" Il fut jadis un temps où les dieux existaient, mais non les espèces mortelles. Quand le temps que le destin avait assigné à leur création fut venu, les dieux les façonnèrent dans les entrailles de la terre d'un mélange de terre et de feu et des éléments qui s'allient au feu et à la terre.
Quand le moment de les amener à la lumière approcha, ils chargèrent Prométhée et Epiméthée de les pourvoir et d'attribuer à chacun des qualités appropriées. Mais Epiméthée demanda à Prométhée de lui laisser faire seul le partage. « Quand je l'aurai fini, dit-il, tu viendras l'examiner ». Sa demande accordée il fit le partage, et, en le faisant, il attribua aux uns la force sans la vitesse, aux autres la vitesse sans la force ; il donna des armes à ceux-ci, les refusa à ceux-là, mais il imagina pour eux d'autres moyens de conservation ; car à ceux d'entre eux qu'il logeait dans un corps de petite taille, il donna des ailes pour fuir ou un refuge souterrain ; pour ceux qui avaient l'avantage d'une grande taille, leur grandeur suffit à les conserver, et il appliqua ce procédé de compensation à tous les animaux. Ces mesures de précaution étaient destinées à prévenir la disparition des races. Mais quand il leur eut fourni les moyens d'échapper à une destruction mutuelle, il voulut les aider à supporter les saisons de Zeus ; il imagina pour cela de les revêtir de poils épais et de peaux serrées, suffisantes pour les garantir du froid, capables aussi de les protéger contre la chaleur et destinées enfin à servir, pour le temps du sommeil, de couvertures naturelles, propres à chacun d'eux ; il leur donna en outre comme chaussures, soit des sabots de cornes, soit des peaux calleuses et dépourvues de sang, ensuite il leur fournit des aliments variés suivant les espèces, aux uns l'herbe du sol, aux autres les fruits des arbres, aux autres des racines ; à quelques uns mêmes il donna d'autres animaux à manger ; mais il limita leur fécondité et multiplia celle de leur victime pour assurer le salut de la race.
Cependant Epiméthée, qui n'était pas très réfléchi avait sans y prendre garde dépensé pour les animaux toutes les facultés dont il disposait et il lui restait la race humaine à pourvoir, et il ne savait que faire. Dans cet embarras, Prométhée vient pour examiner le partage ; il voit les animaux bien pourvus, mais l'homme nu, sans chaussures, ni couvertures ni armes, et le jour fixé approchait où il fallait l'amener du sein de la terre à la lumière. Alors Prométhée, ne sachant qu'imaginer pour donner à l'homme le moyen de se conserver, vole à Héphaïstos et à Athéna la connaissance des arts avec le feu ; car, sans le feu, la connaissance des arts était impossible et inutile ; et il en fait présent à l'homme. L'homme eut ainsi la science propre à conserver sa vie ; mais il n'avait pas la science politique ; celle-ci se trouvait chez Zeus et Prométhée n'avait plus le temps de pénétrer dans l'acropole que Zeus habite et où veillent d'ailleurs des gardes redoutables. Il se glisse donc furtivement dans l'atelier commun où Athéna et Héphaïstos cultivaient leur amour des arts, il y dérobe au dieu son art de manier le feu et à la déesse l'art qui lui est propre, et il en fait présent à l'homme, et c'est ainsi que l'homme peut se procurer des ressources pour vivre. Dans la suite, Prométhée fut, dit-on, puni du larcin qu'il avait commis par la faute d'Epiméthée.
