« En fait, il est absolument impossible d'établir par expérience avec une entière certitude un seul cas où la maxime d'une action d'ailleurs conforme au devoir ait uniquement reposé sur des principes moraux et sur la représentation du devoir. Car il arrive parfois sans doute qu'avec le plus scrupuleux examen de nous-mêmes nous ne trouvons absolument rien qui, en dehors du principe moral du devoir, ait pu être assez puissant pour nous pousser à telle ou telle bonne action et à tel grand sacrifice ; mais de là on ne peut nullement conclure avec certitude que réellement ce ne soit pas une secrète impulsion de l'amour-propre qui, sous le simple mirage de cette idée, ait été la vraie cause déterminante de la volonté ; c'est que nous nous flattons volontiers en nous attribuant faussement un principe de détermination plus noble ; mais en réalité nous ne pouvons jamais, même par l'examen le plus rigoureux, pénétrer entièrement jusqu'aux mobiles secrets ; or, quand il s'agit de valeur morale, l'essentiel n'est point dans les actions que l'on voit, mais dans ces principes intérieurs des actions, que l'on ne voit pas ».
KANT : Fondements de la métaphysique des mœurs.1785.Vrin, page 112.
Thème : L'opacité du sujet moral.
Questions : Qu'est-ce qui détermine la valeur morale d'une action ? Est-ce la seule conformité extérieure de l'action au devoir de telle sorte qu'il soit possible de juger de l'extérieur de la moralité d'une personne ?
Thèse : Non, la morale n'est pas affaire d'extériorité. Ce qui importe, en matière morale, est le principe du vouloir, la pureté de l'intention et cela n'est pas déterminable de l'extérieur. « Quand il s'agit de valeur morale, l'essentiel n'est point dans les actions que l'on voit, mais dans ces principes intérieurs des actions, que l'on ne voit pas ». Il s'ensuit que seul l'agent moral peut savoir ce qu'il en est de son vouloir, nul autre que le sujet concerné n'ayant les moyens de pénétrer le secret d'une intériorité.
Questions : Néanmoins est-il possible, sur le seul témoignage de l'expérience, même avec « le plus scrupuleux examen de soi-même » de savoir avec certitude ce qui est au principe de son vouloir ? Pourquoi est-il permis d'avoir des doutes sur ce point ?
Thèse : Elle articule deux grands thèmes :
- d'une part celui de la non transparence du sujet à lui-même,
- d'autre part celui du doute quant à la possibilité de l'existence d'un être véritablement moral.
Un être moral agirait de façon totalement désintéressée. Nulle inclination sensible, nul intérêt n'interviendrait dans le principe de son vouloir. Or ne s'abuse-t-on pas sur soi-même lorsqu'on se croit capable d'une telle perfection ? Kant donne dans ce texte la mesure de son pessimisme anthropologique. La capacité de se rendre indépendant de la loi de l'être pour se déterminer selon la loi du devoir-être est concevable dans l'ordre nouménal d'une humanité définie comme nature raisonnable. Elle est problématique dans l'ordre phénoménal d'une espèce caractérisée par le dualisme de la nature et de la raison. Et quand bien même elle aurait une réalité, celle-ci demeurerait inaccessible à la connaissance objective car ce qu'il est permis de penser n'est pas pour autant connaissable. La distinction que Kant établit entre le penser et le connaître est aussi à l'arrière-plan de l'idée que l'introspection la plus scrupuleuse est inapte à témoigner de l'effectivité d'une bonne volonté mais laissons de côté cette signification.
Retenons essentiellement qu'il nous invite à soupçonner la conscience de soi, fût-ce celle de l'homme le plus sincère, de n'être pas plus innocente que la volonté, comme si la parfaite lucidité était autant mission impossible que la perfection morale. Pourquoi ? Parce que l'observation des hommes montre que les mobiles pathologiques semblent infiniment plus agissants que les principes rationnels ou pratiques dans la conduite humaine.
