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Malevitch. La moisson.1911-12 

 

 Nous pensons sous la notion de travail une dimension de l'existence humaine qu'on peut envisager à la fois comme un invariant anthropologique et une réalité dont les modalités, le statut et la valeur varient profondément selon les sociétés et les époques.

  On n'a pas toujours vu en lui une fonction unique caractérisant le rapport de l'homme à la nature, structurant  l'ordre social et  puissance de création. 
 
 
 
  Dans les mythes de l'Âge d'or ou du Jardin d'Eden, l'humanité qui n'est pas encore née à elle-même échappe à  la malédiction du travail.
  Mais dans la modernité la malédiction est plutôt d'être exclu de la dignité qu'il confère.
 
  Dans le monde antique, il est lié à l'indignité sociale d'une existence étrangère à l'excellence morale; dans le monde moderne, il est célébré comme l'origine de la propriété (Locke), le fondement de la valeur (Smith), la médiation nécessaire de la conscience de soi et de la reconnaissance sociale(Hegel) l'essence de l'humanité (Marx) ou une « activité providentielle » (Kant).
  C'est dire combien le travail est ambigu.
 
  • En quoi consiste cette ambiguïté ?
  • En quel sens a-t-il rapport à la servitude ?
  • En quel sens a-t-il rapport à la liberté ?
  • Quelle extension donner au concept de travail ? Y a-t-il sens à dire que les animaux travaillent ?
  • Si en droit le travail peut-être conçu comme l'instrument de la liberté qu'en est-il dans les faits ? Le travail n'est-il pas souvent aliéné ?
  • Quelle est la valeur du travail ?
  • Peut-on reconnaître un droit à la paresse?

 

 

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10 Réponses à “Présentation du chapitre VII. Le travail.”

  1. FELICITE dit :

    Bonjour madame,

    je suis venue sur votre site par hasard et je ne le regrette pas. Votre cours et formidable. Il est une source pour moi qui ne suis plus dans le circuit scolaire car actuellement je prépare un concours de catégorie B et je travaille sur le thème du travail. Et je traite le sujet suivant : la valeur du travail ? Au début je dois vous l’avouer je n’y comprenais rien autant dire je n’avais aucune inspiration. Mais après lecture de votre cours je me sens plus détentue.Merci encore pour votre travail et qui sait avec un peu de chance je l’aurai le jour du concours !!!
    Bye

  2. Nassamou Daouda Abdoul Nassirou dit :

    Bonsoir Madame,

    Je suis venu sur votre site par hasard et je le regrette pas aussi.Vos cours sont limpides et très transparents.Je vous encourage beaucoup et Un grand Merci..BYE

  3. Simone MANON dit :

    Merci pour ce sympathique message.
    Bien à vous.

  4. Dumont dit :

    Un grand merci pour vos cours qui me permettent de mieux comprendre la vie !

  5. Charly dit :

    il est super ce site

  6. Alf dit :

    Madame
    Je vous écris pour un conseil professionnel car je suis inquiet. En deux mots, je dois remplacer un professeur titulaire dans quelques jours et jusqu’à la fin de l’année scolaire. J’ai une certaine expérience mais me voilà sur le point de changer brutalement de région! et d’affronter des classes qui ont pris certaines habitudes avec un professeur, peut-être fort apprécié (jamais rencontré pour l’instant, il part dans les DOM TOM). Position pour le moins déstabilisante surtout quand on est mal logé (en tout cas au début). S’il vous plaît pourriez-vous me donner des conseils sur les choses à faire et ne pas faire quand on débarque? Faut-il évoquer ce passage de relais, ne pas en parler? Faut-il examiner la progression du collègue et adopter ses méthodes ou imposer les siennes? Comment briser la glace sans se faire piétiner? Enfin, faut-il revoir la méthodologie si elle n’est pas au point et même si le temps presse?
    Merci beaucoup beaucoup car je suis très angoissé !!

  7. Simone MANON dit :

    Bonjour cher collègue
    Votre inquiétude est légitime mais il m’est bien difficile de vous conseiller en la matière. Il faudrait pour cela avoir une idée précise des conditions concrètes qui vont être celles de votre enseignement.
    Quelles qu’elles soient néanmoins, quelques règles générales doivent être respectées:
    – Dominer son angoisse afin de ne pas tenter ceux qui trouvent du plaisir à exploiter la faiblesse des autres. Chaque classe, statistiquement, comporte ce type de profil.
    – Etre soi-même et non chercher à singer un autre. Chacun a sa méthode, on ne peut pas par un coup de baguette magique adopter la méthode d’un autre.
    – Un état des lieux s’impose: où en est-on du programme? Combien de dissertations ont-elles été rendues? Cela vous permettra de programmer la suivante: dissertation ou explication de texte en vous informant de la méthode que le professeur précédent a fournie pour chaque exercice.
    – Prendre le temps, lors de la prise de contact, d’échanger avec les élèves afin de prendre le pouls de leur état d’esprit. Ont-ils une expérience positive de leur initiation à la philosophie? Quelles sont leurs attentes? Il faudra vous présenter sans confidences déplacées mais avec cette forme de sincérité naturelle nécessaire à toute vraie relation humaine.
    – Enfin avoir bien conscience que l’on ne s’impose vraiment à une classe que par sa compétence philosophique. et un minimum d’autorité naturelle, dont je serais bien en peine de dire ce qui la fonde.
    Avec tous mes vœux de réussite dans votre prochain poste.
    Bien à vous.

  8. Alf dit :

    Merci infiniment Madame, votre aide nous est si précieuse!
    La situation me paraît déjà moins confuse.

  9. Constant dit :

    Bonsoir
    Vous est-il arrivé au cours de votre vie (peut-être alors que vous étiez étudiante, en khâgne ou autre) de rencontrer des personnes qui ont tenté de vous décourager? Comment fait-on, quand on est non pas formé à la psychologie mais à la philosophie, pour surmonter les jugements qui vous assomment?
    Merci

  10. Simone MANON dit :

    Bonjour
    A l’époque où je faisais mes études, il y avait si peu de postes aux concours que la première chose que faisaient nos professeurs était de nous dissuader de poursuivre des études de philosophie.
    Il me semble qu’un philosophe, bien davantage qu’un psychologue, est armé pour assumer cette situation. Pourquoi? Parce que par l’exercice de sa raison il conquiert une autonomie intellectuelle et morale, ce qui par voie de conséquence le libère du poids de l’opinion publique et d’une manière générale du jugement des autres.
    Rousseau a montré cela de façon magistrale avec son analyse de l’aliénation de l’homme en société. La plupart des individus ont leur centre de gravité hors d’eux dans le jugement des autres, l’homme libre a son centre de gravité en lui.
    C’est la leçon de tous les grands philosophes. Chacun, à sa manière, nous apprend à nous affranchir des opinions, des modes, de l’idéologie dominante. Chacun nous apprend à faire face à l’adversité en développant nos capacités de recul et de maîtrise de nos affects.
    Bien à vous.

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