Flux pour
Articles
Commentaires

Rembrandt. 1606.1669. Le philosophe en méditation. 1632. 

 
Qu'est-ce que la philosophie?

   Je n'ai jamais rien trouvé de mieux pour rendre intelligible le sens de l'aventure philosophique que de méditer le célèbre texte platonicien : l'allégorie de la caverne (Extrait de La République.) Il nous permet de comprendre ce que penser veut dire et pourquoi il est urgent d'initier l'effort de penser.

  Pourquoi commencer par là? Parce que dans ma propre expérience, la rencontre avec ce texte a été déterminante. Platon m'a ouvert les yeux sur la profondeur de l'aliénation de l'esprit avant l'éveil philosophique. Mon vœu le plus cher, lorsque patiemment je déchiffre les images en cours, est de permettre à d'autres d'avoir cette révélation.

   Car il s'agit d'affronter les questions suivantes:

  • Qu'est-ce que penser? En quoi penser n'est-ce pas opiner?
  • Qu'est-ce qui distingue la rhétorique philosophique de la rhétorique sophistique?
  • Aristote définit la philosophie comme une activité libérale. Que faut-il entendre par là?
  • Qu'est-ce qui distingue la philosophie de la mythologie?
  • Qu'est-ce qui la distingue de la science au sens moderne?
  • Etymologiquement philosophie signifie amour de la sagesse. Comment s'articule dans l'idée de sagesse la dimension théorique et la dimension pratique de la philosophie?
  • Est-il possible d'accomplir parfaitement le projet philosophique ou bien la conception platonicienne de la dialectique est-elle aporétique et la quête philosophique vouée à un échec existentiel?
  • Qu'est-ce qui fait la valeur de la philosophie?
  • Quels sont ses enjeux? N'est-ce pas fondamentalement la conquête de la liberté?
  • La tradition philosophique occidentale fait de Socrate "le Père de la philosophie". Qui était Socrate?
 

 

 

BIBLIOGRAPHIE:

 

IDEE DE PHILOSOPHIE:

 

Platon: Gorgias- Protagoras- La République- Théétète-

 

Descartes : Le discours de la méthode- Méditations métaphysiques- Les Principes de la philosophie.

 

Kant: Qu'est-ce que les lumières ? Critique de la Raison pure.

 

Alain: Eléments de philosophie.

 

Châtelet: Une histoire de la raison.

 

Vernant : Mythe et pensée chez les Grecs.

 

Merleau-Ponty: Eloge de la philosophie.

 

Hadot : Qu'est-ce que la philosophie antique ? La citadelle intérieure.

 

Hersch: L'étonnement philosophique.

 

Vialatoux : L'intention philosophique.

 

Jaspers: Introduction à la philosophie.

 

Alquié : Signification de la philosophie.

 

De Romilly : Les grands sophistes dans l'Athènes de Périclès.

 

Foucault: Le courage de la vérité.

 

Deleuze. Guattari : Qu'est-ce que la philosophie ?

 

 

MYTHOLOGIE :

 

  Grimal : La mythologie grecque.

 

Hamilton: La mythologie.

 

Détienne : L'invention de la mythologie.

 

Vernant : L'Univers, les Dieux, les Hommes.

 

Lecourt : Prométhée, Faust, Frankenstein.

 

Shelley: Frankenstein.      

Partager :

Pin It! Share on LinkedIn

239 Réponses à “Présentation du Chapitre I. La philosophie.”

  1. Gladys dit :

    Bonsoir Madame
    Une idée me vient après des années passées à vous lire… Pourquoi ne pas ajouter à ce blog des entretiens enregistrés? A France Culture, Adele Van reeth a fait main basse sur la philosophie. Il est impossible d’y échapper. Or quand on ne l’apprécie pas …
    En tant que professeur vous avez la méthode, la culture, l’aisance requises, la plus grande difficulté serait d’approcher des professeurs, qu’ils acceptent de vous rencontrer, mais après ce serait facile, il suffirait d’un peu de technique et de quelques bons gâteaux à offrir.
    Allez, promettez-nous de vous lancer!
    G.

