Joyeuses fêtes à tous et tous mes vœux de bonheur pour la nouvelle année.
Comment célébrer l'espérance de Noël, au cœur d’un chapitre consacré à une réflexion sur la guerre ? Peut-être en faisant lire, en cette année de commémoration de la Grande Guerre, une scène de fraternisation où l’on se plaît à rêver qu’un jour peut-être « les meilleurs éléments des peuples sortiront des tranchées sous le coup d’une impulsion subite, d’une évidence morale, pour se tendre les mains et s’entendre une bonne fois, comme des enfants qui se sont longtemps querellés ».
« Lentement l’automne arriva.
C’est alors que se produisit une chose totalement inattendue, que nous n’aurions jamais crue possible. Par une nuit de tempête, une pluie violente s’abattit sur les tranchées. Trempées et transies, les sentinelles, en plein vent, tentaient vainement de rallumer leurs pipes éteintes. L’eau ruisselait en gargouillant le long des parois des tranchées, jusqu’au fond de la semelle, l’un après l’autre les remparts de sac de sable, les traverses s’écroulaient comme des masses en une bouillie visqueuse. Couverts de boue, comme des bandes de rats chassés de leurs trous, les occupants s'extirpaient des abris où l'eau ne cessait de monter. Lorsque le matin se mit à poindre, lent et triste sous des voiles de pluie, nous découvrîmes qu'un véritable déluge s’était déversé sur nous. Pétrifiés et muets, nous nous blottissions sur les derniers ressauts qui commençaient eux-mêmes à s’effriter. Depuis longtemps le dernier juron s’était tu, très mauvais signe. Que faire ? Nous étions perdus. Les fusils encroûtés de boue. Impossible de rester sur place, et se montrer au-dessus du sol était la mort certaine. Nous le savions d’expérience mille fois répétée.
Tout à coup, un appel nous parvint de l'autre bord. Au-delà des barbelés surgirent des silhouettes en longues capotes jaunes, se détachant à peine sur le fond du désert glaiseux. Des Anglais, qui ne pouvaient pas plus que nous se maintenir dans leurs tranchées. Ce fut comme une délivrance, car nous étions à bout de forces. Nous marchâmes à leur rencontre.
Ce furent alors d’étranges sentiments qui s’éveillèrent en nous, si forts que la contrée s’évanouit à nos yeux en fumée, comme un rêve se dissipe. Il y avait si longtemps que nous nous terrions dans le sol qu’il nous semblait à peine croyable que l’on pût se mouvoir de jour en terrain découvert, que l’on pût se parler en langage des hommes et non par la bouche des mitrailleuses. Et voilà qu’une suprême et commune détresse démontrait la simplicité de cet événement tout naturel : se rencontrer en terrain découvert et se serrer la main. Nous étions debout parmi les cadavres qui jonchaient le no man’s land, étonnés de voir surgir de tous les coins du lacis de tranchées des foules toujours nouvelles. Nous n’avions pas la moindre notion des masses d’hommes qu’on avait tenues cachées dans ce terrain si vide et si mort.
Bientôt des groupes nombreux entrèrent en conversation animée, on échangeait des boutons d’uniformes, de l’eau de vie et du whisky, c’était du Fritz par-ci et Tommy par là. Le grand cimetière s’était mué en foirail, et dans cette détente inattendue, après des mois et des mois de combats acharnés, une vague idée se faisait jour en nous du bonheur et de la pureté qui se cachent dans le mot « paix ». Il ne semblait pas impensable qu’un jour les meilleurs éléments des peuples sortent des tranchées sous le coup d’une impulsion subite, d’une évidence morale, pour se tendre les mains et s’entendre une bonne fois, comme des enfants qui se sont longtemps querellés. Au même moment, le soleil émergea des pluies qui le voilaient, et chacun fut à même de ressentir à quelque degré le sentiment béatifique, la joie étrange que l’esprit échappé à la tension du vouloir, au fardeau d’une mission, trouve à s’abandonner à la jouissance de la vie.
Mais cette joie fut de courte durée, brisée nette par l’entrée en jeu brutale d’une mitrailleuse en batterie sur une colline proche ».