Quand l'homme fut en possession de son lot divin, d'abord à cause de son affinité avec les dieux, il crut à leur existence, privilège qu'il a seul de tous les animaux, et il se mit à leur dresser des autels et des statues ; ensuite il eut bientôt fait, grâce à la science qu'il avait d'articuler sa voix et de former les noms des choses, d'inventer les maisons, les habits, les chaussures, les lits, et de tirer les aliments du sol. Avec ces ressources, les hommes, à l'origine, vivaient isolés, et les villes n'existaient pas ; aussi périssaient-ils sous les coups des bêtes fauves toujours plus fortes qu'eux ; les arts mécaniques suffisaient à les faire vivre ; mais ils étaient d'un secours insuffisant dans la guerre contre les bêtes ; car ils ne possédaient pas encore la science politique dont l'art militaire fait parti. En conséquence ils cherchaient à se rassembler et à se mettre en sûreté en fondant des villes ; mais quand ils s'étaient rassemblés, ils se faisaient du mal les uns aux autres, parce que la science politique leur manquait, en sorte qu'ils se séparaient de nouveau et périssaient.
Alors Zeus, craignant que notre race ne fut anéantie, envoya Hermès porter aux hommes la pudeur et la justice pour servir de règles aux cités et unir les hommes par les liens de l'amitié. Hermès alors demanda à Zeus de quelle manière il devait donner aux hommes la justice et la pudeur. « Dois-je les partager comme on a partagé les arts ? Or les arts ont été partagés de manière qu'un seul homme, expert en l'art médical, suffît pour un grand nombre de profanes, et les autres artisans de même. Dois-je répartir ainsi la justice et la pudeur parmi les hommes ou les partager entre tous » - «Entre tous répondit Zeus ; que tous y aient part, car les villes ne sauraient exister, si ces vertus étaient comme les arts, le partage exclusif de quelques uns ; établis en outre en mon nom cette loi que tout homme incapable de pudeur et de justice sera exterminé comme un fléau de la société ».
Voilà comment, Socrate, et voilà pourquoi et les Athéniens et les autres, quand il s'agit d'architecture ou de tout autre art professionnel, pensent qu'il n'appartient qu'à un petit nombre de donner des conseils, et si quelque autre, en dehors de ce petit nombre se mêle de donner un avis, ils ne le tolèrent pas, comme tu dis, et ils ont raison selon moi. Mais quand on délibère sur la politique où tout repose sur la justice et la tempérance, ils ont raison d'admettre tout le monde, parce qu'il faut que tout le monde ait part à la vertu civile ; autrement il n'y a pas de cité".
PLATON. Protagoras.320.321c. Traduction d'Emile Chambry.
Pour un commentaire plus développé voir: le mythe de Prométhée, commentaire détaillé.
Idées générales :
La première partie révèle que l'homme est une espèce naturelle au même titre que les plantes et les animaux. Tous se distinguent des dieux en ce qu'ils sont mortels. Ils naissent, croissent et meurent. Leur existence se déploie dans le temps à la différence des dieux qui sont immortels.
Et pourtant l'espèce humaine se distingue des autres en ce qu'elle est victime de l'imprévoyance d'Epiméthée. Le répartiteur des dons la constitue négativement comme celle qui manque des attributs propres à assurer naturellement sa conservation. L'homme est un animal démuni, condamné à disparaître si on devait en rester là.
De fait il est dépourvu de l'équipement naturel permettant aux autres espèces de s'adapter à la nature. Il n'est pas doté d'outils et d'un instinct c'est-à-dire d'un savoir-faire inné, caractéristiques plaçant la condition animale sous le signe de la perfection et l'inscrivant dans la pure naturalité.
L'intervention de Prométhée et d'Hermès met en scène la différence spécifiquement humaine. Pour réparer l'étourderie de son frère (Epiméthée signifie étymologiquement : celui qui pense après coup. L'imprévoyant) le titan Prométhée (celui qui pense avant) va voler à Héphaïstos et à Athéna le feu.
Le feu est l'outil universel, en particulier l'outil à faire des outils. C'est donc l'intelligence.
Mais dans ce premier acte de la genèse de l'humanité, l'intelligence est l'intelligence technicienne ou la raison instrumentale. Prométhée n'a pas eu le temps, ni le pouvoir de pénétrer dans l'acropole de Zeus pour dérober le génie politique et moral. Il faudra une seconde intervention divine, celle d'Hermès, le messager de Zeus, pour donner aux hommes le sens de la pudeur et de la justice sans lequel aucune cité ne peut s'instituer.
