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Marc Aurèle.
 

    Le stoïcisme est un eudémonisme. Il fait du bonheur la fin naturelle de l’existence humaine et de la sagesse la méthode du bonheur. 

  

   Mais Epictète ne définit pas comme Epicure le bonheur par le plaisir. Il le définit par la vertu. Le bonheur c’est la vertu et non ce qui est visé par la vertu. On peut être heureux dans le taureau de Phalaris pourvu qu’on soit vertueux. Ce qui conduit les stoïciens à séparer vertu et plaisir. La vertu, dit Sénèque, existe souvent sans le plaisir et n’a pas besoin de lui. Elle est chose sublime alors que le plaisir est chose basse et vile. « Le vrai plaisir est le mépris des plaisirs » Sénèque. Le plaisir est un trouble de l’âme. Lorsque l’âme, en présence d’un bien tressaille vainement et de manière désordonnée, elle éprouve  du plaisir. Au contraire lorsqu’elle est calme et sage elle ressent de la joie. La joie se distingue du plaisir comme un mouvement raisonnable de l’âme se distingue d’une agitation déraisonnable c’est-à-dire excessive.   

   Le bonheur n’est pas réservé à la vie divine, il doit se réaliser ici et maintenant car la seule réalité qui est, c’est le temps actuel, celui des actes. Le stoïcisme enseigne comment être heureux c’est-à-dire comment actualiser le souverain bien de notre nature.    

PB : En quoi consiste la vie vertueuse ou vie heureuse ? C’est une vie libre. « Qu’est-ce que cherche un homme ? A vivre calme et heureux, à faire tout ce qu’il veut sans en être empêché et sans y être contraint ». Epictète. Entretiens IV. I, 46.    

   Etre empêché c’est être confronté à un obstacle ; être contraint c’est faire l’expérience de la servitude. Comment échapper à ce mal ? La force du stoïcisme est d’établir qu’il n’y a pas d’obstacle en soi, que le coefficient d’adversité des choses dépend de notre désir ou de notre volonté car c’est eux qui nous mettent aux prises avec elles. « Rien d’extérieur à la volonté ne peut l’entraver ou la léser, si elle ne se fait pas obstacle à elle-même » Entretiens. III. XIV ; 2.    

 PB : Quel est donc le secret d’une vie libre et heureuse ?    

   La règle d’or consiste à apprendre à distinguer ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas. 

   Ce qui ne dépend pas de nous c’est ce sur quoi nous n’avons aucun pouvoir et ce qui a sa nécessité propre. Il y a en effet un ordre des choses qu’il nous est possible, grâce à la raison, de comprendre.    Exemple : Tout vivant est exposé à la maladie, à la mort. C’est ainsi selon la loi naturelle. Ce que les autres pensent de moi, ce qui arrive, les événements ne dépendent pas de moi. C’est ainsi selon la loi naturelle.    

   Ce qui dépend de nous c’est ce qui est en notre pouvoir, soit entièrement, soit partiellement. Ce qui dépend entièrement de nous c’est notre jugement sur les choses (plan de la représentation) or comme l’importance des choses dépend du jugement porté sur elles, si je suis maître de mes jugements, je suis maître des choses. Il n’y a donc pas d’autre mal que le mauvais usage de nos représentations. Malheur à celui qui ne sait pas distinguer les ordres, qui ne comprend pas la nécessité du réel et qui voudrait que les choses soient comme il les désire. C’est là, la formule de la déraison et le prix de la déraison c’est toujours la souffrance et l’aliénation. La vertu consiste, au contraire, à se libérer de cette folie et d’abord à comprendre qu’« il ne faut pas demander que les événements soient comme tu le veux, mais il faut les vouloir comme ils arrivent ; ainsi ta  vie sera heureuse » Epictète. Manuel. 

