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 many times détail. Juan Munoz.

 

  Nous ne vivons pas seuls. Sans les autres, nous ne pourrions développer nos capacités humaines (la parole par exemple) et nous ne pourrions subvenir à nos besoins.

  Nous vivons en société selon des règles qui sont des conventions humaines et dans un milieu œuvré par les hommes, chaque objet portant en creux la marque du travail de nos semblables.

  L'expérience de notre coexistence avec d'autres hommes est de l'ordre du fait.   La difficulté n'est pas de prendre acte de ce fait mais d'en élucider les conditions de possibilité.

 

  • Qu'entendons-nous par autrui ?
  • Comment le reconnaissons-nous ? Comment découvrons-nous qu'il y a dans le monde des êtres qui ne sont pas des objets mais des sujets, des êtres qui, comme nous, sont porteurs d'une conscience ? Dans ce débat, les phénoménologues s'opposent à Descartes.
  • Le rapport moral avec l'autre a-t-il un fond passionnel, sentimental ou bien a-t-il un autre fondement ? Dans ce débat, il y a ceux qui comme Rousseau, Smith pointent la dimension passionnelle, sentimentale du rapport humain et ceux qui comme Kant et Lévinas montrent que seul un saut éthique permet d'initier un rapport moral avec autrui.
  • Quel est le statut d'autrui dans l'économie de notre existence ? Un être extérieur à notre propre conscience ou une de ses dimensions? Cette question engage une réflexion sur le statut de la subjectivité. Y a-t-il un sujet préexistant à la relation à l'autre ; y a-t-il un rapport à l'objet, à la vérité, à soi-même, à son propre désir non médiatisé par la présence de l'autre ?

Il n'y a pas de véritable débat sur ce point et tous les auteurs nous invitent à comprendre que la subjectivité est toujours pénétrée d'intersubjectivité

 

 

 BIBLIOGRAPHIE.

 

 

Platon :                Alcibiade.

Aristote :             Ethique à Nicomaque.

Cicéron :             L'amitié.

Fraisse :              Philia. La notion d'amitié dans la philosophie antique.

Descartes :          Méditations métaphysiques.

Hume :                Traité de la nature humaine.

Rousseau :         Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes.

Smith :               Théorie des sentiments moraux.

Kant :                 Critique de la raison pratique.

Kojève :              Introduction à la lecture de Hegel.

Scheler :             Natures et formes de la sympathie.

Bergson :           Les deux sources de la morale et de la religion.

Merleau-Ponty : Phénoménologie de la perception.

                          La prose du monde. § La perception d'autrui et le dialogue.

Levinas :           Humanisme de l'autre homme.

                         Autrement qu'être ou au-delà de l'essence.

Ricœur :             A l'école de la phénoménologie. § Sympathie et respect.

                          Soi-même comme un autre.

Lévi-Strauss :    Race et histoire.

 

 

 

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23 Réponses à “Présentation du chapitre III. Autrui.”

  1. P-francois dit :

    AUTRUI

    S interroger sur autrui indique que la personne fait l économie de s interroger sur lui ,
    en cela il quitte le file de sa vie , et projette il s evite ce qui conduit a un état
    d errance ——-,

    A savoir lorsqu une jeune fille et un jeune homme se rencontre et quitte le cercle de famille sont ils / Autres / ou simplement deux personnes en devenir ,
    J écris sur la séparation de la famille , vecu comme une rupture parfois avec angoisse a
    l adolescence ,
    Au risque de me tromper , je crains que la séparation le lien de l enfant a la mère ,celle a
    la femme qui pour disposer de ce statue doit Accueillir la vie —rien que cela —bien ou mal parfois ne se réduise a des formules —

    L amnésie sur cette étape de la vie de nombreux auteurs – m interroge ,
    Julien Green restitue bien la difficulté de la séparation garder en lui et son angoisse
    en écrivant / l enfant dicte et l homme écrit /

    La question sur Autrui fait que la personne a perdu le file de la rivière qui coule en silence
    et qu il ne sait ou ne veut écouter , alors qu elle porte en elle les dénouements —-
    beaucoup s agrippent a des barrages par peur —

