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   « On pense que l'esclave est celui qui agit par commandement et l'homme libre celui qui agit selon son bon plaisir. Cela cependant n'est pas absolument vrai, car en réalité être captif de son plaisir et incapable de rien voir ni faire qui nous soit vraiment utile, c'est le pire esclavage, et la liberté n'est qu'à celui qui de son entier consentement vit sous la seule conduite de la Raison. Quant à l'action par commandement, c'est-à-dire l'obéissance, elle ôte bien en quelque manière la liberté, elle ne fait cependant pas sur- le-champ un esclavage, c'est la raison déterminante de l'action qui le fait. Si la fin de l'action n'est pas l'utilité de l'agent lui-même, mais de celui qui commande, alors l'agent est un esclave, inutile à lui-même ; au contraire, dans un Etat et sous un commandement pour lesquels la loi suprême est le salut de tout le peuple, non de celui qui commande, celui qui obéit en tout au souverain ne doit pas être dit un esclave inutile à lui-même, mais un sujet. Ainsi cet Etat est le plus libre, dont les lois sont fondées en droite Raison, car dans cet Etat chacun, dès qu'il le veut, peut être libre, c'est-à-dire vivre de son entier consentement sous la conduite de la Raison ».                              

 Baruch Spinoza. Traité théologico-politique. 

 

Thème : La liberté.

 

Problématique : Qu'est-ce que la liberté ? Est-ce comme on le croit communément : « Faire tout ce qui plaît », s'abandonner à l'impulsivité des énergies désirantes au mépris de ce qui promeut l'affirmation heureuse et accomplie de son être ? Et « celui qui agit par commandement » est-il par principe esclave ?

 

Thèse : Après avoir énoncé les préjugés des hommes concernant la nature de la liberté, Spinoza les discute dans une analyse rigoureuse où il s'attache à clarifier les choses.

 

   La critique de la première opinion établit dans des termes légèrement différents de ceux de Rousseau que « l'impulsion du seul appétit est esclavage et l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté ». En termes spinozistes, est libre celui qui agit selon la nécessité de sa nature, celui qui poursuit son utile propre, or seule la raison permet d'avoir une idée adéquate de ce qui nous est utile ; l'imagination d'ordinaire nous incline, sous l'effet des passions, à fantasmer comme bon pour nous ce qui nous diminue ou nous nie.

   La critique de la deuxième opinion approfondit le rapport de la liberté et de l'obéissance. Spinoza souligne d'emblée l'ambiguïté de l'obéissance. « Elle ôte bien en quelque manière la liberté ». D'où la question qu'il faudra élucider : Qu'est-ce qui dans l'obéissance semble antinomique de la liberté ? Et pourtant « elle ne fait pas sur-le-champ un esclavage ». Qu'est-ce donc qui distingue l'obéissance-liberté de l'obéissance-servitude ? Il faut, dit-il, prendre en considération « la raison déterminante de l'acte ».

 

   La question est de savoir ce qu'il faut entendre par là et pourquoi Spinoza articule ces deux analyses. Ne faut-il pas comprendre que l'une appelle l'autre ? Car, n'est-ce pas parce que l'homme commence à confondre la liberté et la servitude, à être soumis aux caprices de ses désirs que des autorités sont nécessaires pour promouvoir, par le moyen de l'obéissance, la liberté de ceux qui lui sont confiés ?  Spinoza nous invite ainsi à penser le statut des autorités parentales, pédagogiques et politiques et à comprendre que si l'idéal de la liberté est l'autonomie rationnelle, celle-ci n'advient que par une médiation qui est celle de l'hétéronomie.

 

 

I)                                  Discussion de la première opinion. 

 

    On pense communément que « l'homme libre est celui qui agit selon son bon plaisir ». Or cela n'est pas « absolument vrai ». Ce qui n'est pas « absolument » vrai, c'est ce qui l'est en partie mais pas totalement. Ainsi, il est clair que l'action libre n'est pas par principe l'action exclusive de plaisir. Au contraire, on se sent libre lorsqu'on n'est pas contraint, lorsqu'on peut affirmer son être, accomplir son désir, et cela produit du plaisir. La liberté ne va pas sans joie et la tristesse est toujours le signe d'une mutilation de la vie.