Jünger, Le combat comme expérience intérieure, La Pléiade, I, p. 563.654.
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Madame,
Vous avez écrit de nombreux articles sur l’Etat, le droit, la religion, la guerre. Quel sujet décideriez-vous de soumettre à vos étudiants pour les faire réfléchir à l’attentat survenu à Paris hier? Je suis étudiante, j’aimerais réfléchir à cet événement posément – je veux dire loin de tout ce qui se dit et s’écrit – en me penchant sur une question précise et une seule, pour commencer.
Merci infiniment
France
Bonjour
La tragédie qui vient de se produire invite à poser des questions essentielles dont la difficulté tient à ce qu’elles exigent un remaniement de nos catégories traditionnelles ou confrontent à des apories.
Pour le premier point: Est-il pertinent de parler de guerre contre le terrorisme?
Ne faut-il pas prendre acte que l’analyse classique de la guerre comme relation d’Etat à Etat n’est plus absolument opératoire? Nous sommes plongés dans l’ère des nouvelles guerres consécutives à la perte du monopole de la violence légitime par les Etats. Alors que dans le système westphalien, c’est l’Etat avec ses limites territoriales qui décide de la distinction ami-ennemi, qui organise sa défense, qui déclare la guerre et la conduit dans le respect global de certaines règles reconnues par les autres Etats, désormais nous avons affaire à une guerre civile à l’échelle mondiale. L’ennemi habite au sein de sociétés qu’il veut détruire en combattant irrégulier (le soldat d’une armée est un combattant régulier, identifiable comme tel par son uniforme et ses armes), mobilisant la ruse et la traîtrise pour parvenir à ses fins. C’en est fini de la guerre limitée entre ennemis justes. Les analyses de Carl Schmitt sont ici précieuses, en particulier sa théorie du partisan. (Dans le chapitre que j’ai ouvert sur le thème de la guerre, un article sur les nouvelles guerres est prévu).
Pour le deuxième point: La démocratie peut-elle lutter contre le terrorisme sans se renier?
Le terrorisme met en question la démocratie dans ses principes mêmes car, comme le soulignait Raymond Aron, la démocratie est le seul régime qui n’a pas les mains libres pour se défendre efficacement contre ses ennemis. Or il y a des conflits qui ne peuvent pas se trancher pacifiquement. Entre ceux qui se réclament de l’état islamique et les sociétés libérales occidentales, il n’y a ni compromis, ni négociations possibles. Mais il y a aura toujours des belles âmes (qui ne peuvent avoir le luxe de l’être que bien au chaud sous la protection de l’Etat libéral) pour prêcher la compréhension, le dialogue, la tolérance à l’égard de ceux qui ne s’encombrent guère de ces vertus pour parvenir à leurs fins.
La question est donc de savoir si nous avons l’arsenal juridique et policier pour nous protéger ou s’il faut recourir à certaines mesures d’exception pour mettre hors d’état de nuire des individus n’ayant d’autres intentions que de déstabiliser et de détruire tout ce que nous sommes.
Bien à vous.
Madame
Je vous remercie, votre première question, relative à la définition de la guerre, me rappelle une remarque de Michael Foessel précisant que nous ne pouvons parler de « guerre » qu’à propos d’un conflit opposant l’Etat à des soldats, non à des criminels. Votre manière de vous interroger (analyse classique de la guerre d’Etat à Etat : opératoire ou pas?) me paraît très intéressante tant on pense surtout à faire coïncider le réel à d’anciennes catégories, au lieu d’interroger la pertinence de ces catégories à la lumière d’un nouveau contexte.
Merci infiniment
France
Bonjour Madame Manon,
Je retiens de votre réponse à Mlle Rechat la formule frappante : « nous avons désormais affaire à une guerre civile à l’échelle mondiale », qui fait froid dans le dos.
Pensez-vous qu’un terrorisme incessant et récurrent puisse atteindre son but, c’est-à-dire, comme vous l’écrivez « détruire les sociétés » qu’il « habite … en combattant irrégulier » ?
L’Etat islamique est loin, il ne peut nous atteindre militairement. Que cherche-t-il donc au juste ?
