    Merci donc.
    Bien à vous.

  9. fokou vinpou francis dit :

    Merci pour vos commentaires. Je reviendrais pour ma contribution

  10. Limmbourg dit :

    Bonjour,

    Étudiante en licence 3 sciences de l’éducation à distance, je dois traiter le sujet suivant :
    Vous développerez et discuterez les fondements épistémologiques de la question de l’objectivité en sciences humaines.
    Pouvez-vous m’aider ?

    Cordialement.

  11. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Désolée, ce site n’est pas un site d’aide aux devoirs.
    Voyez cet article pour quelques idées. https://www.philolog.fr/la-connaissance-historique-et-ses-difficultes/
    Bien à vous.

  12. Wilfried Steve dit :

    Bonjour pourquoi ne pouvez pas nous aider à faire nos devoirs? Même tout simplement une orientation,merci et bien de choses à vous

  13. Simone MANON dit :

    Parce que je ne suis pas à votre service. Il ne faut pas manquer d’indécence pour vous permettre votre propos!
    Bien à vous.

  14. Jimmy dit :

    Bonjour,
    Je suis en 1ère année de philosophie et cet article m’a beaucoup éclairé, merci beaucoup !

  15. Tamsir Ndiaye dit :

    Bonjour, eleve en terminale scientifique, je voudrai une orientation a propos ce sujet<>.

  16. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Désolée, ce site n’est pas un site d’aide aux devoirs.
    Juste une petite remarque dont vous feriez bien à l’avenir de tenir compte: lorsqu’on demande un service à quelqu’un la politesse élémentaire veut qu’on assortisse sa demande d’un « s’il vous plaît » et d’un « merci d’avance ».
    Bien à vous.

  17. Pascal De Oliveira dit :

    Bonjour,
    Pour éclairer l’abandon par la science de toute ambition ontologique, qui consisterait dans la tradition aristotélicienne à vouloir décrire les objets, on peut se référer au « nominalisme méthodologique », défini par Karl Popper dans « La Société ouverte et ses ennemis », qui « Au lieu de tendre à découvrir la réalité des choses et à en définir la nature, entreprend de décrire comment la chose se comporte selon les circonstances, et, plus particulièrement, de déterminer si ce comportement obéit à des règles universelles. Selon cette théorie, la science a pour but de décrire et d’expliquer à l’aide de lois universelles ».
    Cette approche a été parfaitement illustrée par la découverte récente du boson de Higgs. En effet, jusqu’à présent la masse était un attribut fondamental de la matière en tant que substance. Dans le modèle de Higgs, la masse n’est plus que la conséquence apparente de l’interaction des particules avec le champ scalaire de Higgs. Une propriété est ainsi devenue la conséquence d’une interaction.
    Cette conception moderne de la physique a pour conséquence ontologique que ce qui n’interagit pas n’existe pas.

    Encore une fois, je ne peux que vous remercier pour mettre à notre disposition ce site d’une grande qualité.

  18. Jean-Pol LORENT dit :

    Suivant Wikipedia :
    « Dans notre monde moderne, l’objectivité se rapproche beaucoup plus de la somme des subjectivités des parties ».
    Ceci est-il universellement admis? Et connaîtriez-vous une ou plusieurs références de philosophes qui valident cette approche?

    D’avance merci,

  19. Simone MANON dit :

    Bonjour
    D’abord voyez bien que cette définition n’a aucune pertinence d’un point de vue épistémologique.
    L’auteur de l’article de Wikipédia introduit cette idée en se plaçant dans une perspective éthique. Je ne crois pas qu’elle ait beaucoup de sens. Peut-être veut-il signifier que seule l’intégrale de toutes les petites différences incarnées par chaque subjectivité pourrait se prévaloir d’une certaine légitimité éthique, un peu à la manière dont Rousseau conçoit sur le plan politique la volonté générale.
    Bien à vous.

  20. Lucile dit :

    Bonjour.
    Merci pour la richesse et la qualité des contenus, c’est absolument remarquable. Quel travail !

    Une simple question pour m’assurer de ma compréhension : lorsque vous écrivez que Planck ‘décline’ le kantisme, le sens de décliner ici est-il bien ‘donner une version de’ (et non ‘refuser’)
    ?

    Bien cordialement.
    Lucile

  21. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Oui, vous comprenez correctement. Les trois formules de Planck illustrent la théorie kantienne de la connaissance.
    Merci pour l’appréciation positive que vous faites de mon site.
    Bien à vous.

  22. Nicolas dit :

    Bonjour,

    Merci pour votre article passionnant. Je dois admettre que certains points échappent de ma compréhension. Par exemple vous notez -justement- que considérer l’objectivité comme étant la neutralité est faire un jugement de valeur. On a donc bien comme vous dites un paradoxe. Pourtant, on peut appliquer cette logique à toute définition que l’on attribue au terme d’ « objectivité ». Considérer que l’objectivité est « que les phénomènes soient observés par des méthodes dites objectives c’est-à-dire reproductibles et indépendantes non pas de l’existence des observateurs mais de la subjectivité de ces observateurs » est aussi un jugement de valeur.

    J’ai beaucoup de mal à trouver une définition d’objectivité qui fasse consensus. Cela m’embête beaucoup car je pense que définir ce qu’est la connaissance objective c’est définir a science, et cela peut avoir un impact sur notre représentation métaphysique de la réalité. Par exemple, si l’objectivité c’est l’indépendance vis à vis de l’esprit, alors le solipsisme radical est problématique.

    Bonne journée,
    Bien à vous,
    Nicolas

  23. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Oui, quelle que soit la définition donnée, l’objectivité scientifique met en jeu un jugement de valeur.
    Il me semble que c’est plutôt l’objectivité définie comme intersubjectivité qui est problématique si on la pense comme indépendance à l’égard de l’esprit.
    Bien à vous.

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