    Par exemple si l’être que j’aimais est mort, il ne faut pas, comme mon désir m’y pousse, refuser d’accepter la loi du réel. C’est vain et cette attitude me condamne au désespoir. En revanche, je peux grâce à la compréhension rationnelle, agir sur mon désir, l’accorder à la nécessité et conquérir ainsi la sérénité. Si je consens à cette mort et si comme le stoïcisme nous y invite je me représente cet événement comme l’expression d’une nécessité divine, je me dispose à consentir, à coopérer à ce qui par ailleurs échappe à mon pouvoir. J’ouvre ainsi une voie de salut (liberté et paix de l’âme)  là où sans cette sagesse, je suis voué à une souffrance inéluctable.    

    La vertu se définit donc comme effort d’accorder le plan de l’intériorité et celui de l’extériorité, effort d’harmoniser le désir et le réel. « Vivre en accord avec la nature » tel est le grand précepte stoïcien.    

   Le stoïcisme est une philosophie de la nécessité. Le réel est conçu comme une totalité ordonnée par une loi qui est rationnelle ou divine. Tout ce qui arrive est l’expression d’un destin.    

   La nature ; la raison ou logos ; Zeus ; le destin ; l’ordre du monde sont des synonymes dans le texte stoïcien.  

   La physique stoïcienne est donc une physique du fatum mais elle ne débouche pas sur une éthique du fatalisme. Parce qu’il est une parcelle de la raison divine par sa raison, l’homme peut en effet, comprendre la nécessité des choses et se disposer favorablement à son égard. Cet accord du désir et du réel, en quoi consiste la vertu, ne doit pas être pensé comme résignation (= passivité, tristesse, impuissance) mais comme consentement serein voire joyeux à l’ordre divin. Les stoïciens enseignent l’amor fati ou amour du destin.    

    Pour figurer le rapport de l’homme et du destin, les stoïciens utilisaient l’image d’un chien attaché sous une charrette. « Eux aussi Zénon et  Chrysippe, affirmaient que tout est destin avec l’exemple suivant. Quand un chien est attaché à une charrette, s’il veut la suivre, il est tiré et il la suit, faisant coïncider son acte spontané avec la nécessité ; mais s’il ne veut pas la suivre, il y sera contraint dans tous les cas. De même en est-il des hommes : même s’ils ne le veulent pas, ils seront dans tous les cas contraints de suivre leur destin » Hippolyte, Réfutations de toutes les hérésies, I, 21, LS 62 A, SVF II 875.    

 Commentaire de Jean-François Revel dans Histoire de la philosophie occidentale : « si le chien suit le trajet de la charrette, s’il ne se débat pas, s’il ne fait aucun effort pour tirer en sens contraire de la direction dans laquelle le cheval et le paysan font aller la voiture, eh bien, il se fondera dans le mouvement. Si, au contraire, il s’efforce de tirer en sens inverse, s’il résiste, eh bien, de toute manière il ira dans la même direction mais beaucoup plus inconfortablement, sera traîné sur le sol et éventuellement roué de coups par son maître. Dans les deux hypothèses, le résultat sera le même, simplement dans la première hypothèse il aura en définitive moins souffert, puisqu’il aura épousé un déterminisme auquel il ne peut de toute façon rien changer. »   

 

NB : C’est par là que cette philosophie a pu, pendant six siècles, (jusqu’à l’institutionnalisation du christianisme) être la grande  religion du monde antique.    

    Remarquons que dans la lettre à Ménécée Epicure critique le stoïcisme. Cf.187.188. « Quant au destin, que certains regardent comme le maître de tout, le sage en rit ».    

   C’est que l’épicurisme est une philosophie de la liberté. Le réel n’obéit à aucune nécessité divine. Sans doute y a-t-il une nécessité physique que la connaissance rationnelle doit permettre de comprendre. Mais les dieux ne président pas à l’ordre des choses. Il y a de la contingence au principe du monde tel qu’il est. D’une part il pourrait être autre (Cf. le rôle  attribué au principe de la déclinaison des atomes dans l’épicurisme) d’autre part les hommes peuvent intervenir sur le réel pour incarner en lui les exigences de leur liberté. Ni pur hasard, ni nécessité absolue. Il y a du déterminisme et de la liberté, liberté dont le sage doit connaître les limites, déterminisme qu’il doit apprendre à utiliser en sa faveur. Cf. Lignes 187 à 206.    

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71 Réponses à “La sagesse stoïcienne.”