Explication détaillée.
Le propos kantien annonce d'emblée la perspective dans laquelle il se place. Il n'est pas question d'examiner les choses telles qu'on peut les concevoir en droit ou les déduire a priori de la nature d'un être raisonnable. Il s'agit de s'en tenir au fait. Or « en fait, il est absolument impossible d'établir par expérience avec une entière certitude un seul cas où la maxime d'une action d'ailleurs conforme au devoir ait uniquement reposé sur des principes moraux et sur la représentation du devoir. »
Kant suppose acquise la définition qu'il a construite a priori de l'action morale. Est morale l'action qui n'est pas simplement conforme au devoir mais qui a été accomplie par devoir. Et il faut entendre par devoir « la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi morale ».
La loi morale n'est ni la loi naturelle, ni la loi sociale. C'est la loi qu'on se représente par sa raison, qui se reconnaît à son caractère universalisable en droit et qui légifère sous la forme d'une obligation. La nécessité morale n'est pas, en effet, la nécessité naturelle. Celle-ci correspond au déterminisme de l'inclination sensible la poussant à rechercher sa satisfaction. Ce n'est pas non plus la nécessité sociale s'accomplissant par l'institution d'un tribunal de police et de justice. La nécessité morale est ce qui est possible par liberté. Elle suppose que la raison mette en échec les divers déterminismes dont une personne est le jouet en qualité d'être empirique pour s'instituer cause première de son action grâce à son caractère intelligible. C'est dire que pour le rigorisme kantien, un sujet moral est un sujet raisonnable dont la volonté s'est rendue indépendante de tout autre détermination que celle de la raison, le seul élément sensible trouvant grâce aux yeux de Kant étant le sentiment du respect. Mais on sait que ce sentiment n'est pas un sentiment comme un autre. C'est un sentiment pratique, non un sentiment pathologique car il est l'effet dans la sensibilité de la représentation par la raison de la loi morale. Celle-ci suscite ce sentiment proprement moral par lequel la loi humilie les penchants de la sensibilité et en même temps force l'estime de nous-mêmes dans la mesure où nous avons l'honneur d'en être l'auteur.
Cette description de la volonté morale n'accepte donc aucune compromission avec les penchants de la nature. Dès lors qu'une inclination naturelle, un intérêt intervient dans la maxime d'une action, la volonté est corrompue, elle n'est plus bonne volonté.
La question est alors de savoir si l'on peut « établir par expérience avec une entière certitude un seul cas où la maxime d'une action d'ailleurs conforme au devoir ait uniquement reposé sur des principes moraux et sur la représentation du devoir ». Remarquons que ce qui fait problème n'est pas que la maxime d'une action, apparemment morale puisque conforme au devoir, n'ait pas du tout fait intervenir la représentation du devoir mais qu'elle ait « uniquement » reposé sur cette représentation et ne soit pas mêlée à d'autres considérations. Ce qu'il s'agit de déterminer, ce n'est rien moins que le caractère pur de l'intention et cela, affirme Kant, c'est « absolument impossible ».
Les termes importants ici sont les notions « d'expérience », de « certitude » et « absolument ». La connaissance par expérience est celle qui procède de l'observation du réel tel qu'il est donné à l'intuition sensible. Ce qui pose déjà problème en ce qui concerne une bonne volonté car celle-ci est une possibilité nouménale non une donnée phénoménale. La volonté empirique est, comme tout ce qui appartient à l'ordre phénoménal, soumise au déterminisme de la nature. Dès lors comment avoir la certitude que la maxime de son action, c'est-à-dire le principe subjectif du vouloir soit pur de tout élément sensible ? Certes on a parfois l'impression de se déterminer à agir par la seule représentation de son devoir. C'est le cas lorsqu'on fait le sacrifice d'un de ses désirs pour honorer l'exigence morale voire lorsqu'on consent au sacrifice suprême. Ne peut-on pas supposer que les intentions de l'homme acceptant de mourir pour ne pas trahir son devoir soient indemnes de tout mobile pathologique ? Oui si l'on s'en tient aux apparences mais avec une grande finesse psychologique, Kant nous invite à ne pas tomber dans cet angélisme. Aussi prend-il le cas de l'homme le moins soupçonnable c'est-à-dire de celui qui s'efforce de procéder à l'examen de conscience le plus scrupuleux. Même dans ce cas, soutient-il, on ne peut pas totalement faire confiance aux résultats d'une introspection et fonder sur elle une entière certitude. On entend par certitude l'état d'un esprit qui ne doute plus, qui est convaincu d'être dans le vrai. Eh bien une certitude portant sur la pureté de l'intention morale est une impossibilité absolue.