    La culture Chrétienne a retenu la notion de frére et soeur en réponse au sujet ,

    Chacun peux devenir hote de chacun et cela est bien ainsi ,

    Faut il encore ne pas vivre dans un état de rejet que l utilisation du terme Autre laisse
    entendre , l exclusion traduit un l échec ,d ou l interrogation que cela produit —
    le dénouement n étant pas réalisé ,

    Merci de ce partage malgré que je n utilise pas le meme chemin —-

  2. Simone MANON dit :

    Votre axiome: s’interroger sur autrui indique que la personne fait l’économie de s’interroger sur lui, me demeure inintelligible. Il me semble que les deux questionnements vont de pair car on fait tout autant l’expérience de la difficulté de l’autre à approcher ce qui fait que nous ne sommes pas lui que celle de notre propre difficulté à communiquer avec lui. Impossible d’échapper à l’énigme de l’altérité dès lors que l’on se préoccupe d’une authentique rencontre de l’autre.

  3. jcqsmich dit :

    Bonjour et merci,
    En lisant ce sujet, je ne peux m’empêcher de penser à la négation de l’autre. Ou sur ce qui fait que l’homme perd son humanité Sur ce basculement entre un être doué de conscience et cette mécanique qu’il peut devenir et qui le rapproche de l’objet dont il est fait allusion dans le sujet. Si autrui est un objet, je risque de le devenir aussi.
    A ce stade, on ne peut plus parler de rapports humains, de morale ou d’éthique. Autrui est une mécanique. On est bien loin de la notion d’altérité, évidemment.

  4. Pierre dit :

    Chère Simone,
    Après avoir lu les articles relatifs au thème d’autrui, je suis une nouvelle fois amené à saluer la clarté de vos explications et la poésie de votre style. Je dois avouer que vos articles sont pour moi une richesse immense relativement à la préparation de l’épreuve de culture générale que je devrai affronter en juin prochain. Les références puisées au fil des lectures de vos publications me sont d’une aide précieuse lors de mes galops d’essai de culture gé.
    Au plaisir de vous lire,
    Pierre

  5. Simone MANON dit :

    Heureuse Pierre de pouvoir vous être utile.
    Bien à vous.

  6. jocelyne aka dit :

    merci beaucoup de nous aider en philosophie

  7. […] Cours de philosophie» Présentation du chapitre III. Autrui. – PhiloLog  […]

  8. SAMNE Emile dit :

    Madame, j’ai eu toujours du plaisir à lire vos réflexions. Seulement, je suis étudiant et je voudrais vous citer dans mes travaux de recherche mais je n’y arrive pas. Comment parvenir à vos ouvrages, moi qui suis en Côte d’Ivoire en train de rédiger mon mémoire en Morale.. Je vous serai reconnaissant de pouvoir y avoir accès.

  9. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Ce blog est libre d’accès et ouvert à tous. Je ne vois donc pas quel est votre problème.
    Bien à vous.

  10. franck dit :

    Bonjour Madame,
    Tout d’abord, comme les autres je felicite le travail que vous avez initie pour le benefice de tous. En fait Madame j’ai une question pour vous et pour l’ensemble des bloggeurs. Sachant que la philosophie est principalement concentree sur les efforts de la raison, en quoi peut elle etre utile dans un monde ou la raison a ete corrompue par le peche?
    cordialement
    Franck Loynel

  11. Simone MANON dit :

    Bonjour
    La notion de péché ne prend sens que dans une perspective religieuse.
    En termes laïcs, on dira que notre raison porte la marque de notre finitude. Elle a des limites dans sa capacité d’atteindre la vérité, elle peut être aveuglée par notre part sensible etc. Reste que seul son exercice scrupuleux permet aux hommes de s’arracher aux facilités de l’opinion pour construire les savoirs sur le plan théorique. Et sur le plan pratique (moral), elle seule peut fonder un rapport de l’homme avec l’homme sur des exigences communes.
    Malgré sa faiblesse, la raison est notre faculté commune rendant possible un monde humain dans la mesure où son bon usage nous prémunit contre la bêtise et la bassesse.
    Bien à vous.