  1. salif ka dit :

    merci pour ce blog! j’aimerais que vous traitiez aussi des sujets qui touchent la philosophie africaine si possible.je pense que cela aussi est important nous etudiants africains . merci

  2. Simone MANON dit :

    Bonjour
    La sagesse stoïcienne consiste à se disposer favorablement par rapport à tout ce qui nous arrive, par un travail sur nos représentations et donc par une discipline de nos désirs. C’est beaucoup plus précis et sensé que l’expression que vous employez car que signifie « aimer »?
    Pour ce qui est de la philosophie africaine, je ne sais pas à quoi l’expression renvoie. Ce qui existe, ce sont des auteurs s’exprimant lorsqu’ils font vraiment œuvre dans leur langue, ce qui est un obstacle pour ceux qui ne la maîtrisent pas.

    Bien à vous.

  3. Abdoulaye datie dit :

    Bonsoir ça fait 4 ans maintenant je consulte votre blog mon objectif renforce mes capacités d’apprendre la philosophe parce que j’aime la philosophie je suis très ravi votre connaissance.

    Abdoulaye Satie pprentiqua’d la philo. Merci votre disponibilité.

  4. Tahir Ahmed-Ouahbi dit :

    Bonsoir Professeur ,
    Votre blog est un éclairage, une lanterne qui éclaire au-delà du chemin parcouru .
    Une consultation de votre blog nous fera apparaitre la partie manquante du puzzle de notre vie .
    La sagesse est un immense et inépuisable trésor , une source intarissable ou s’abreuvent ceux dont le regard pénètre au plus profond des choses .
    Faisons de la juste mesure une règle de conduite , brisons nos désirs pour fuir les diverses servitudes et ne soyons pas telle la brebis qui, se trouvant dans une prairie verte brouta jusqu’à s’engraisser , ce qui causa sa perte .
    Que vos pas soient guidées par deux lumières, une lumière pour la crainte et une autre pour l’espoir …

  5. Simone MANON dit :

    Merci pour ce sympathique message.
    Bien à vous.

  6. du fail noël dit :

    Merci, Madame, pour ces précieuses synthèses. J’aurais une question/remarque à propos de la thèse d’un consentement délibéré au réel, que vous préférez à celle de la « résignation », définie comme passion triste. Je comprends que la pleine adhésion à l’ordre du monde se distingue d’une soumission morose, arrachée à contrecoeur, sans l’aval de la raison. Néanmoins, la résignation n’est pas seulement, à mon sens, un mouvement intérieur: elle s’assortit d’un refus d’agir. A ce titre, mettre ses désirs en conformité avec l’ordre du monde pensé comme implacable me paraît une forme de ruse (je suis le libre acteur de ma passivité) pour ne pas dire le comble de la servitude. Merci de m’éclairer!

  7. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Rien n’est plus étranger aux stoïciens que la passivité et donc la soumission (ce qu’implique l’idée de résignation). Il s’agit pour eux de faire un bon usage des représentations afin de comprendre l’ordre rationnel des choses et de tendre sa volonté afin de vivre en conformité avec lui. Nul n’a choisi le rôle qui lui est imparti (les devoirs qu’il a à assumer, sa fonction sociale etc.) mais il appartient à chacun de le jouer le mieux possible, dans la sérénité voire la joie d’une adhésion positive à ce qui est, (amor fati).
    Parler de servitude témoigne d’une incompréhension foncière de cette grande école de liberté.
    Bien à vous.

  8. du fail noël dit :

    Merci de votre réponse. J’employais le mot « servitude » car je songeais aux usages politiques de cette sagesse. Le stoïcien se dresse-t-il contre le tyran? Ou considère-t-il la tyrannie comme ce qui ne dépend pas de lui et ce à quoi il doit, dans ses actions, se conformer? Encore merci de votre aide.