  2. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Votre proposition est sympathique mais ne fait pas partie de mes projets.
    Il me semble que moins on est médiatisé, mieux on se porte. Vous n’avez aucune idée de la bêtise et de la bassesse de certains messages que je reçois. Seule l’expérience m’a permis d’en prendre la mesure.
    Récemment un professeur de philosophie a voulu me mettre en garde contre le malentendu qui existerait entre les élèves et moi. Ils ne seraient pas capables de comprendre mes cours et ceux-ci ne seraient conçus que pour des professeurs!!!!
    Bien à vous.

  3. Gladys dit :

    Bonsoir
    Je suis d’accord avec vous, rien de tel que l’anonymat. Pour vivre heureux, vivons cachés. C’est mon credo. Par ailleurs, je vous crois, la bêtise, la bassesse. Internet nous permet à tous de laisser s’exprimer notre plus mauvaise part. Parfois, après coup, on s’en veut, et on se rattrape.
    Toutefois, vous savez, ce que pense ce professeur ne me surprend pas. Il ne faut pas vous offusquer. Mes neveux et nièces, étudiants depuis peu, sont ABSOLUMENT incapables de comprendre ce que vous écrivez. Si vous recevez de nombreux messages, vous devez bien voir que les lycéens n’ont aucun bagage. Ils n’ont rien lu et ils trouvent cela très bien. J’ai demandé à ma nièce récemment : « tu as lu Madame Bovary ? C’est un chef d’oeuvre, tu sais. » Elle m’a répondu : « ouais, vite fait. » No comment.
    Cordialement
    G.

  4. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Les élèves sont à l’image de ceux qui les forment. Lorsqu’on ne cède rien sur les exigences ils finissent avec beaucoup de pédagogie à surmonter les difficultés d’un apprentissage aride au début mais ô combien riche de satisfaction en cours de route. En tout cas ce fut mon expérience et cela devrait être le pari de tout pédagogue.
    Bien à vous.

  5. Gladys dit :

    Bonjour
    Je ne doute pas que vous ayez fait du bon travail, toutefois, exiger beaucoup pour obtenir ne serait-ce qu’un peu, n’est-ce pas la plupart du temps irréalisable? Un professeur de philosophie arrive, qu’on le veuille ou non, en bout de parcours, après que les dégâts ont été faits (puisqu’en effet, la médiocrité des élèves tient souvent à l’incompétence des professeurs, à leur découragement progressif, à la bêtise des parents, ne l’oublions pas). Par conséquent, je ne pense pas qu’il soit possible de tirer hors de la caverne un élève qui n’a rien acquis, n’a jamais lu, ne sait pas écrire. Au mieux, peut-il reconnaître en vous un bon professeur et tenter de s’élever, mais pour ce qui est de rattraper son retard… entre Snapchat et Facebook… je n’y crois pas. J’ai vu des proches sortir de leur ignorance en dix ans (et encore), mais en un an, jamais.
    Cordialement
    G.

  6. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Vous avez parfaitement raison: on ne peut pas initier à la réflexion philosophique des élèves qui n’ont rien acquis, qui n’ont jamais lu et qui ne savent pas écrire. Mais penser que ce profil scolaire est majoritaire dans les classes de terminales est pour le moins excessif.
    Il est vrai que j’ai pris ma retraite depuis quelques années et il se peut que les choses aient totalement changé depuis. Mais je puis témoigner que telle n’a pas été mon expérience. J’ai eu la chance d’avoir d’excellents élèves, et sauf exception, pour les élèves moins doués j’ai rencontré beaucoup de bonne volonté pour progresser. Je suis convaincue que vous seriez étonnée si vous pouviez apprécier par vous-même la qualité des nombreuses copies qu’on m’a rendues. Il faut éviter les généralisations sauvages. Certes tous les collègues n’ont pas la chance d’enseigner dans un lycée de centre ville, mais il ne faut pas oublier dans l’appréciation de la jeunesse tous les jeunes qui lisent encore, qui savent écrire et qui ont soif d’apprendre.
    Bien à vous.