   Mais il n'est pas vrai que l'action ordonnée à la recherche du plaisir immédiat soit toujours celle qui nous rend heureux et concourt à notre accomplissement. Cela tient au fait que le désir dans sa spontanéité n'est pas souvent un désir actif. Il peut être la marque du passif. Pour pointer cette passivité, Spinoza emploie un mot : « captif », connotant l'idée de servitude. Un captif est un prisonnier. Il subit une contrainte décrite ici comme une « incapacité » de voir et de faire ce qui lui est utile c'est-à-dire ce qui sert ses intérêts.

   C'est dire que la liberté n'est pas pensée ici, à la manière des théoriciens du libre-arbitre comme l'exercice d'un vouloir, elle est pensée comme l'exercice d'un pouvoir. Car par nature, chacun est un conatus d'auto affirmation, une tendance à persévérer dans l'être et à rechercher ce qui le satisfait. La liberté consiste en la capacité de développer et d'augmenter sa puissance d'agir. La distinction de la liberté et de la servitude se fonde donc, dans ce texte, sur la notion d'intérêt propre. Libre celui qui a l'intelligence de son intérêt.

   Or l'expérience montre, que celui qui fait tout ce qui lui plaît fait rarement ce qui correspond à son intérêt. Il se croit libre alors qu'il consacre sa servitude. Par exemple, il est utile à l'enfant d'aller à l'école comme il est utile à tout homme de vivre en paix avec ses semblables. Et pourtant on peut se disputer avec son voisin ou faire l'école buissonnière. Qu'il s'agisse du paresseux ou du colérique, l'un et l'autre confondent la satisfaction d'un désir immédiat avec leur utile propre. Comment comprendre ces conduites si contraires à l'intérêt des uns et des autres ? En faisant la distinction entre un désir actif et un désir passif. Nul n'est « un empire dans un empire » et quantité de choses agissent sur un être, le déterminant à imaginer comme bon pour lui, comme utile, ce qui en réalité lui est nuisible, le rend malheureux ou diminue sa puissance d'exister. La nécessité passionnelle est pour chacun « le pire des esclavages » car elle le fait penser (« voir » dit le texte) et agir (« faire ») sous la contrainte d'une nécessité extérieure à la sienne. « Etre captif de son plaisir » c'est donc agir sous l'empire des passions et cette servitude s'atteste par la méconnaissance de son utile propre. Seul celui qui comprend, par l'exercice de sa raison, la nécessité des choses et sa nécessité propre peut comprendre et tendre vers ce qui lui permet de s'accomplir. Il n'y a pas de liberté dans l'ignorance de ce qui va dans le sens de nos intérêts fondamentaux.

   Le désir libre est le désir ayant l'idée adéquate de lui-même, le désir ne s'aliénant pas dans des impasses où le fourvoient nécessairement les pièges de l'imaginaire. C'est donc en se libérant par la connaissance rationnelle, des passions, des désirs vains qui nient l'homme au lieu de l'affirmer, qui le diminuent au lieu de l'augmenter que l'homme s'affirme librement. Voilà pourquoi l'action libre est le propre de celui qui « de son entier consentement vit sous la seule conduite de la Raison ».La Raison est en effet une faculté de comprendre. Parce qu'il dispose de la raison tout homme peut prendre conscience de ses affects, de ses inclinations. Il n'est donc pas condamné à les subir invariablement. Comprendre par idée claire et distincte ce qui nuit ou ce qui est utile est accessible à tous ceux qui font usage de leur intelligence et cette compréhension les détermine aussi sûrement à rechercher leur intérêt véritable que les affects déterminent l'insensé à faire son malheur en croyant poursuivre son bonheur. Il ne peut pas y avoir de déchirement dans le sage entre le désir et la raison. Voilà pourquoi le texte précise « de son entier consentement » et « sous la seule conduite de la raison ». Celui qui hésite à sacrifier un plaisir coûteux, qui est déchiré entre des postulations contraires n'a pas bien compris. Il est encore sous l'empire d'un affect. Dès lors qu'il comprendra clairement et distinctement, il n'y aura plus d'hésitation. Celui qui comprend est nécessairement déterminé à vouloir ce qui lui est utile. Il s'ensuit que soit on subit la nécessité passionnelle et on est esclave ; soit on agit la nécessité rationnelle, on est libre et ce ne peut être que par « entier consentement » et sous « la seule conduite de la raison ».    

