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On appelle art, au sens restreint, « toute production de la beauté par les oeuvres d’un être conscient » (Vocabulaire de la philosophie. Lalande).
Originairement voué au culte du divin, l’art s’est coupé de sa racine religieuse. Aussi le musée ou d’autres espaces profanes se sont-ils substitués au temple pour accueillir les oeuvres d’art. Celles-ci s’offrent à une expérience esthétique, expérience de jouissance, indistinctement sensible et spirituelle.
Sensible parce que l’oeuvre a une matérialité affectant de manière heureuse la sensibilité; spirituelle car la satisfaction éprouvée n’est pas celle d’un désir, le beau n’est pas l’agréable; ni d’un besoin, le beau n’est pas l’utile.
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D’où la spécificité du plaisir esthétique et du jugement qu’il fonde.
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L’oeuvre s’impose dans sa présence glorieuse qui n’est ni consommable, ni utilisable. Elle subsiste dans sa liberté et fait exister le sujet qui la rencontre comme une liberté s’émerveillant de la contempler.
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PB:
- Qu’est-ce qui distingue les Beaux-Arts des Arts et Métiers?
- Faut-il définir les Beaux-Arts comme les arts du génie?
- Qu’est-ce que le jugement de goût?
- L’art est-il un langage?
- L’art est-il inutile?
- Une oeuvre d’art peut-elle être immorale?
- Pourquoi des artistes?
- Que faut-il entendre par beauté adhérente et beauté libre?
- L’art n’est-il qu’apparence et illusion?
- Beauté naturelle et beauté artistique.
- Art et nature.