  9. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Le stoïcisme est une philosophie des temps de crise. Il se développe à l’âge hellénistique, le mot « hellénistique » désignant un moment de l’histoire grecque s’étendant du règne d’Alexandre le Grand (fin du IV siècle avant JC) jusqu’à la domination romaine.(fin du 1°siècle av. JC). On a souvent dit qu’avec la victoire de Philippe (le père d’Alexandre) à Chéronée en 338 av. JC, s’achève la grandeur du monde grec. La liberté politique des cités grecques est révolue. Le régime monarchique supplante la démocratie et le grand effort d’un Platon ou d’un Aristote pour former les futurs citoyens perd de son actualité. La philosophie ne peut plus définir une éthique qui soit en même temps une politique. Elle s’attache plutôt à penser une morale de l’individu davantage tournée vers l’intériorité.
    La liberté ne peut plus être conçue comme inscrite dans les institutions d’une cité libre ; elle ne peut l’être que comme liberté intérieure, la seule permettant d’échapper à un prince tout puissant. Le bonheur devient donc, lui aussi, affaire individuelle dans un monde menaçant, voire hostile. Plus question de penser la liberté et le bonheur comme des réalités politiques.
    Epictète est un esclave, Sénèque ou Marc-Aurèle des hommes puissants mais il ne dépend pas de Sénèque de résister à Néron ou à Marc Aurèle de ne pas avoir un fils (Commode) cruel et sanguinaire.
    Le « ce qui dépend de nous » s’apprécie dans des situations qui sont toujours singulières. Il s’ensuit que l’usage politique de la liberté varie en fonction des contingences historiques.
    https://www.philolog.fr/vaut-il-mieux-changer-ses-desirs-que-lordre-du-monde/
    Bien à vous.

  10. Marcailloux dit :

    Bonjour Madame,
    Un immense merci pour votre travail et votre disponibilité qui font honneur à la mission de professeur que vous vous fixez, bien au delà de l’audience de vos élèves. Atteignant bientôt les trois quarts de siècle, j’en suis arrivé à adopter, autant qu’il est possible, la philosophie stoïcienne pour le cours de l’existence, c’est pourquoi je profite du développement de ce sujet pour témoigner de ma reconnaissance.
    Bienheureux sont vos élèves qui bénéficient d’un éclairage, d’une réflexion, qui en son temps auraient pour moi été une aubaine incomparable.
    Une des mes joies est d’avoir, modestement, encouragé – si tant est que ce fût nécessaire – mon petit fils à s’engager dans des études supérieures de philosophie en préparation de licence.
    C’est à des professeurs comme vous qui portent haut l’idée d’éducation populaire, c’est à dire accessible à tous, qu’est validée, en ces temps troublés et incertains, la fameuse parole de R. Rolland sur le pessimisme de l’intelligence et l’optimisme de la volonté.
    Merci encore et honneur à vous.

  11. du fail dit :

    Merci, Madame, pour cette mise en perspective éclairante.

  12. Simone MANON dit :

    Réponse à Mr Marcailloux
    Merci pour ce sympathique message.
    Bien à vous.

  13. Diallo Tidiane dit :

    Bjr professeur
    c’est avec un réel plaisir que je découvre cet blog pour ne pas dire cet autel.
    Merci encore et beaucoup de courage à vous …

  14. […] » La sagesse stoïcienne. Le stoïcisme est un eudémonisme. Il fait du bonheur la fin naturelle de l’existence humaine et de la sagesse la méthode du bonheur. Mais Epictète ne définit pas comme Epicure le bonheur par le plaisir. Il le définit par la vertu. Le bonheur c’est la vertu et non ce qui est visé par la vertu. On peut être heureux dans le taureau de Phalaris pourvu qu’on soit vertueux. Le bonheur n’est pas réservé à la vie divine, il doit se réaliser ici et maintenant car la seule réalité qui est, c’est le temps actuel, celui des actes. PB : En quoi consiste la vie vertueuse ou vie heureuse ? Etre empêché c’est être confronté à un obstacle ; être contraint c’est faire l’expérience de la servitude. […]

  15. DIALLO dit :

    J’ai découvert sur recommandation de faire les lectures vertueuses sur les stoïciens et j’en suis très réconforté. Je comprends de plus en plus que ma faiblesse, c’est de m’appesantir sur des choses que je ne contrôle pas. Je lirai de plus en plus sur votre site.