  7. Pierre dit :

    Bonjour,
    J’aimerais vous poser qqn questions, est-ce possible de communiquer par mail?
    bonne journée et merci pour votre travail

  8. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Je ne communique que par le canal de ce blog mais je peux répondre en privé si je juge que la confidentialité s’impose.
    Bien à vous.

  9. Étienne dit :

    Bonjour, je vous écris aujourd’hui pour vous remercier d’avoir créé ce blog, car par ce fait, vous avez donné à votre savoir une portée qui mérite amplement d’être saluée. En effet, lorsqu’on est étudiant au secondaire, il est malheureusement fort aisé de se laisser emporter par la vague d’insignifiance que constitue le programme ! Aussi, votre blog m’a permis de nourrir ma soif de connaissance en auto-didacte. C’est donc sur cette note que je vous laisse non sans vous exprimer ma plus sincère gratitude, mais également mes meilleurs voeux de succès et de continuité.
    Merci pour votre attention,
    Bien à vous,
    Étienne

  10. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Merci pour ce sympathique message.
    Que votre curiosité ne se lasse jamais. C’est le sel de la vie.
    Bien à vous.

  11. Laurette dit :

    Bonsoir chère Madame,
    Je cherche à m’instruire sur les sciences mathématiques. Mon questionnement porte plus précisément sur la nature de la relation qu’entretiennent mathématiques et monde sensible;
    Jusqu’à quel point les mathématiques se développent-elles indépendamment de l’expérience sensible? En quoi au contraire ne peut-elle pas faire l’économie des apports de l’expérience? etc.
    Pourriez-vous, s’il vous plaît, m’indiquer le titre d’un ouvrage accessible sur cette question?
    Vous remerciant par avance,
    L. Grand

  12. Simone MANON dit :

    Bonjour
    La collection Ellipses a publié un ouvrage pédagogique sur cette question: http://www.editions-ellipses.fr/product_info.php?products_id=296
    Essayez de le trouver en bibliothèque car il est désormais indisponible en librairie.
    Je pense aussi à l’article de Lichnerowicz: Remarques sur les mathématiques et la réalité dans Logique et connaissance scientifique, la Pléiade, 1969
    Bien à vous.

  13. Biera dit :

    Bonjour Madame,
    Ma question est peut etre inappropriée sur ce site .Mais je dois commencer quelque part alors je me lance.
    <je suis agée, toujours en quete d'apprendre, curieuse intellectuellement et dernièrement une émission radio m'a donné envie de découvrir Spinoza moi qui n'ai jamais fait de Philo !!!!!!!
    J'ai lu a son sujet "abscons" etc… et alors. Si je ne comprends pas tout, peu importe, je veux l'aborder. J'ai peut-etre frappé a la mauvaise porte en vous contactant et je vous prie de m'en excuser. Personne autour de moi pour parler d'un tel sujet aussi ai je pensé a un Blog Internet pour poser ma question : Par ou dois-je commencer ma lecture ? Quel traduction est la plus sérieuse ? Si vous ne répondez pas, ce n'est pas grave, je chercherai ailleurs. Merci d'avance de m'avoir lu. Cordialement

  14. Simone MANON dit :

    Bonjour Madame
    Félicitations pour votre curiosité.
    Spinoza est un auteur difficile mais enthousiasmant.
    La traduction de l’éthique de Roland Caillois dans la collection Idées nrf est très bien. La collection La Pléiade vous permet de disposer de l’œuvre complète.
    Il faut vous aider des commentateurs. En PUF (sup) la présentation de Gilles Deleuze. Chez encre marine l’être et la joie de Robert Misrahi.
    Vous avez sur ce blog quantité d’articles consacrés à Spinoza. En tapant Spinoza dans l’index vous les verrez défiler.
    Par exemple: https://www.philolog.fr/eloge-du-plaisir-spinoza/
    Bien à vous.