Le mythe disjoint deux aspects de la raison humaine, deux génies, littéralement deux parts divines : la dimension technique et la dimension morale. J'interrogerai le sens et l'enjeu de cette distinction dans le cours sur la technique.
Prométhée et Hermès donnent aux hommes des capacités qui sont d'abord des privilèges divins. Par là le mythe signifie que l'homme revêt une dimension de supériorité propre à lui conférer un statut d'exception dans la création. Il constitue comme tel un des fondements de l'humanisme occidental.
« L'humanisme fonde l'homme en l'isolant dans la nature et en l'autonomisant en droit ; l'homme est autosuffisant et puise sa légitimité et son fondement dans la raison : homo-sapiens est peut-être issu de la nature mais par sa Sapience il échappe à la nature » Edgar Morin.
L'homme ainsi doté est alors décrit comme un producteur de culture. Il va être agriculteur, tisserand, forgeron, technicien en un mot. Mais aussi, inventeur de religions, de langues, d'arts, d'organisations sociales. Tous les aspects du fait social sont nommés.
Le mythe anticipe sur les découvertes paléontologiques car ces dernières établissent que partout où il y a homme, il y a langage, technique, art, religions, institutions etc.
Sans doute la paléontologie contemporaine ne rapporte-t-elle pas la spécificité humaine à un vol et à un don divins. Elle voit dans le développent du système nerveux et de l'intelligence symbolique l'aboutissement d'une ligne évolutive zoologique.
Le départ de l'existence humaine, explique avec humour Leroi-Gourhan, « n'a pas été pris par le cerveau mais par le pied ».
La station verticale de l'archanthrope va en effet libérer conjointement les mains et le cerveau. Cela étant, cette évolution marque une rupture. La continuité entre l'homme et les autres êtres vivants est rompue. Les modalités d'existence d'homo-sapiens portent la marque de l'ordre anthropologique. L'animal producteur de culture n'est pas un simple animal.
Comme dans le mythe, l'anthropologue souligne l'infériorité première de l'espèce humaine. L'homme est dépourvu d'instinct, les organes de son corps ne sont pas spécialisés anatomiquement. « Ni ses dents, ni ses mains, ni son pied, ni finalement son cerveau n'ont atteint le haut degré de perfection de la dent du mammouth, de la main et du pied du cheval, du cerveau de certains oiseaux, de sorte qu'il est resté capable d'à peu près toutes les actions possibles, qu'il peut manger pratiquement n'importe quoi, courir, grimper, utiliser l'organe invraisemblablement archaïque qu'est dans son squelette la main, pour des opérations dirigées par un cerveau surspécialisé dans la généralisation » Leroi-Gourhan.
Comme dans le mythe encore, le discours scientifique est sensible au renversement dialectique. Cette déficience naturelle se transforme en avantage considérable. Les progrès historiques d'homo-faber procèdent de cette indétermination originaire. Il va utiliser son propre corps comme un outil, inventer des outils, prolonger et extérioriser les pouvoirs de son corps, donnant naissance à un monde artificiel dans lequel la dimension institutionnelle est essentielle. Ses dispositions naturelles se développent au sein d'un milieu culturel qui accumule et transmet le capital des inventions humaines qu'il s'agisse des savoir-faire ou des systèmes symboliques.
La société, remarque Leroi-Gourhan, joue pour chaque homme le rôle de l'espèce pour l'animal.
Cf. Leroi-Gourhan : Milieu et technique.1945
Le geste et la parole. 1965
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intéressant
MerCi.
merci d’avoir mis en ligne le Mythe de Prométhée .
je suis conteuse et je m’y suis référée pour raconter bientôt .Amitié M
Imaginaire et mythes
L imaginaire a produit les mythes Jacques Nimier reléve celui qui ne sait le reconnaitre
est manipuler par lui ?