En effet comment ignorer qu'une conduite puisse avoir des motivations inconscientes ou des mobiles sensibles inavouables pour un sujet dont l'amour-propre est si puissant ? La tentation de la mauvaise foi n'a pas été découverte par Sartre. C'est un thème récurrent de tous les moralistes de pointer la tendance humaine à entretenir un rapport imaginaire à soi-même et de se conférer des vertus inexistantes. On se souvient de Pascal : « Notre propre intérêt est encore un merveilleux instrument pour nous crever les yeux agréablement. Il n'est pas permis au plus équitable homme du monde d'être juge en sa propre cause » Pensée B82, ou de La Rochefoucauld : « Nos vertus ne sont le plus souvent que des vices déguisés » Epigraphe des Maximes. « Les vertus se perdent dans l'intérêt comme les fleuves se perdent dans la mer » Maximes, 171. « Nous aurions honte de nos plus belles actions, si le monde voyait tous les motifs qui les produisent » Maximes, 409. « L'intérêt parle toute sorte de langues, et joue toutes sortes de personnages, même celui du désintéressé ». Maximes, 39.
Kant est formé à l'école de ces grands moralistes et son éducation religieuse d'une grande rigueur ne l'encourage pas à nourrir des illusions sur l'humaine nature. « Je veux bien, par amour de l'humanité, accorder que la plupart de nos actions soient conformes au devoir; mais si l'on en examine de plus près l'objet et la fin, on se heurte partout au cher moi, qui toujours finit par ressortir; c'est sur lui, non sur le strict commandement du devoir, qui le plus souvent exigerait l'abnégation de soi-même, que s'appuie le dessein dont elles résultent. Il n'est pas précisément nécessaire d'être un ennemi de la vertu, il suffit d'être un observateur de sang-froid qui ne prend pas immédiatement pour le bien même le vif désir de voir le bien réalisé, pour qu'à certains moments (surtout si l'on avance en âge et si l'on a le jugement d'une part mûri par l'expérience, d'autre part aiguisé pour l'observation) on doute que quelque véritable vertu se rencontre réellement dans le monde » écrit-il un peu plus loin dans Fondements de la métaphysique des mœurs, Vrin, page 113.
Il s'ensuit qu'il est « absolument » impossible de prétendre que le principe du vouloir de l'honnête homme soit pur de toute intention moins noble que le respect pour la loi morale. En réalité l'action conforme au devoir est peut-être déterminée par la crainte du châtiment divin ou humain, par le désir d'exister favorablement dans le regard des autres ou par le souci de forcer sa propre estime. Tous mobiles fort peu désintéressés. Voilà pourquoi le doute quant à la supposée pureté de l'intention doit être sans réserve, ce que connote le mot « absolument ». Ce serait oublier que : « nous nous flattons volontiers en nous attribuant faussement un principe de détermination plus noble ». En parlant de flatterie, Kant pointe la tendance au narcissisme, la tentation de construire une représentation illusoire de soi-même parce que cela satisfait les intérêts de l'être sensible. La complaisance est si grande à l'endroit des requêtes de l'amour de soi et des prétentions de l'amour-propre, et la loi morale est si étrangère à la nature humaine ne serait-ce que parce que celle-ci est foncièrement intéressée, en particulier par la recherche du bonheur ! Tout cela l'expérience permet d'en témoigner avec certitude, en revanche elle n'autorise jamais à affirmer, sans l'ombre d'un doute, que la véritable vertu existe. Il faut donc convenir que s'il est possible de concevoir un être moral, il est impossible de dire, en s'en tenant à l'observation des faits, que la terre en ait jamais porté un.