  15. Le corre dit :

    BOnjour Madame,
    J’essaye, bien modestement d’initier mes jeunes élèves du CP au CM2 au débat philosophique , comme préconisé dans les nouvelles IO du primaire.
    J’ai suivi la formation SEVE, proposée depuis l’année dernière , par la Fondation de Frédérique Lenoir. De très bons intervenants nous ont transmis des outils de base pour nous lancer dans nos classes.
    J’observe un vif intérêt sur des questions du type : qu’est ce qu’un ami? ( à partir d’albums de jeunesse ) Faut-il toujours dire la vérité? ( les goûters philo)
    Mes premières approches partaient également du texte de la caverne et de l’anneau de Gyges.
    Il me manquait une colonne vertébrale pour consolider ma pratique.
    De découvrir votre blog est une aubaine.
    MERCI pour ce partage et pour tous les bons conseils que vous pourrez m’adresser pour permettre aux enfants dont j’ai la responsabilité, de s’élever.
    Bien chaleureusement.

  16. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Je ne peux guère vous donner de conseils car je ne pense pas qu’il soit raisonnablement possible de demander à des élèves de CP de débattre philosophiquement. Cela n’a tout simplement pas de sens dans la mesure où la philosophie est une pensée au second degré, ce qui suppose d’avoir déjà été formé au premier degré. La fonction du primaire et du secondaire est de former avec rigueur les esprits (par la grammaire, les mathématiques, la transmission des savoirs élémentaires, etc.) afin de les rendre capables, lorsque le temps sera venu, de réfléchir leurs savoirs et de conquérir l’autonomie intellectuelle et morale.
    Je ne comprends pas cette volonté de mettre la charrue avant les bœufs. Cela repose à mes yeux sur un profond malentendu sur ce qu’il en est de la philosophie. Elle est tout sauf un échange d’opinions. L’initiation philosophique implique le détour par les textes des grands penseurs et jusqu’à preuve du contraire il faut de solides prérequis pour les aborder.
    Veuillez donc m’excuser de ne pouvoir vous aider dans une entreprise dont je sais bien qu’elle vous est imposée. Ce n’est donc pas vous mais l’institution que je mets en cause.
    Bien à vous.

  17. Timothe dit :

    Bonjour Mme MANON.
    Je suis interne en psychiatrie et je tenais à vous remercier pour le travail magnifique que vous avez réalisé. Je passe beaucoup de mon temps libre sur votre site et c’est un vrai plaisir que de redécouvrir très simplement la philosophie.
    Cordialement 🙂

  18. Simone MANON dit :

    Merci pour ce sympathique message.
    Bien à vous.

  19. Diana dit :

    Madame,
    je lis vos articles avec grand intérêt régulièrement car ils représentent pour moi une excellente base de recherche bibliographique pour l’écriture de mes articles. Je suis psychologue et j’ai toujours été passionnée de philosophie. Je ne vois pas de références à la psychanalyse (Freud ou Lacan) dans vos articles, pensez vous que Psychanalyse et Philosophie peuvent se rejoindre? Je me rend compte que j’intègre quasiment toujours des réflexions philosophiques dans mes articles qui traitent de sujets « psychologique » mais je me demande parfois si je ne fais pas trop le grand écart. La philosophie permet en effet de réfléchir sur l’homme en général alors qu’en tant que psy je m’intéresse davantage à la singularité de chacun. Qu’en pensez vous? Peut on être un psychologue philosophe?

    PS: la suggestion que vous m’avez fait il y a quelques jours de m’intéresser à la pensée stoïcienne dans une réflexion sur la liberté dans la maladie chronique m’a beaucoup éclairée, je vous remercie vivement,