   Mais rares sont les hommes vivant sous la conduite de la Raison. Et la servitude intérieure engendre le désordre extérieur. Celui qui agit selon son bon plaisir devient vite un danger pour l'autre homme. La liberté déréglée ou licence fait le lit de la tyrannie et de la guerre de tous contre tous. Or que la violence soit nuisible aux uns et aux autres est une évidence rationnelle. La liberté sauvage est en réalité une impuissance, une absence de liberté, puisqu'elle est limitée, niée par d'autres libertés sauvages, ce qui condamne à la peur, à la haine voire à la mort. Alors que « l'homme est un quasi dieu pour l'homme » (selon le proverbe grec) s'il se conduit raisonnablement, il est un danger pour l'autre s'il agit sous l'empire des passions. Spinoza ne va jamais jusqu'à dire que « l'homme est un loup pour l'homme » mais c'est bien parce que la raison est défaillante en eux que les hommes doivent se protéger de leur violence potentielle ou de leur puérilité. D'où la nécessité d'instituer des autorités, pédagogiques, politiques pour obtenir d'eux par commandement les conduites utiles.  

  L'articulation du premier thème et du second n'est donc pas arbitraire. Le second développement procède des conséquences du premier.  

 

 

II)                               Discussion de la deuxième opinion. 

 

    On pense communément que celui qui « agit par commandement »  est un esclave. De fait il y a commandement là où un homme donne la loi à un autre qui doit obéir. L'obéissance ou le commandement mettent en rapport deux instances : une qui commande, donne l'ordre, l'autre qui doit s'y soumettre.

   A première vue un tel rapport nous semble exclusif de la liberté. Et Spinoza commence par là. L'obéissance « ôte bien de quelque manière la liberté ».On conçoit en effet la liberté d'abord comme indépendance. Il nous semble que, comme l'affirmera Rousseau, nul homme n'est né pour subir la loi d'un autre. Il est proprement humiliant pour une volonté humaine d'être soumise à une autre volonté. La liberté est un droit naturel et on entend d'abord par là, l'exigence d'une indépendance personnelle. Nul n'a droit d'exercer un pouvoir sur un autre, chacun doit être reconnu dans la prérogative faisant sa dignité. Cette prérogative est la raison c'est-à-dire la faculté de se donner soi-même la loi de sa conduite. La liberté est donc conçue corrélativement à l'idée d'indépendance comme autonomie. Libre celui qui se donne lui-même la loi de sa conduite. « L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté » proclame Rousseau. Il faut donc bien admettre que partout où il y a obéissance au commandement d'un autre, il est problématique de parler de liberté. L'obéissance implique l'hétéronomie or la liberté pleine et entière est autonomie.    

   Cependant écrit Spinoza, l'obéissance « ne fait pas sur-le-champ un esclavage ». Il pointe donc une ambiguïté de l'obéissance. Elle ne se traduit pas par principe par un esclavage. Pour juger ce qu'il en est de l'obéissance dans son rapport à la liberté il faut prendre en considération « la raison déterminante de l'action ». Autrement dit, il faut se poser la question suivante : Qu'est-ce qui est au principe de l'action commandée ? Deux cas de figure se présentent :    

 

1°) Soit l'action sert les intérêts de ceux qui commandent et on a la définition de la servitude.    

  • C'est le cas dans la relation maître-esclave. C'est une relation de domination pour le maître et d'aliénation pour l'esclave. Celui-ci est au service du bon vouloir, de l'arbitraire de celui qui agit à son égard « selon son bon plaisir ». L'esclave est utilisé comme on utilise les choses ; il est traité « seulement comme un moyen », jamais « en même temps comme une fin » (Kant). Il est ainsi devenu « inutile à lui-même ». Nous avons là une proposition symétrique de celle de la première partie où l'homme libre est défini comme celui qui poursuit son utile propre. Lorsqu'on agit à rebours de cet utile, on est esclave, que ce soit du fait d'un autre ou de son propre fait.    
  • C'est le cas aussi dans les régimes despotiques où « un seul, sans loi et sans règles, entraîne tout par sa volonté et par ses caprices » (Montesquieu). Il est clair que tant que l'exercice de la souveraineté politique n'est pas ordonné au souci de servir les intérêts d'un peuple, le commandement est pour lui synonyme de servitude. Le sujet d'un Etat ne peut pas voir en celui-ci l'organe de sa liberté si l'ordre que fait régner le Pouvoir politique est manifestement attentatoire aux intérêts légitimes des membres du corps politique.  

 

2°) Soit l'action sert les intérêts de celui qui obéit et celui-ci est hétéronome mais il n'est pas un esclave.    