Victor Delbos, commentant ce passage, remarque que : « Rigoureusement ici la démonstration de Kant ne va qu'à établir l'impossibilité de prouver l'existence d'une seule action morale, non à nier qu'il ait jamais existé d'action de ce genre », reste que lui aussi cite la suite du texte pour souligner que le propos kantien va plus loin et qu'au fond pour Kant la vertu véritable n'existe pas.
Conclusion :
Bienfaisante leçon de lucidité. La conscience de soi n'est pas une connaissance de soi et la vertu morale est plus ce qui doit nous obliger que ce dont on peut se targuer.
Partager :
Share on Facebook | Pin It! | Share on Twitter | Share on LinkedIn |
Bonjour,
Je n’ai plus de cours de philo depuis longtemps, mais quelque chose semble m’avoir toujours échappé, que je voudrai bien comprendre… sans y parvenir.
Selon Kant, je crois me souvenir que la moralité ne se définit pas par « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse », mais qu’une action est morale, lorsqu’on peut vouloir universaliser la maxime de sa conduite. J’ai du mal à comprendre cette expression. Qu’est-ce que la maxime d’une conduite? Les raisons qui gouvernent cette conduite? On dit, par exemple, il me semble qu’on ne peut vouloir universaliser la maxime de la conduite qui consiste à faire de fausses promesses car si on le faisait, le principe même de promesse serait dénaturé, et n’existerait plus. La capacité à vouloir universaliser la maxime d’une conduite serait-elle liée (voir subordonnée) au fait que demeurerait avec elle (ou non) un concept (par exemple celui de fausse promesse) que l’on juge utile?
Si tel était le cas pourquoi parlerait-on de « maxime de la conduite ».. il me semble que l’on aurait plus tendance à dire que l’action serait morale si l’on pouvait vouloir en universaliser les conséquence?
Je comprend que quelque chose m’échappe sur ce thème et que je ne suis jamais parvenue à le saisir… J’ai pourtant le sentiment qu’il y a là quelquechose d’important…
J’espère que vous pourrez m’éclairer,
Bien cordialement,
Bianca
Vous avez un cours sur la morale kantienne sur ce blog. Il vous sera utile pour comprendre son rigorisme et son formalisme.
On entend par maxime le principe subjectif du vouloir. En fonction de quel principe ma volonté se détermine-t-elle? Est-ce en fonction d’une inclination naturelle? Dans ce cas la volonté n’est pas morale. Un élément sensible la corrompt. La volonté n’est morale que si elle se détermine par pur respect pour la loi morale, loi de la raison. Cette loi s’appelle la loi pratique et se reconnaît à son universalité.
Se demander si l’on peut universaliser la maxime de son vouloir revient donc à s’assurer qu’on veut agir comme on le doit.
Je vous remercie pour ces informations, et je ne manquerai pas de me reporter à votre cours sur la morale kantienne pour compléter ces précisions, et mieux cerner cette question qui m’intéresse.
Bien Cordialement,
Bianca
Bonjour,
Voila, je dois rédiger une explication de texte sur ce même fragment du texte de Kant, mais un détail me reste flou. Je ne comprend pas de quel « principe de détermination plus noble » il fait ici allusion.
En tous cas, vos articles sont intéressants et instructifs, parcourir votre blog est très agréable.
Qu’est-ce qui peut être plus noble que les principes de détermination pathologiques, c’est-à-dire les mobiles affectifs ou les intérêts pragmatiques?
Réponse: le principe de détermination moral. Kant l’appelle le principe pratique ou moral.