    bien à vous

  20. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Etre philosophe consiste à avoir un rapport critique aux significations et aux valeurs. Est-ce possible pour un psychanalyste d’obédience freudienne ou lacanienne par exemple? Sa pratique n’implique-t-elle d’admettre les hypothèses de ces doctrines comme s’il ne s’agissait plus d’hypothèses mais au contraire d’énoncés suffisamment valides pour fonder une anthropologie et une thérapeutique? https://www.philolog.fr/la-critique-de-lanalyse-freudienne/
    Le philosophe ne fait pas plus l’impasse sur la singularité de chacun que le psychologue. Mais l’anthropologie philosophique se distingue radicalement de l’anthropologie qui se veut « scientifique » en ce qu’elle dénonce toute objectivation possible d’un être qui en tant que « pour soi », conscience, liberté, ou raison ne peut jamais être réduit à des déterminismes, ou à sa facticité. https://www.philolog.fr/ambiguite-de-la-condition-humaine/
    Bien à vous.

  21. MEHDIA Mohammed Amine dit :

    Bonjour,

    Que dois-je faire pour étudier la philosophie. Je suis diplômé ingénieur Télécoms donc de formation technique, est-ce j’aurais au moins une chance d’étudier la philosophie en intégrant une licence, avez-vous une idée ? pouvez-vous me renseigner? Je suis Algérien, mais je ne sais pas s’ils acceptent des étudiants ayant déjà des diplômes dans d’autres domaines que les sciences humaines ? J’aime les sciences humaines et je voudrais poursuivre un parcours académique , dans mon pays ce ne sera pas possible car j’ai besoin d’attendre 5 ans après avoir eu un diplôme pour en choisir une autre formation ou bien refaire le Bac? Donc est-ce que vous aviez eu des cas (des étudiants issus de formations techniques qui font sciences humaines?)
    Et j’apprécie vraiment ce que vous publiez, cela m’aide à appréhender beaucoup de concepts philosophiques …
    MERCI
    Bien cordialement,

  22. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Je ne peux pas vous répondre de manière précise car je ne connais pas les règles actuelles des inscriptions universitaires.
    Néanmoins si vous souhaitez suivre une formation en sciences humaines et que vous êtes titulaire d’un bac, il faudra certainement vous inscrire en 1ère année. Je doute qu’une formation technique vous ouvre le droit de vous inscrire d’emblée en licence.
    Bien à vous.

  23. Nicoleta dit :

    Bonjour Madame
    J’ai découvert votre site il y a 3 jours en cherchant des infos pour la licence de philosophie. J’espère ne pas vous avoir dérangé, mais je souhaite avoir quelques informations s’il vous plaît sur la licence philo.
    Je suis en région parisienne et je souhaiterais essayer la licence philosophie.
    Mon parcours est un peu compliqué.
    Je suis d’origine étrangère pays de l’est venue en France depuis 15 ans. J’ai passé mon Daeu L à Marne-la-Vallée et c’est là il y a deux ans que j’ai découvert la philosophie. J’aime beaucoup et j’ai commencé à lire un peu mais pas assez à mon goût car je suis très prise. J’adore lire . Je suis mariée et j’ai 3 enfants et travail comme préparatrice de commandes, mais je souhaite depuis longtemps me réorienter professionnellement.
    Je voulais savoir si je peux intégrer la fac philo, si c’est difficile ? comment m’y prendre . Ça va être difficile même si je ne suis pas française d’origine, je parle des textes de philosophie. Ce qui me fait peur c’est la dissertation car je n’ai jamais fait
    J’ai 39 ans et je ne me vois pas buzier ma santé en tant que manutentionnaire. De plus j’aime beaucoup la philosophie, ça reveille en moi une curiosité particulière. Par ailleurs j’ai commencé une petite formation pour devenir animateur philo pour enfants avec la fondation SÈVE .
    Je souhaite avoir quelques conseils de votre part comment m’y prendre. Je vous remercie de prendre votre temps à me lire

  24. Simone MANON dit :

    Bonjour Madame
    Je ne peux pas répondre à vos questions. Seul un universitaire en activité pourra le faire. Par aillleurs je pense tellement qu’il est insensé de prétendre que des enfants puissent philosopher que je ne suis manifestement pas la bonne personne pour vous conseiller.
    Veuillez m’en excuser.
    Bien à vous.