La notion de bouc émissaire est bien vivante ,elle produit un DEDOUBLEMENT certains le fond porter par la société en réponse , ou absence de ?
L maginaire suit l age de la personne évolue un file d Ariane , simplement Oedipe serait
le premier age Prométhée de deuxième age , l Olympe le troisième avec la montée des
marches ,la fin d une dualité ,traduit par certain comme étant le processuse
d individualisation ,et donc inscrit dans et part le VECU , la maturité ,
La philosophie prend naissance au deuxième age ,elle donne une diversité , sa richesse
elle n a donc pas fini le parcours ,—-
Le Feu est le porteur de la sexualité , un véhicule par lui meme,un moteur de l imaginaire
faire un amalgame avec l intelligence me semble un manque de discernement ,elle ou il
Ils sont intelligibles en cela compréhensif —–ils seraient donc utilisé par l intelligence
Bonne continuation —
merci grâce a vous je vais avoir une bonne note en Histoire
passionnant…mythe fondateur qu’il faudrait rappeler avant toute activité d’apprentissage et surtout dans toutes les instances décisionnelles, politiques, religieuses, économiques…comment tirer la raison humaine vers sa dimension morale? Notre petit monde artificiel peut-il nous le permettre? sinon ce serait un mauvais tour du divin!
Bonne question, réponse plus incertaine. Ce projet est celui de la paidéia grecque, de la philosophie ou de la culture de l’âme romaine. Ce fut aussi celui des Lumières avec le souci d’instituer une école ordonnée à une exigence d’excellence intellectuelle et morale. Il semble bien que ce projet ait cessé d’être vivant. Ce qui importe au monde auquel nous appartenons c’est la réussite (sportive, économique, affective, intellectuelle etc.) sans trop se préoccuper de la nature des moyens. Comme nous l’avons entendu répéter complaisamment par des professionnels du sport dans l’affaire Thierry Henry, l’important c’est de gagner même en trichant. Heureusement l’opinion publique ne l’a pas entendu de cette oreille. Preuve que l’exigence morale n’est pas morte. Mais comme toute noble exigence, on ne peut pas l’honorer sans quelques sacrifices et c’est cela qui est difficile. Kant considérait qu’il y a un mal radical dans la nature humaine et il le décrivait comme tendance à sacrifier la finalité de l’être de raison (la moralité) à la finalité de l’être sensible (le bonheur).
je dois faire un exposé sur épiméthée en latin et je vais me référer en grande partie a ce site ( j’en ai regardé plusieurs ) car il est très bien raconté et je comprend a peu pres tout contrairement a d’autres sites !
bravo pour ce site web et bonne continuation !
Certains grecs également ne se souciaient guère des moyens.
Voir le descrition de Sparte et des Spartiates par Plutarque :
« A l’âge de douze ans, (…) ils dormaient ensemble par troupes et par section, sur des paillasses qu’ils préparaient eux-mêmes en cassant avec leurs mains, sans aucun outil, les extrémités des roseaux qui croissaient le long de l’Eurotas (…).
On ordonne aux plus forts d’apporter du bois, aux plus petits des légumes; et ce qu’ils apportent, ils l’ont dérobé. Celui qu’on surprend est puni du fouet et forcé de jeûner.
(…) On dit qu l’un d’eux, ayant dérobé un petit renard qu’il cachait sous son manteau, se laissa déchirer le ventre par les ongles et les dents du renard afin de dissimuler son larcin et tint bon jusqu’à la mort. »
Ce n’est pas le vol qui est puni, mais le fait d’être pris…
Une civilisation ne se définit pas par ce que les hommes font car toujours et partout ils ont avant tout le souci de satisfaire leurs désirs, elle se définit par ce que les autorités du « temple » proclament qu’ils doivent faire. Le changement s’observe au niveau des gardiens des promesses civilisatrices (professeurs, entraîneurs, magistrats etc.) La démagogie est plus d’actualité que la pédagogie.