Bonjour,
Je ne suis pas parvenu à saisir en quoi la volonté empirique soumise au déterminisme de la nature nous empêche d’avoir la certitude que la maxime de l’action de tout un chacun soit pur de tout élément sensible…
Merci.
Bonjour Claude
La volonté empirique fait intervenir(consciemment ou inconsciemment) dans sa détermination des mobiles sensibles (principe pathologique). Par exemple, c’est la peur de la sanction plus que le respect de la loi qui peut m’incliner à une action conforme au devoir (légalité # moralité). Or dès lors qu’un tel mobile intervient dans le principe du vouloir, celui-ci n’est plus pur. En effet le sujet ne se détermine plus par la seule représentation de la loi morale (principe pratique) mais par le souci de ménager ses intérêts de sujet sensible.
Dans la mesure où un Freud par exemple a montré le poids des déterminismes inconscients dans les décisions humaines, on ne peut jamais être assuré de la pureté de son intention morale.
En espérant avoir clarifié les choses.
Bien à vous.
On reproche souvent, et encore aujourd’hui, à Kant cet attachement à la morale pure et prenant l’exemple d’un juif pourchassé par la gestapo qui viendrait se réfugier chez vous, on fait dire alors qu’en suivant l’impératif kantien, si l’officier de la gestapo vous demande si vous le cachez chez vous, vous devez répondre par l’affirmative par respect de la règle qu’il ne faut jamais mentir, sans se soucier des conséquences. Est-ce vrai?
Ou bien la pensée de Kant est-elle plus subtile, et en particulier au vu du texte que vous présentez en exergue de cette page?
Le monde des noumènes et le monde des phénomènes ne se rencontrent jamais: il faut tendre vers la morale tout en sachant qu’elle est inatteignable (le polygone et cercle de Nicolas de Cue).
Y a t’il une pensée « conséquentialiste » des actes chez Kant?
Merci infiniment pour votre blogue
Bonjour
Vous avez raison d’être sensible à la profondeur de la pensée kantienne bien éloignée des caricatures que certains philosophes médiatiques entretiennent. Reste que la loi morale s’énonce, pour Kant, sous la forme d’un impératif catégorique. Elle est inconditionnelle de telle sorte que le « tu ne dois pas mentir » ne supporte pas des entorses. Tu dois dire la vérité parce que tu le dois. Trahir l’exigence de véracité dégrade l’âme et compromet la possibilité d’un monde humain. Il n’y a donc pas de mensonges innocents. En revanche, dans l’exemple que vous mobilisez, que l’on trouve, gestapo mise à part, chez St Augustin et chez Benjamin Constant, rien n’interdit la personne concernée de se taire.
Kant ne peut pas admettre le raisonnement de Constant selon lequel on n’est tenu de dire la vérité qu’à ceux qui y ont droit d’une part parce qu’il ne va pas de soi de discriminer correctement les uns des autres, d’autre part parce que ce que ce qui est une fin en soi c’est l’humanité raisonnable dans son universalité, non l’humanité empirique dans sa variété.
Il n’est pas non plus un conséquentialiste en matière morale. Ce qui juge la valeur morale de l’acte, c’est seulement la pureté de l’intention morale.
Kant remarque avec justesse qu’on ne peut jamais anticiper avec certitude les conséquences de ses actes. Elles ne dépendent pas entièrement de nous car elles mettent en jeu la contingence des situations et des actions des autres. Par exemple, il se peut qu’ayant entendu l’arrivée de la gestapo, la personne ayant trouvé refuge dans ma maison, se soit enfuie. En disant que je l’ai accueillie j’invite les miliciens à fouiller ma maison et donc à perdre un temps précieux pour le fuyard.
Voyez ces deux articles où cette question est abordée.
https://www.philolog.fr/y-a-t-il-des-mensonges-innocents/
https://www.philolog.fr/problematisation-de-la-morale-kantienne/
Bien à vous.