  • C'est le cas des enfants qui, n'ayant pas la maturité morale et intellectuelle ne peuvent vivre d'eux-mêmes sous le commandement de la Raison. Ils sont incapables de voir et de faire ce qui leur est vraiment utile. L'enfant préfère jouer avec ses copains, regarder la télévision, plutôt que faire ses devoirs. Qui le sauve de ce qui lui nuit ? La responsabilité de ses parents et de ses maîtres  suppléant en lui une raison défaillante et l'éduquant à une autonomie à venir. Ici on découvre que c'est l'obéissance qui libère, c'est l'absence d'autorité qui aliène.    
  • C'est le cas dans l'Etat où la souveraineté politique s'exerce dans le sens de l'intérêt général. Peu importe qu'elle soit exercée par un seul (le monarque), par plusieurs (aristocratie) ou par tous (démocratie). Ce qui fait la légitimité de la souveraineté n'est pas le nombre des gouvernants, c'est leur souci du « salut de tout le peuple ».On a une république dès lors que la chose publique est organisée dans l'intérêt de tous les membres du corps politique. Or quels qu'ils soient, tous les régimes politiques ont ceci de commun que dès lors que la loi est instituée, les membres du groupe sont  tenus d'obéir en qualité de sujets. Ainsi le statut de sujet n'équivaut pas au statut d'esclave. Le citoyen de la démocratie également à celui de la monarchie est assujetti à la loi.  Il est citoyen en tant que membre de la souveraineté, mais en tant que membre de l'Etat il est un sujet c'est-à-dire un individu soumis à l'autorité de la loi. Sujet ou citoyen, ces dénominations ne sont jamais que des manières d'envisager la même réalité sous des angles différents. Rousseau procède à ces éclaircissements à la fin du chapitre VI du livre I du Contrat Social. «  Cette personne publique qui se forme ainsi de l'union de toutes les autres prenait autrefois le nom de Cité, et prend maintenant celui de République ou de corps politique, lequel est appelé par ses membres Etat quand il est passif, Souverain quand il est actif, Puissance comparée à ses semblables. A l'égard des associés ils prennent collectivement le nom de Peuple, et s'appellent en particulier citoyens comme participants à l'autorité souveraine, et sujets comme soumis aux lois de l'Etat ». Spinoza souligne ce statut de sujet de tout membre d'un Etat pour signifier qu'il ne faut pas confondre le fait d'être assujetti à une souveraine puissance avec le fait d'être esclave. Si la loi à laquelle il faut obéir sert l'intérêt du peuple, c'est-à-dire si elle est « fondée en droite Raison », la loi est la garantie de la liberté de tous, elle n'est le tombeau de la liberté de personne. Lui obéir plutôt que d'agir selon son propre décret est la condition de la liberté civile car c'est le conflit des arbitraires individuels qui a rendu nécessaire l'institution politique.   « Pour former un Etat, une seule chose est nécessaire : que tout le Pouvoir de décréter appartienne soit à tous collectivement, soit à quelques uns, soit à un seul. Puisqu'en effet, le libre jugement des hommes est extrêmement divers, que chacun pense être le seul à tout savoir et qu'il est impossible que tous opinent pareillement et parlent d'une seule bouche, ils ne pourraient vivre en paix si l'individu n'avait pas renoncé à son droit d'agir selon le seul décret de sa pensée » Traité Théologico-Politique. 

 

   Il s'ensuit que  « l'homme que conduit la raison  est plus libre dans la cité où il vit selon la loi commune que dans la solitude où il n'obéit qu'à lui-même » Ethique IV Proposition 73. La Raison est compréhension de ce qui est utile à soi-même et aux autres, or rien n'est plus utile qu'une loi commune pour protéger les uns et les autres des désordres dont sont coutumiers ceux qui veulent vivre selon leur bon plaisir. Un Etat fondé sur la recherche de l'utilité commune est donc un Etat libre et celui qui en est le sujet n'est pas un esclave. En obéissant à la loi, il ne fait que vivre sous la conduite de la Raison. La loi civile qui protège et garantit l'intérêt public est la loi dont tout être raisonnable comprend la nécessité. Sa liberté n'est pas compromise et il n'obéit pas par peur des sanctions. Il obéit librement et volontairement car il a compris que c'est l'intérêt de tous. L'hétéronomie apparente n'exclut pas pour le sage une autonomie réelle et pour ceux qui vivent sous l'empire des passions, elle est ce qui promeut leur salut à leur insu. En effet, tant qu'ils ont le loisir de suivre leurs penchants, ils ne tendent pas vers ce qui leur est utile. La loi, fondée en droite Raison, les contraint aux conduites qui seraient les leurs s'ils agissaient sous le commandement de la Raison c'est-à-dire conformément à leur intérêt véritable.  