  16. Manon dit :

    Bonsoir,
    Merci pour votre travail très complet et de grande qualité!
    J’aurais une question à vous poser « pourquoi les stoïciens pensent-ils que nous vivons dans le « meilleur des mondes »? »
    Merci.

  17. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Je ne me souviens pas d’avoir lu l’expression « meilleur des mondes » dans le texte stoïcien mais pour ces philosophes le monde est un logos divin. Il est parfaitement bon du fait qu’il forme un tout complet.
    Bien à vous.

  18. maximilien dit :

    Bonjour,

    Tout d’abord, merci pour votre article et votre site qui est une mine d’informations.

    Le stoïcisme postule un déterminisme qui n’exclut pas la liberté. J’aurais aimé savoir si la pensée existentialiste de Sartre participe de cette vision compatibiliste.
    Dans le Traité du destin, Cicéron revient sur la réponse de Chrysippe à l’objection faite par le sophisme paresseux. Chrysippe distingue les causes auxiliaires et les causes principales pour affirmer que la nécessité du destin n’empêche pas la possibilité pour l’homme de se réformer (cf: exemple du devenir criminel de l’individu).
    Lorsque Sartre affirme que « l’existence précède l’essence », ou encore que « nous n’avons jamais été aussi libre que sous l’occupation allemande », n’y a-t-il pas quelque chose de cette nature chez les Stoïciens?

    Je vous remercie d’avance pour votre réponse.

  19. Simone MANON dit :

    Bonjour
    Il y a en effet du stoïcisme dans la philosophie sartrienne lorsqu’il affirme la liberté foncière de l’être humain qui, en qualité de pour soi (un néant capable de néantiser), ne saurait sans mauvaise foi se prétendre déterminé par sa situation dans le monde. https://www.philolog.fr/etre-en-situation-dans-le-monde-sartre/
    Ainsi Sartre, comme les stoïciens, montre qu’il n’y a pas d’obstacle en soi. C’est la manière de se projeter vers le monde qui détermine le coefficient d’adversité des choses. https://www.philolog.fr/liberte-et-obstacles/
    « De même que la Nature universelle a communiqué à chacun des êtres raisonnables ses autres pouvoirs, de même aussi nous avons reçu d’elle celui-ci: de la même manière qu’elle retourne en sa faveur, réinsère dans l’ordre du Destin, transforme en une partie d’elle-même, tout ce qui barre son chemin et lui résiste, de la même manière le vivant raisonnable peut faire de tout ce qui lui fait obstacle sa matière et en tirer parti, quel que soit le but vers lequel porte son intention » Marc Aurèle, Pensées, VIII, 35
    Reste qu’il n’y a pas chez Sartre une physique du fatum et la liberté de l’existant n’est pas une pure liberté intérieure qui peut consentir sans se nier au taureau de Phalaris (amor fati). La liberté sartrienne est négativité, négation de tout ce qui la nie, liberté aux prises avec l’extériorité non pour consentir à son inertie mais pour la soumettre à ses exigences. Liberté créatrice donc se réappropriant les pouvoirs qu’un Descartes avait mis en Dieu et qui définit aux yeux de Sartre le fondement d’un véritable humanisme.
    https://www.philolog.fr/la-liberte-de-letre-en-situation-dans-le-monde-sartre/
    Bien à vous.

  20. Moimeme dit :

    Bonsoir,
    je vous dérange et j’en suis désolé.
    j’ai tenté de lire Pensées et Entretiens de Épictète pour retrouver une phrase cité dans l’article au dessus:

    « Qu’est-ce que cherche un homme ? À vivre calme et heureux, à faire tout ce qu’il veut sans en être empêché et sans y être contraint. »
    Épictète. Entretiens IV. I, 46

    Hélas je n’ai pas trouvé de trace dans différents documents en ma disposition, pourriez-vous m’aider à trouver cela s’il vous plaît ?
    Amicalement,
    Moi

  21. Simone MANON dit :

    Bonsoir
    Vous avez la référence. Vous pouvez retrouver le texte dans n’importe quelle édition.
    Par exemple dans la Pléiade, les Stoïciens, vous le trouverez page 1044.
    Bien à vous.

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