  25. pauline dit :

    Madame bonjour
    Si vous deviez donner trois conseils à un professeur qui s’interroge sur la bonne manière d’enseigner la philosophie aujourd’hui, que lui diriez-vous?
    Par avance merci !

  26. Simone MANON dit :

    Bonjour Madame
    Il m’est difficile de donner dans l’abstrait des conseils pertinents tant les stratégies pédagogiques efficaces me semblent impliquer la prise en considération du type d’auditoire auquel on s’adresse. On ne peut sans doute pas conduire un cours de la même manière avec des élèves ayant majoritairement les prérequis intellectuels, les habitudes disciplinaires et avec d’autres majoritairement démunis linguistiquement et culturellement.
    Cela dit, dans tous les cas il s’agit d’honorer dans sa conduite et dans son discours les exigences de l’enseignement philosophique.
    – construire un cours bien structuré, clair grâce à une maîtrise des problématiques propres à chaque thème, maîtrise ayant dû être conquise de haute lutte par le professeur lui-même. Je crois que, quels qu’ils soient, les élèves sont sensibles à la richesse spirituelle avec laquelle ils doivent avoir rendez-vous dans leur année d’initiation à la philosophie. Leur désaffection pour la discipline, si c’est le cas, n’est imputable, sauf exception, qu’à l’indigence de l’institution dans leur formation antérieure ou à la déception qui est la leur en terminale.
    – Demander aux élèves attention et participation véritable à l’effort de penser au présent. Ce qui exclut la tolérance des bavardages et la démagogie consistant à laisser croire à un élève que penser, c’est se contenter d’opiner. Dans le premier mois de l’apprentissage il faut donc accepter de ne pas forcément plaire. Progressivement chacun finit par comprendre ce que penser veut dire, l’estime portée au professeur s’étayant sur la satisfaction d’être « élevé » par lui.
    -Ne rien demander aux élèves qu’on ne se demande à soi-même. Ce qui exige d’être ponctuel, de corriger les copies rapidement et de fournir des corrigés dignes de ce nom.

    Bref je suis convaincue que les élèves ressemblent à ceux qui les forment. Ayez de grandes exigences pour vous-même, le reste suivra, si, évidemment, les choses ne sont pas compromises dès le départ par des classes dont le niveau est si lamentable que l’apprentissage philosophique est rendu impossible.
    Bien à vous.

  27. pauline dit :

    Bonjour Madame
    Merci beaucoup d’avoir pris la peine de me répondre avec précision. La mission que l’institution me demande de remplir est un peu particulière puisque mes futurs élèves se destinent au métier d’aide soignante. On me dit qu’il s’agira moins d’enseigner la philosophie, au sens classique du terme, que d’éclairer les élèves sur une discipline composite, faite d’ « anthropologie, de sociologie, de psychologie »… J’ignorais qu’un professeur de philosophie pouvait avoir à enseigner la psychologie, dont la philosophie ne pense pas que du bien. Une fois encore, je vais devoir faire appel à ma capacité d’adaptation !!
    Bonne journée à vous

  28. Martin dit :

    Bonjour Madame,
    Je suis un élève de Terminale et je souhaiterais vous poser une question. Avant tout, je vous remercie pour votre travail d’une clarté incommensurable qui nourrit tant mon esprit que mes cours.
    Je me demandais si l’étude de la philosophie nécessitait une approche particulière. Faut-il commencer par étudier chronologiquement la philosophie en partant des Anciens, qui sont, les fondateurs des concepts clefs, ou bien faut-il, découper comme l’envisage l’Education Nationale les thèmes en plusieurs notions ? A vrai dire, je suis un peu frustré lorsque sur un même cours, prenons l’exemple du désir, j’étudie dans une même grande partie Platon, Hegel, Girard ou encore Bataille. J’ai l’impression de ne saisir qu’une infime partie de la pensée de l’auteur, et de fonder une réflexion (un peu lacunaire) seulement sur 4 lignes tirées d’une oeuvre, qui toute entière, m’est complètement ignorante. Je m’y accommode pour l’instant, car le bac m’y oblige. Or, pour l’avenir, je me demande s’il faut mieux étudier un auteur en particulier, et ainsi saisir l’ensemble riche, profond et vaste d’une oeuvre, puis ensuite étudier un autre auteur, et le tout dans un ordre cohérent que propose la chronologie.
    J’espère avoir été clair,
    Je vous remercie d’avance.
    Martin

