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Au sens strict la guerre est un conflit armé entre des groupes humains bien identifiés (tribus, Etats, empires etc.) Mais on peut donner une extension plus grande au terme en englobant sous cette dénomination toute forme de querelle, conflit, discorde entre des personnes ou d’opposition entre des contraires.
- Que signifie Héraclite lorsqu’il dit que « Polemos est le père de toutes choses ? »
- La guerre procède-t-elle de tendances inhérentes à la nature humaine (Machiavel, Kant, Freud) ou de contingences externes à celle-ci (Rousseau) ?
- Peut-on lui conférer une valeur morale (Rousseau, Hegel, Proudhon, Jünger) ou s’expose-t-elle à une condamnation morale absolue (Kant) ?
- Quelle est sa fonction dans l’économie générale de l’existence humaine ? Ce qu’il est impossible d’éradiquer ou au contraire ce qui peut être surmonté dans une paix instituée ?
- La guerre au sens strict revêt des formes différentes selon les époques. La nôtre voit l’émergence de « nouvelles guerres » liées à la perte du monopole de la violence par les Etats. Comment caractériser ces nouvelles guerres ?
- Y a-t-il des guerres justes ou l’expression est-elle une contradiction dans les termes ?
- La guerre est-elle un destin (Tolstoï) ou met-elle en jeu la liberté humaine (Clausewitz) ?
- S’il est vrai que l’homme fait la guerre en vue de la paix, ne peut-on pas dire avec Patocka que la vérité de la paix, c’est la guerre ? Dès lors comment s’affranchir de cette loi du jour ? N’est-ce pas en assumant la vérité de la nuit comme il a été donné de la vivre et de la comprendre à un Teilhard de Chardin ou à un Jünger dans l’expérience du front? En quoi consiste cette dernière ? Y a-t-il sens à lui reconnaître une vertu rédemptrice ?