Quant à la civilisation lacédémonienne, elle fait en effet, du massacre des Ilotes ou de la dissimulation du vol une vertu. C’est pourquoi elle a été sévèrement jugée.
Bravo pour vottre site moi je fait un exposé sur Prométhée et je trouve beaucoup de mes information sur ce site bravo!!!! et Merci pour ce site
quelle est la morale merci ??
A vous de la trouver. Vous avez un commentaire détaillé pour vous aider.
Comment Protagoras rend-il compte de la nature et de la condition de l’Homme dans le mythe de Prométhée et d’Epiméthée ?
Il vous suffit pour répondre à cette question de prendre la peine d’étudier le commentaire détaillé.
Bonjour
Je suis en première L et je fais un dossier sur l’évolution de la relation entre l’homme et laa nature depuis l’antiquité. J’ai trouvé ce mythe très interessant et il m’a bien servi pour le dossier . Merci !
Si vous connaissez des textes, mythes , tableaux qui traduisent une vision de la relation homme-nature, je suis intéressée !
Merci .
Vous avez sans doute pensé, car ce sont des incontournables, au mythe des races chez Hésiode (les Travaux et les Jours), à la Genèse, mythe de l’Eden et de la chute dans la Bible, au Déluge, au vol d’Icare, à l’Atlantide.
Puis pour la modernité occidentale à Faust et à Frankenstein.
pourais-je avoir un petit resumé de ce mythe ?
Si vous n’êtes pas capable de lire le petit texte de Platon proposé dans cet article, il faut renoncer tout de suite à la prétention de faire des études.
Bonjour,
C’est en cherchant les textes des récits fondateurs qui abordent la question de l’origine que je me suis heureusement retrouvée sur votre blog. Je voudrais, si vous le souhaitez, que vous m’apportiez un éclaircissement : dire ici, avec le mythe de Prométhée, que l’homme est un être de culture, est-ce dire qu’il transmet socialement ce qu’il a lui-même inventé pour survivre ? La question nature / culture est-elle celle de l’innée et de l’acquis ? Je me perds dans toutes les acceptions du mot culture…
Merci de m’avoir lue.
Oui, la question de la nature et de la culture renvoie à celle de l’inné et de l’acquis.
Vous avez un chapitre sur ce thème sur ce blog qui vous permettra de clarifier les diverses acceptions des termes. Il suffit de vous y reporter.
Bon courage.
Bonsoir, pouvez vous m’aider je suis en Terminale STG et j’ai actuellement un devoirs en philosophie, malheureusement une question me gène pouvez vous m’éclairer s’il vous plaie ?
Voici la Question : Quelles sont les deux vertus politiques que Zeus veut donner au hommes ? Proposez pour chacune d’elles une définition. Ma « réponse » est la suivante : Les deux vertus politique que Zeus veut donner aux hommes sont la Justice et ?
La je suis bloqué. Merci
Vous disposez, Laura, d’ un commentaire détaillé de ce mythe. Il vous suffit de suivre les explications pour avoir la réponse précise à votre question. Il suffit d’ailleurs de savoir lire le texte puisque les deux vertus politiques données par Zeus sont clairement énoncées.
Vous avez même dans les commentaires qui suivent le commentaire détaillé un développement portant sur votre question.
Reportez-vous à cet article, travaillez-le et les choses s’éclaireront.
Bon travail.
Il n’y a aucune informations sur le mythe de prométhée!
Sans doute vous faut-il, de toute urgence, commencer par apprendre à lire!
Bonsoir,
Vous le savez peut-être déjà, le thème de l’année pour les Prepa EC est « la société » ;
Aussi, j’essaie de répertorier la majeure partie des textes que je considère comme « fondateurs » et celui-ci en fait-à mon avis- partie.