  29. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Vous avez bien raison de penser que l’initiation à la pensée d’un auteur se résumant à quatre lignes est une imposture.
    Il convient donc de prolonger vos cours par la lecture des auteurs. Ce qui est une affaire de longue haleine.
    Les impératifs du temps pendant votre année de terminale vous limitent nécessairement. Choisissez donc un auteur dont vous approfondirez plus particulièrement la pensée. La chronologie ne s’impose pas, mais on ne comprend jamais mieux la thèse d’un auteur qu’en la distinguant de la thèse d’un autre.
    Par exemple, prenez la peine de lire le Banquet de Platon sur le thème du désir. Vous serez amené à distinguer la thèse platonicienne de la thèse spinoziste ou freudienne et ainsi vous commencerez à vous orienter dans l’histoire de la philosophie.
    Il vaut mieux connaître peu mais bien que beaucoup superficiellement.
    PS: vos scrupules vous honorent. Ils sont le signe d’un esprit exigeant. C’est la première des vertus intellectuelles.
    Tous mes vœux de réussite dans vos futures études.
    Bien à vous.

  30. Martin dit :

    Madame,
    Je vous réponds quelque peu tardivement, et je vous prie de m’excuser : je suis à vrai dire un peu étourdi et j’oublie souvent ce que fais. 🙂
    Je voulais vous remercier pour votre réponse ayant parfaitement levée le voile sur certaines interrogations que j’ai pues me poser. J’essaye désormais de me donner du temps pour approfondir les auteurs qui m’attirent. J’ai notamment lu « Race et Histoire » de L.Strauss, Le Banquet (en suivant vos conseils), le livre II/III de la République, La lettre à Ménécée et Le Mythe de Sysiphe de Camus. J’en ressors à vrai dire grandi ; dans le sens où ces lectures ne m’apportent pas seulement qu’un socle de connaissances théoriques, mais me permettent aussi d’envisager sous un autre spectre le monde qui m’entoure. Finalement, c’est comme si chaque lecture me fournissait une nouvelle paire de lunettes. En remplaçant celle que j’ai pue auparavant avoir sur le nez, j’ai découvert combien il était important de convertir mon regard vers d’autres vérités ; des vérités qui me semblaient d’ailleurs à première vue ineffables, mais qui sont finalement expliquées et rendues claires grâce à l’incroyable précision de ces grands auteurs.
    Sinon, j’aimerais vous poser une dernière question. J’envisage de faire l’année prochaine une hypokhâgne AL. Quels livres me conseilleriez-vous pour réellement consolider mes bases en philosophie ? Ma question est très vaste, mais je suis ouvert à toutes propositions… Ouvrages généralistes, œuvres fondatrices… absolument tout ! J’ai fait des recherches sur Internet, mais je ne suis pas satisfait de ce que j’ai trouvé (car pour vous faire l’aveu, je ne pense guère avoir le niveau requis pour lire 600 pages de Kant – quand bien même je suis germaniste – et que j’éprouve une certaine fascination à l’egard de cet auteur ayant une maîtrise parfaite de sa langue et de ses subtilités)
    Je vous remercie d’avance et vous souhaite une belle journée.
    Bien à vous,
    Martin.

  31. Simone MANON dit :

    Bonjour
    La formation que vous envisagez comporte un programme précis.
    C’est évidemment ce programme, avec ses thèmes et ses auteurs, qui doit orienter vos lectures.
    https://www.ens.fr/sites/default/files/projet_de_programme_2019_bel_al_version_18_mai_2018_0.pdf
    Pour le thème de la métaphysique: https://www.lyc-daudet-nimes.ac-montpellier.fr/sites/lyc-daudet-nimes/files/cpge/devoirs_de_vacances_2018/khal_philo.pdf
    PS: Attention à la conjugaison du verbe pouvoir. Veillez à corriger une énorme faute qui semble récurrente dans votre message: « j’ai pu me poser », « en remplaçant celle que j’ai pu auparavant ». Idem pour « ayant levé » Revoyez la règle de l’accord du participe passé.
    Bon travail.