 

 

Conclusion :

 

  Le rêve de l'autonomie rationnelle trouve ses limites dans les contraintes du réel. Un enfant a besoin d'une autorité gardienne de la loi servant ses intérêts, les insensés aussi. D'où le caractère incontournable de l'obéissance, une obéissance qui n'est pas par principe synonyme de servitude mais qui peut paradoxalement être vectrice de liberté. Cf. Sujet : Peut-on forcer quelqu'un à être libre ?

 

   

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11 Réponses à “L'obéissance est-elle nécessairement exclusive de la liberté?”

  1. hayet dit :

    Madame,

    Je tiens à vous remercier pour la qualité et la rigueur de ce site. Je reprends des études de philosophie à la faculté, espérant obtenir peut-être le CAPES et vos cours me sont d’une grande aide.
    Merci

    Hayet

  2. Simone MANON dit :

    Tous mes voeux pour la réussite de votre projet.

  3. Jean-Luc Antoine dit :

    Chère madame,
    Etant professeur agrégé moi-même, mais dans le domaine des sciences, il m’est toutefois indispensable de restructurer mes connaissances en philosophie pour l’écriture d’un livre qui requiert en permanence le recours à celle-ci. Je voudrais m’autoriser à vous féliciter doublement: en premier lieu pour l’excellence pédagogique de ce site et de ce qu’on y trouve et d’autre part, pour votre ouverture à la gratuité et à l’amour d’enseigner, de partager votre savoir et votre passion. Je crois que c’est à cela que l’on reconnaît les véritables professeurs, les véritables enseignants, les véritables éducateurs…
    Merci beaucoup!

  4. Simone MANON dit :

    Merci, cher Monsieur, pour ce message qui me va droit au coeur. Il y a si peu de personnes
    sensibles à la beauté de la gratuité!
    Je sais bien qu’elle est un luxe puisque si La République ne me faisait pas vivre, je ne pourrais me l’offrir, mais quelle chance d’avoir cette possibilité!
    Peut-être aurai-je le plaisir de vous lire un jour. Je vous souhaite l’enthousiasme, le courage et l’ascétisme qu’il faut pour mener à bien votre tâche.
    Bien à vous.

  5. John Aten dit :

    Joyeux Noel … Avec cette correction là vous m’avez ouvert l’esprit , merci beaucoup ça va beaucoup m’aider dans la suite de mes études cordialement John.
    Merci beaucoup et Joyeux Noël.

  6. Simone MANON dit :

    Joyeux Noël à vous aussi John et tous mes voeux de réussite dans vos études.
    Bien à vous.

  7. Atina dit :

    Trouvez ici, madame Simone MANON, l’expression de mon sincère remerciement pour votre cours qui a éclairé mes zones d’ombres en philosophie.

  8. Nelson Goudiaby dit :

    bonjour madame , quelle est la thèse de ce texte svp ?

  9. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Si vous ne l’avez pas encore compris, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même et vous mettre sérieusement au travail.
    Bien à vous.

  10. Pierre dit :

    Bonjour chère Simone, bonjour aux lecteurs de ce site,

    Pour ceux que cela pourrait intéresser, le magazine l’Histoire a édité le mois dernier un numéro des Collections consacré à Spinoza et aux Pays-Bas au Siècle d’or.

    Son introduction est joliment terminée par ces mots :  » « Plus célébré que lu », comme le notait Voltaire, Spinoza connaît alors [le narrateur venait auparavant d’évoquer la mort du penseur] une série de surprenantes résurrections. « Ivre de Dieu » pour Novalis, héraut de l’athéisme le plus radical pour d’autres, l’auteur de l’Ethique passe tantôt pour le penseur avant-gardiste de la démocratie, tantôt pour le dernier des médiévaux.
    Aujourd’hui, parce qu’il a pensé les minorités, la nature qui nous englobe et la joie, il est peut-être le plus contemporain des philosophes.  »

    Bonne journée et merci de maintenir ce site actif

  11. Simone MANON dit :

    Bonjour Pierre
    Merci pour l’information.
    Bien à vous.

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