J’ai réussi à glaner plusieurs informations sur l’aspect « sociétal » de ce mythe à savoir que le sens politique, quoiqu’inné, « donné », doit être guidé et enrichi par une éducation appropriée. Si donc le sens collectif est la chose du monde la mieux partagée, on ne saurait se satisfaire simplement de l’avoir, il faut apprendre à l’appliquer bien. En bref que la politique s’apprend au même titre que les mathématiques.
Alors voilà, je me demandais ce que vous aviez à rajouter(si tel est le cas!)à ce propos qui ne serait pas déjà écrit dans votre article 🙂 .
Bonjour
Il y aurait beaucoup de développements à faire, en particulier pour montrer en quel sens la politique ne s’apprend pas au même titre que les mathématiques, comme vous l’affirmez inconsidérément. Mais cela ne fait pas partie de mes projets.
Bon travail.
j’ai beaucoup apprécié votre excellent commentaire. J’ai passé l’âge, hélas, des bancs d’amphi
mais en tant que chrétien je m’intéresse à l’anthropologie religieuse. Ce qui suppose de brasser pas mal de données.
La manière dont vous exposez la chose est limpide et me simplifie beaucoup la vie.
Je vous en remercie.
J.B.
Merci pour ce sympathique message.
Bien à vous.
J’ai enseigné la littérature à l’Université du Québec pendant 28 ans. Je viens de publier un livre intitulé LES FILS DU FEU, à la Fondation Fleur de Lys, Lévis (Québec). J’y étudie le mythe de Prométhée et la quête du feu dans des oeuvres aussi variées que celles d’Eschyle, de Milton, de Goethe, de Blake, de Byron, de Shelley, d’Hoffmann, de Nerval, d’Hugo et de Baudelaire.
Auriez-vous l’amabilité de le signaler sur votre site?
Avec mes remerciements
bonsoir j ecris depuis le cameroun je crois que protagoras m a ete d un grand apport j en remercie son auteur
Bonjour à tous,
J’aimerais de l’aide pour développer cela : « comment le mythe de prométhée permet-il de mieux comprendre le monde contenporain ?
Merci par avance.
Bonjour
Vous avez tout ce qu’il vous faut dans le commentaire détaillé pour élucider votre question. Il suffit de vous en donner la peine.
Bon travail.
Je tiens à vous remercier pour la totalité de votre travail sur ce blog, qui complète à merveille mon cours philosophie.
bonjour ,
je recherche un texte grec ou latin qui raconterais de le mythe de Prométhée autre que Platon seriez vous m’aider ? 🙂
Bonjour
Voyez Hésiode dans « la Théodicée » et dans « les Travaux et les Jours ».
Bien à vous.
En lisant ce commentaire détaillé, m’est venu à l’esprit ce proverbe « science sans conscience, n’est que ruine de l’âme ». suis-je éloigné du sujet de part cette réflexion ?
Bonjour
Oui, la formule de Rabelais est pertinente ici.
PS: Quand on s’adresse à quelqu’un, on ne se dispense pas de quelques élémentaires formules de politesse. Cela aussi fait partie des exigences de la conscience.
Bien à vous.
Pourquoi les hommes offrent les os et les viscères aux dieux et mangent la viande ?? Svp aider moi j’ai besoin d’une réponse c’est très important pour moi de savoir sa car je dois faire un exposé sur le mythe de prométhée et je dois répondre à cette question
Bonjour
C’est Prométhée qui préside à la répartition des parts du sacrifice.
Demandez-vous quel est l’enjeu de cette répartition.
Quelle est la symbolique des os? Quelle est celle de la viande?
Quelle fonction Prométhée remplit-il pour l’humanité?
Pour vous aider, lisez la partie consacrée à Prométhée dans le livre de Jean-Pierre Vernant: l’Univers, les Dieux, les Hommes. (seuil, 1999).
Bon travail.
[…] » Le mythe de Prométhée […]
Très bonne maîtrise de la pensée platonicienne de la part de l’auteur. Cependant mes préoccupations sont les suivantes:
1- Quel peut être le sens moral que nous véhicule l’agir prométhéen aujourd’hui?