Merci d’avance pour votre réponse, autant que pour votre blog qui éveille nos réflexions.
Bien à vous.
Bonjour
La description de ce qu’il faut appeler les nouvelles guerres (et qui ne sont pas si nouvelles que cela. On les dénommait au 18ème siècle les petites guerres par rapport aux grandes, la tradition militaire les considérant comme force d’appoint commode pour les grandes) ne comporte aucun pronostic sur leur issue. Il s’agit seulement d’identifier ce qui les différencie de la guerre telle que l’avons traditionnellement conceptualisée.
Ce ne sont plus des relations d’Etat à Etat (même si terroristes et guérilleros peuvent être instrumentalisés par un Etat). Ce sont des guerres asymétriques où ce ne sont plus des forces armées conventionnelles qui s’affrontent dans un combat loyal.
Carl Schmitt qui en prophétisait l’avènement dès les années 50 du XX° siècle, énonçait quatre critères pour les définir: l’irrégularité, la mobilité, l’engagement politique, le caractère tellurique.
Pour ce qui est de votre question: que cherche l’état islamique, il me semble que ceux qui parlent en son nom sont très clairs sur ce point: la destruction de l’Occident (le Satan à abattre) et l’instauration d’un nouveau califat.
Leurs fidèles sont présents sur toute la surface de la planète. Leur théâtre d’action à grande échelle est aux yeux de tous le Moyen Orient et l’Afrique mais leur ramification à l’intérieur des sociétés occidentales n’est un secret pour personne.
Seuls ceux que ont une conscience claire d’une situation peuvent apporter des solutions mesurées et efficaces aux problèmes à résoudre. Le drame de la France tient à ce que les aveuglements idéologiques si prégnants chez certains ont rendu impossible pour beaucoup la lucidité. Il s’ensuit que nous avons laissé s’installer des situations inacceptables du point de vue des valeurs républicaines. Les maux à traiter n’en sont que plus graves.
Bien à vous.
Bonsoir Madame Manon,
Je ne peux que souscrire à l’essentiel de vos remarques. Elles m’inspirent aussi deux réflexions : la première est que « la destruction de l’Occident » n’est pas un but de guerre banal (comme pourrait l’être la prise d’un territoire ou le contrôle de ressources, la conquête d’une ville, par exemple Jérusalem pour Saladin ou les Croisés, etc). Par exemple, imaginons que l’on remplace dans cette expression l’Occident par « l’Orient ». Y a-t-il un sens à vouloir « détruire l’Orient » ? Donc à première vue on pourrait soupçonner derrière cette rhétorique des arrières pensées plus concrètes (par exemple des objectifs géopolitiques précis, contrôle de ressources, unification politique, etc). Mais il est vrai aussi que le but du « Jihad » n’est pas un but de guerre comme les autres, précisément parce que cette notion religieuse n’est pas une notion comme les autres. L’Occident, dans leur rhétorique, c’est le nom collectif des « infidèles », qu’il faudrait convertir ou, à défaut, éliminer. Dans ce cas, peut-on encore parler d’un « objectif » de guerre ? Peut-il jamais être « atteint », si le but est d’éradiquer tout ce que le cerveau délirant des fanatiques se proposera de désigner comme « infidélité » à leur foi ? Un mot, un geste, une opinion, une image, n’importe quoi peut exciter leur folie et transformer quelqu’un en « infidèle » : cette guerre n’a plus d’objectif atteignable qui permettrait de la terminer.
La seconde réflexion est que la conscience claire de la situation n’est pas aisée dans ces nouvelles guerres. Nous risquons d’avoir toujours un temps de retard, parce que nous ne pouvons sonder les consciences ni le moment où elles forment l’intention de commettre un forfait. Seule la détection d’une « conduite » suggérant la préparation de quelque chose permettra d’agir : nous serons donc toujours dans la réaction, non dans l’initiative. Et par ailleurs, cet état de fait entraîne le triste constat que, dans la conscience de la population française, toute personne de religion musulmane va devenir (est d’ores et déjà) un suspect en puissance.
Merci encore pour vos remarques.