  32. Elise dit :

    Bonjour,

    En premier lieu je vous remercie pour le travail que vous nous soumettez généreusement. Souhaitant m’initier à la philosophie (ayant seulement suivi les cours dispensés au lycée il y a maintenant quelques années), je suis un peu perdue et ne sais pas bien par où commencer. Je songeais d’abord lire quelques ouvrages d’Anciens puisque les auteurs plus récents y font continuellement référence. J’ai notamment commencé à lire Schopenhauer mais me rends bien compte que je ne dispose pas du bagage nécessaire, des notions clefs pour l’aborder correctement. Auriez-vous des ouvrages à conseiller à une néophyte ? Merci d’avance de votre retour.

    Bien à vous,
    Elise.

  33. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Vous avez raison de penser que les penseurs modernes et contemporains requièrent pour être abordés efficacement la connaissance des auteurs anciens. Il faut donc commencer par le commencement. https://www.philolog.fr/pourquoi-philosopher/
    Je vous conseille de lire le livre de Pierre Hadot en introduction à la philosophie antique. Qu’est-ce que la philosophie antique?
    Il vous donnera envie d’approcher Platon (l’apologie de Socrate- Gorgias- le Banquet), Aristote (Ethique à Nicomaque), Epicure (Lettre à Ménécée), Epictète (le Manuel, Entretiens).
    Ensuite vous ouvrirez le chantier le la philosophie classique: Descartes, Spinoza, etc.
    Pour chaque auteur il faut disposer de certaines clés de lecture. D’où le recours aux grands commentateurs qui nous évitent de faire des contresens.
    Un blog comme philolog et bien d’autres sur la toile peuvent vous fournir une aide utile.
    Bien à vous.

  34. Vincent Deseez dit :

    Merci pour l excellent travail, que vous proposez.
    C est un accès passionnant à l approfondissement des idées, et à l enrichissement culturel.

  35. A. dit :

    Madame,
    Ce message n’a pas d’autre but que de vous remercier. Votre blog m’accompagne depuis mon année de Terminale (2010). Avec vous, j’ai préparé mon bac, j’ai travaillé mes cours en prépa, à l’ENS, en prépa agreg. Je suis désormais professeur de philosophie (depuis 6 ans), et je me rends compte que quelque chose de votre « patte » est imprégné en moi – l’exigence de radicalité et de clarté dans les l’exposition des problèmes, de simplicité et de profondeur dans la présentation des thèses. Bref : l’exigence philosophique même. Je suis encore très loin de votre niveau en tant que professeur, mais je vous ai toujours dans un coin de la tête quand je rédige mes cours.
    Encore merci pour votre générosité et votre rigueur.
    Bien cordialement,
    A.

  36. Simone MANON dit :

    Bonjour Axel
    Merci infiniment pour ce sympathique message, trop élogieux mais qui me fait bien plaisir.
    Tous mes vœux d’épanouissement dans ce beau métier.

  37. Cassandre dit :

    Je vous félicite et vous remercie pour votre excellent blog qui ne cède pas à la facilité laquelle est toujours une forme de mépris à l’égard du lecteur.

  38. NGUYEN-GRAVIER dit :

    Bonjour madame,
    J étais élève a Vaugelas en Terminale L en 2004. Je viens de tomber sur votre site.
    J espère que tout va bien pour vous.
    Anh Thuy

  39. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Dix neuf ans déjà! J’espère que vous avez pu réaliser vos projets et que le bonheur est au rendez-vous.
    Votre petit signe me fait plaisir. En ce qui me concerne ça va.
    Bien à vous.

Laisser un commentaire