  12. Blandine Amstadt dit :

    Bonsoir,
    Je tiens tout d’abord à vous remercier d’avoir répondu à ma question sur ce que j’ai appelé le devoir « de longue haleine ». Je n’avais pas pensé à un conflit des devoirs!
    Je me demandais par ailleurs si vous aviez écrit un article sur sur Autrui et Vérité, je veux dire sur le besoin que nous avons des autres pour penser. Merci encore. Bien cordialement.

  13. GOUDJO Gladis dit :

    Bonsoir!
    Je travaille sur la question de la responsabilité chez Sartre dans le cadre d’un mémoire de maîtrse et j’aimerais savoir si je peux trouver un article sur autrui et la responsablité. Si par ailleurs, vous avez des directives ou des conseils à me prodiguer, je vous en serai vraiment gré.
    Merci d’avance!

  14. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Sur ce blog; vous trouverez une analyse de Levinas.https://www.philolog.fr/levinas-le-fondement-trans-affectif-du-rapport-moral-lethique-de-la-responsabilite/
    Mais je n’ai pas traité spécifiquement la question.
    Votre directeur de mémoire sera plus habilité que moi pour répondre à vos questions.
    Bien à vous.

  15. Yowane Gilchris dit :

    Mes salutations à tous!
    Chère Madame,
    Je suis élève en classe de Tle A1 et la philosophie est non seulement une des matières de base de cette série mais un cours que j’aime pour le meilleur et pour le pire; je visite depuis peu votre blog et sincèrement je vous félicite, du coup, je voudrai savoir pourquoi « Autrui » qualifie-t-il seulement la conscience? Ou alors même l’inconscient peut être aussi un  » autrui  » du point de vue de la raison?

  16. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Votre dernière phrase n’a aucun sens. Autrui, c’est l’autre, un moi qui n’est pas moi. C’est donc un être qui, à la différence de la chose purement matérielle, a une dimension psychique, une intériorité. La conscience et l’inconscient en sont des dimensions.
    Cf. https://www.philolog.fr/quest-ce-que-je-sous-entends-lorsque-je-parle-dautrui-comme-de-mon-semblable/
    Bien à vous.

  17. Yowane Gilchris dit :

    Mille merci pour le lien, mais aussi pour cet éclaircissement.

  18. abalidjo dit :

    Chère madame,
    Juste pour vous témoigner mes reconnaissances. Votre effort contribue énormément notre épanouissement.
    cordialement votre

  19. Hal dit :

    Bonjour! je rencontre souvent l’expression « il faut élucider les conditions de possibilité de » et je comprends ce que cela veut dire la plupart du temps mais est-ce un travail à faire systématiquement en philosophie, je ne comprends pas vraiment quand cela s’impose ou pas … Je vous remercie beaucoup!!

  20. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Comment rendre intelligible quoi que ce soit sans interroger ses conditions de possibilité? Cette interrogation est consubstantielle au souci de comprendre.
    Par exemple, tant que j’ignore les conditions de possibilité logiques ou épistémologiques du vrai, je ne peux pas discriminer le vrai du faux; tant que j’ignore les conditions de possibilité physiques d’un phénomène, je ne peux pas l’expliquer scientifiquement, tant que j’ignore les conditions de possibilité intellectuelles et morales de la réflexion philosophique, il m’est bien difficile d’essayer de les mettre en œuvre, etc.
    On ne peut donc jamais se dispenser de se demander quelles sont les conditions de possibilité d’un objet de réflexion.
    Bien à vous.

  21. Hal dit :

    D’accord, je comprends mieux! Merci!

  22. Gabrielle dit :

    Bonjour Madame
    Je viens de parcourir vos échanges ci-dessus. Merci mille fois de rappeler à cette étudiante les obligations de son directeur de mémoire. La plupart du temps, après un court entretien, nous nous retrouvons seuls face à nous-mêmes et recevons les bonnes et mauvaises critiques .. le jour de la soutenance. Il me semble pourtant que les professeurs d’université sont rémunérés pour lire et relire les travaux de leurs étudiants. J’ai certes réussi mon Master II en phénoménologie mais j’ai gardé de cette difficile expérience un goût amer et tenace.

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