Bien à vous.
Bonsoir Madame,
Je voulais apporter le point de vue de ce philosophe qui réagissait après un autre événement (l’assassinat d’Hervé Gourdel).
http://blog.oratoiredulouvre.fr/2014/10/tres-profonde-lettre-ouverte-au-monde-musulman-du-philosophe-musulman-abdennour-bidar/
Je trouve sa lettre si juste que je voulais vous la faire partager.
Sur les situations inacceptables que l’on a laissé s’installer du point de vue des valeurs républicaines… Je ne sais quoi penser!
Faut il mettre en cause le racisme ambiant et l’impossibilité pour les jeunes de cité d’évoluer socialement du fait des discriminations réelles à l’embauche, dans la vie de tous les jours, malgré les dispositifs sociaux existants, les mesures sur l’égalité des chances, les REP….? Il semble que notre modèle républicain ait tout de même beaucoup de mal à propulser ce genre de populations vers de grandes études puis carrières…
Faut il mettre en cause l’auto-stigmatisation de ces jeunes qui ne souhaitent pas s’en sortir… Ici, l’existentialisme ne semble pas fonctionner. Ces individus sont ils condamnés à ne pas s’intégrer du fait de blocages psychologiques? (N’est il pas plus dur de faire bouger les lignes que de se morfondre sur son sort?) historiques? (du moins pour la population d’origine algérienne) sociaux? (formation d’un groupe social à part, créant de nouvelles valeurs en représentations du monde en marge de la société)
Le contrat social républicain et la religion musulmane semblent bien difficiles à lier. D’un côté, la république laïque n’accepte pas la religion dans l’espace public. De l’autre, la religion musulmane cherche à s’affirmer sur cet espace public (voile, prières au bureau, ramadan)…
N y a t-il pas une vision agressive de la laïcité en France? S’arroger de la liberté d’expression et de la laïcité pour représenter le prophète d’une religion iconoclaste ne procède t’il pas d’une certaine forme de provocation foncièrement antithéiste et gratuite?
Vous me répondrez certainement que l’athéïsme français est clairement né d’une sécularisation vis-à-vis de la religion catholique, et donc d’un affrontement permanent vis-à-vis de celle-ci. Et qu’il faut sans doute toujours être vigilant aux faits et gestes des religions… Maintenant le combat semble s’être déplacé vers la religion musulmane (La mort du Dieu chrétien étant bien arrivée, Schmitt nous l’a appris)…
Mais, que pensez vous de la vision communautariste anglo-saxonne pour faire cohabiter les différents groupes sociaux?
Quelles solutions à apporter? dur d’y répondre
Désolé si le propos est décousu, je me suis exprimé d’une seule traite sans réelle organisation de mes pensées,
Félix
Réponse à Medomai.
Bonjour
Vous avez raison de souligner les difficultés conceptuelles qu’il y a à nommer les choses.
On emploie des grandes catégories (Occident, Orient, Islam, guerre etc.) sans être toujours au clair sur ce qu’elles recouvrent. Mais les analyses, si on veut les faire, exigent de longues dissertations, voire des essais très développés. On prend toujours des risques dans une réponse succincte.
On peut nommer les valeurs occidentales : liberté intellectuelle et morale, inscription de la liberté dans le rapport politique, égalité formelle de tous les citoyens quels que soient leur sexe, leurs origines, leurs appartenances religieuses ou leur statut socio-économique, fraternité, laïcité, rupture ethnocentrique, donc distance critique par rapport aux particularismes culturels afin de les juger au nom de principes universalisables en droit etc.
Ces valeurs n’en sont pas pour ceux qui voient en elles la négation de ce qu’ils sont et de l’ordre qu’ils veulent instaurer.
Sur notre territoire le combat doit d’abord être pédagogique Pensons à tous ces enfants qui ont refusé la minute de silence dans les écoles. Comme tous les enfants, ils sont ce que l’on a fait d’eux. Ce qui est en cause c’est la manière dont ils ont été éduqués. Les familles, l’école, les médias ont ici leur part de responsabilité.