2- Avec « la théorie de la déconstruction » préconisant l’artificialité du monde postmoderne, n’y a t-il pas lieu de sophialiser la portée originelle de cet agir prométhéen pour parler des dérives du feu ( de la science ) dans l’épanouissement intégral de l’homme intégral?
Bonjour
Lorsqu’on s’adresse à quelqu’un on respecte quelques règles élémentaires de politesse.
Pour ce qui est de votre question, je ne vois pas en quoi le sens moral varierait d’une époque à une autre. L’alternative, quelle que soit la pratique, est toujours la même: liberté ou servitude; dignité ou indignité; bonheur ou malheur etc.
Le commentaire détaillé précise tous ces points.
« Sophialiser » est un barbarisme. Je ne comprends donc pas clairement le sens de votre propos.
Bien à vous.
Bonjour,
J’ai beau lire ce superbe exposé mais je n’ai toujours pas ma réponse :
que peut être l’homme prométhéen ?
merci,
Cordialement,
Alain L.
Bonjour
Il me semble que si vous aviez lu le commentaire détaillé, vous seriez fixé sur ce point.
Prométhée est un titan et les puissances titaniques sont ambivalentes. Elles peuvent être maléfiques, ce qui est le cas dès lors qu’une force, une volonté de puissance s’exerce de manière aveugle et affranchie du souci moral.
Le mythe distingue clairement le génie moral et le génie technique. Ce dernier a besoin d’être éclairé, c’est-à-dire maintenu dans des limites au-delà desquelles il devient dangereux.
L’homme prométhéen c’est l’homme capable de conquérir par son intelligence une puissance extraordinaire sur la nature (= la technique), c’est l’homme ne reconnaissant aucune limitation de sa volonté transformatrice de la nature ou de la société (= la destruction des écosystèmes, le fascisme, le communisme).
C’est un héros dans le sens où l’on ne peut pas faire l’apologie de la faiblesse, mais c’est un héros ayant besoin d’Héraclès (la force morale) pour être libéré de la malédiction du Caucase, (aujourd’hui, la pollution, la modification des équilibres naturels, la tentation bionique, l’hypertrophie de la volonté de puissance au détriment de tout sens moral, l’ivresse de la puissance pour la puissance, etc.)
Bien à vous.
Les arts et le feu subtilisés aux dieux par Prométhée et offerts en cadeau à l’être humain pour réparer l’injustice qui le frappe mettent-ils fin à la vulnérabilité de ce dernier ?
Bonjour
Je ne prends la peine de répondre qu’aux internautes témoignant de la plus élémentaire des politesses.
Il faut vous dépêcher d’en apprendre les règles.
Bon travail.
Bonjour,
Je suis une élève de 17 ans en humanités classiques latin/grec et je dois réaliser une interprétation de ce mythe dans le cadre de mon examen de juin. Mais sachant que je n’ai que 2 heures pour réaliser un travail suffisamment approfondi, je me dois de synthétiser les pistes de réflexion. Pensez-vous qu’en dégager le sens social et politique ne mépriserait pas trop l’oeuvre si riche de sens qu’est celle de Platon ? Et une actualisation basée sur qui sont les Prométhée et/ou Épiméthée d’aujourd’hui vous semble-t-elle pertinente ?
Sachez que j’admire sincèrement votre passion pour la philosophie,
Cordialement,
Charlotte Weissenborn
Bonjour
Il m’est difficile de vous répondre dans la mesure où j’ignore quels sont les enjeux de l’exercice qu’on vous demande ainsi que la substance de ce que sera votre propos.
L’essentiel est d’abord de bien comprendre les significations de ce mythe et d’éviter toute interprétation fantaisiste.
Bien à vous.
Bonjour‚ cela fait depuis longtemps que je cherche et je ne trouve jamais qui est l’auteur de ce mythe‚ j’aurais besoin de cette information pour mon histoire des arts!
Merci si j’ai la réponse le plus rapidement possible.