Pour la sécurité publique la responsabilité des mesures à mettre en place ne relève que des instances politiques, et vous avez raison de souligner qu’il s’agit plus d’être réactifs qu’autre chose.
En revanche, je ne crois pas que tout français de souche va désormais voir dans tout français musulman un suspect en puissance. Les grandes manifestations ont au contraire exhibé une mentalité irénique et bienveillante, une conscience très vive de la nécessité de faire barrage aux amalgames.
Quant à ceux qui n’attendaient que cela pour alimenter leurs discours de haine, il convient aussi, sans haine de leur faire contrepoids.
Voyez le très intéressant message de Felix Pendrié qui fait suite au vôtre.
Bien à vous.
Réponse à Félix Pendrié.
Bonjour
Vos questions sont d’une grande pertinence; la lettre d’Abdennour Bidar aussi. Merci de nous donner ce lien.
Impossible de répondre à vos questions en quelques mots sauf à préciser que le temps est venu d’agir et non de continuer à faire des constats d’impuissance.
Tout phénomène social est le résultat de multiples causes. En ce qui me concerne, j’ai surtout été sensible à l’anémie morale et intellectuelle, à la haine de soi de trop nombreux citoyens français (et plus largement européens). Comment dans ces conditions rendre aimables les valeurs qui sont les nôtres, les transmettre, les faire rayonner quand on ne sait plus qu’exhiber les aspects peu glorieux de notre histoire au mépris de ce qu’elle a de grand. Pierre Manent a une belle formule quand il décrit les européens comme soucieux de n’être rien pour que les autres puissent être tout ce qu’ils sont. https://www.philolog.fr/pierre-manent-la-religion-de-lhumanite/
Or, nous ne sommes pas rien! Dans un chapitre sur l’Europe (XXII) j’ai passé beaucoup de temps à faire l’apologie de l’exception européenne avec un appel en creux à en célébrer et à en faire vivre les grandes valeurs contre le nihilisme ambiant.
Vous avez raison de souligner que le contrat républicain et la religion musulmane ne s’articulent pas facilement. Cela n’a pas été facile non plus avec l’Eglise. Les croyants, quelle que soit leur religion, ne sont pas enclins à remettre en cause leur croyance ou du moins à mettre un point d’arrêt à leurs prétentions hégémoniques. De nombreux catholiques ont fait savoir qu’ « ils ne sont pas Charlie » parce qu’ils ne supportent pas davantage la caricature présentant Benoît XVI sodomisant des enfants que les musulmans ne supportent celle de Mahomet coiffé de sa ceinture d’explosifs.
La laïcité est un combat vécu nécessairement comme agressif par ceux qui n’en acceptent pas le principe.
Il est grand temps de rappeler à toutes les religions qu’elles sont les hôtes de la République mais que la loi républicaine est supérieure à la loi religieuse, autrement dit qu’il y a du non-négociable.
Pas de libanisation de notre pays dans les écoles ou dans l’espace public. Une loi commune pour tous. Pas de ghettos. Fermeté sur le respect de nos principes, pas de zones de non-droit, pas de territoires perdus de la République, pas de voiles dans l’espace public, pas d’accusations stupides d’islamophobie dès lors qu’on épingle ce qui doit l’être etc.
Il faut d’abord croire en soi pour que les autres croient en vous, il faut faire aimer nos valeurs pour que tout le monde les aime.
L’Europe est malade d’un nihilisme intellectuel ayant été démenti par les foules qui ne sont levées pour exprimer dans la bonne humeur et le sourire leur attachement à ce que nous sommes. Puissent-elles avoir réveillé à grande échelle le souci de travailler à inscrire dans le réel les exigences qui font la supériorité des valeurs européennes.
Bien à vous.
Bonjour Madame,
Permettez moi de saluer vos propos ci dessus.
Merci de dire que la loi républicaine prime sur la loi religieuse.
D’évoquer sans ambiguïté ou sentiment de honte la supériorité européenne.
De rappeler enfin que les valeurs ne sont pas un fardeau mais nos précieux bagages dans cette aventure
Bien à vous.
Merci Jérôme pour ce partage des mêmes valeurs.
Bien à vous.